International
USA : 35 jours de "shutdown" pour rien
Le 19e "shutdown" de l’histoire des Etats-Unis aura été le plus long de tous et n’aura servi à rien sinon à faire vaciller Donald Trump. Qu’est-ce qu’un "shutdown" ? Une procédure classique, prévue par la Constitution américaine, mais inexistante de ce côté de l’Atlantique. Lorsque le Congrès ne parvient pas à voter le Budget, le gouvernement américain est alors en incapacité de payer son administration, qui est alors partiellement fermée. Les 850.000 employés fédéraux, au chômage technique, sont alors réquisitionnés sans être payés ou en congés sans solde. Une catastrophe financière quand cette fermeture dure des semaines. Ronald Reagan détient le record du nombre de "shutdowns", avec huit durant ses deux mandats (1981-1989).
Celui-ci aura en tout cas duré 35 jours pour rien vu que, pour y mettre temporairement fin, le président américain n’a pas obtenu ce qu’il souhaitait de ce bras de fer budgétaire : le vote du financement de son projet de mur anti migrants à la frontière mexicaine. Donald Trump a pour l’instant signé une loi garantissant le financement de l’administration fédérale pendant trois semaines, jusqu’au 15 février. S’il a remercié "les fonctionnaires et leur famille qui ont montré une dévotion extraordinaire", il a surtout reculé devant les images de fonctionnaires fédéraux qui en étaient réduits à se nourrir à la soupe populaire... Son recul constitue une victoire pour les Démocrates, Nancy Pelosi en tête, tandis que l’aile droite des Républicains fulmine. Pour autant, la Maison Blanche possède encore une carte légale dans sa manche : déclarer une situation d’urgence nationale, lui permettant d’activer des pouvoirs extraordinaires pour la présidence, et surtout de contourner le Congrès à majorité démocrate.
Une commission bi-partisane va en attendant se pencher sur la question de l’immigration clandestine à la frontière avec le Mexique. "Nous n’avons pas d’autre choix que de construire un mur puissant ou une barrière en acier", a souligné Donald Trump en annonçant la fin temporaire du shutdown. Dans cette énième confrontation entre le Président élu et les élus du parti Démocrate, l’économie américaine a perdu au moins 6 milliards de dollars, selon l’agence de notation Standard & Poors. Et ce pour un mur frontalier estimé à… 5,7 milliards de dollars.
Celui-ci aura en tout cas duré 35 jours pour rien vu que, pour y mettre temporairement fin, le président américain n’a pas obtenu ce qu’il souhaitait de ce bras de fer budgétaire : le vote du financement de son projet de mur anti migrants à la frontière mexicaine. Donald Trump a pour l’instant signé une loi garantissant le financement de l’administration fédérale pendant trois semaines, jusqu’au 15 février. S’il a remercié "les fonctionnaires et leur famille qui ont montré une dévotion extraordinaire", il a surtout reculé devant les images de fonctionnaires fédéraux qui en étaient réduits à se nourrir à la soupe populaire... Son recul constitue une victoire pour les Démocrates, Nancy Pelosi en tête, tandis que l’aile droite des Républicains fulmine. Pour autant, la Maison Blanche possède encore une carte légale dans sa manche : déclarer une situation d’urgence nationale, lui permettant d’activer des pouvoirs extraordinaires pour la présidence, et surtout de contourner le Congrès à majorité démocrate.
Une commission bi-partisane va en attendant se pencher sur la question de l’immigration clandestine à la frontière avec le Mexique. "Nous n’avons pas d’autre choix que de construire un mur puissant ou une barrière en acier", a souligné Donald Trump en annonçant la fin temporaire du shutdown. Dans cette énième confrontation entre le Président élu et les élus du parti Démocrate, l’économie américaine a perdu au moins 6 milliards de dollars, selon l’agence de notation Standard & Poors. Et ce pour un mur frontalier estimé à… 5,7 milliards de dollars.