International
Vénézuela : vivre, survivre ou s'exiler
Au bout de 19 ans de chavisme, que reste-t-il du Venezuela, l’ex pays le plus riche d’Amérique latine ? L’ultralibéralisme des années 1990 a ouvert grand les portes au socialisme révolutionnaire d’Hugo Chavez, qui est parvenu à ruiner un pays au sous-sols regorgeant d’or, de diamants, de fer et de pétrole. Au quotidien, les habitants de Caracas font ce qu’ils peuvent pour vivre, ou survivre, pendant que leurs dirigeants s’enrichissent au-delà de toute décence. Tout le pays se résumerait presque en deux quartiers de Caracas : à l’est, les villas des quartiers riches habitées par les « bolichicos » et les « enchufados » sont des forteresses entourées de barbelés et de clôtures électrifiées. A l’ouest, le plus grand bidonville d’Amérique latine, Petare, représente maintenant près de 40 kilomètres carrés… La violence, les vols, les braquages y sont omniprésents, sous le regards de policiers qui ne disent rien ou tirent à vue. Eau et électricité sont rationnés, coupés certains jours, tandis que les ordures s’entassent. C’est d’ailleurs souvent là que les nouveaux enfants perdus de Caracas cherchent leur pitance. Et le reportage photo réalisé par Miguel Gutierrez et publié par The Guardian est un véritable crève-coeur. Drogue, violence, survie… Tout ce que ces gamins sans logis ne devraient jamais vivre est devenu leur quotidien dans un pays qui s’effondre, devenu le plus dangereux au monde, avec un taux de 81,4 homicides pour 100 000 habitants.
Nicolas Maduro vient d’être investi pour un deuxième mandat de six ans, au terme d’une élection boycottée par l’opposition. Il est considéré comme illégitime par les Etats-Unis et de nombreux autres pays. Tandis que le FMI estime à 10 000 000 % l’inflation au Venezuela en 2019, l’ONG Transparency International classe le pays en tête de tous ses voisins d’Amérique latine en matière de corruption, et parle d’une « kleptocratie ». En près de vingt ans, on estime que 450 milliards de dollars (393 milliards d’euros) d’actifs issus de faits de corruption sont sortis du Venezuela, selon un calcul effectué par le député d’opposition Freddy Superlano, à la tête de la Commission des finances du Parlement vénézuélien. Au point que
La seule solution pour la population : l’exode. L’ONU s’attend à 5,3 millions de migrants et réfugiés vénézuéliens fin 2019, en raison de la crise politique et économique. Quelque trois millions de Vénézuéliens vivent désormais à l’étranger, dont au moins 2,3 millions ont quitté le Venezuela depuis 2015. La majorité d’entre eux se rendent en Colombie et au Pérou. « Nous faisons face à un séisme humanitaire », a alerté l’envoyé spécial de l'ONU pour les réfugiés et migrants du Venezuela, Eduardo Stein. Mais qui se soucie du Vénézuela ?
Nicolas Maduro vient d’être investi pour un deuxième mandat de six ans, au terme d’une élection boycottée par l’opposition. Il est considéré comme illégitime par les Etats-Unis et de nombreux autres pays. Tandis que le FMI estime à 10 000 000 % l’inflation au Venezuela en 2019, l’ONG Transparency International classe le pays en tête de tous ses voisins d’Amérique latine en matière de corruption, et parle d’une « kleptocratie ». En près de vingt ans, on estime que 450 milliards de dollars (393 milliards d’euros) d’actifs issus de faits de corruption sont sortis du Venezuela, selon un calcul effectué par le député d’opposition Freddy Superlano, à la tête de la Commission des finances du Parlement vénézuélien. Au point que
La seule solution pour la population : l’exode. L’ONU s’attend à 5,3 millions de migrants et réfugiés vénézuéliens fin 2019, en raison de la crise politique et économique. Quelque trois millions de Vénézuéliens vivent désormais à l’étranger, dont au moins 2,3 millions ont quitté le Venezuela depuis 2015. La majorité d’entre eux se rendent en Colombie et au Pérou. « Nous faisons face à un séisme humanitaire », a alerté l’envoyé spécial de l'ONU pour les réfugiés et migrants du Venezuela, Eduardo Stein. Mais qui se soucie du Vénézuela ?