Politique
La démission de Hulot, coup dur pour Macron, anecdote pour les Français
La démission du ministre de la Transition écologique et solidaire Nicolas Hulot annoncée par lui-même théâtralement, sur France Inter, au matin de ce mardi 28 août, est un coup dur pour Emmanuel Macron, doublé d’un camouflet : Hulot ne l’avait même pas prévenu, ni le premier ministre, de sa décision. Au seuil d’une rentrée politique qui s’annonce tendue, le gouvernement perd un ministre d’Etat, numéro trois dans l'ordre protocolaire, mais surtout un symbole. Depuis mai 2017, Nicolas Hulot, ancien animateur TV devenu l’emblème de l’écologie, était la « prise de guerre » la plus médiatique d’Emmanuel Macron et un contrepoids à sa politique économique (trop libérale pour les uns, trop dirigiste pour les autres). Mais las d’être une caution ou un leurre, Nicolas Hulot a mis à exécution la menace qu’il agitait depuis sa nomination, il y a quinze mois, en claquant la porte de façon fort cavalière. La réunion à laquelle il avait assisté plus que participé la veille, à l'Elysée, avec le chef de l'Etat et la Fédération nationale de la chasse, aura fait déborder le vase.
Quels ont été les « succès » du ministre de la Transition écologique ? La loi interdisant la production d’hydrocarbures en France (production des plus résiduelles !), la fermeture des dernières centrales à charbon (mais à l’horizon de 2022), l'abandon du projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes (mais des zadistes campent toujours sur la zone), et l’alourdissement de la fiscalité sur les carburants, celle du diesel rejoignant celle de l'essence (mesure fort impopulaire, en particulier dans nos campagnes). Bien peu de choses pour les défenseurs de l’environnement au regard du recul sur l'interdiction du glyphosate, du report de la baisse de la part du nucléaire ou de la réouverture d'une raffinerie exploitant de l'huile de palme dans les Bouches-du-Rhône.
Le départ de Nicolas Hulot n’aura donc rien d’un deuil national. Les Français sont autrement préoccupés par la montée galopante de l’insécurité, le flou sur la politique migratoire, la perte de leur pouvoir d’achat, la stagnation du chômage à un niveau élevé, le déficit budgétaire et l’anémie de la croissance.
La démission du ministre de la Transition écologique et solidaire est tout sauf une surprise : le Figaro a dressé la longue liste de ses menaces de départ…
Quels ont été les « succès » du ministre de la Transition écologique ? La loi interdisant la production d’hydrocarbures en France (production des plus résiduelles !), la fermeture des dernières centrales à charbon (mais à l’horizon de 2022), l'abandon du projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes (mais des zadistes campent toujours sur la zone), et l’alourdissement de la fiscalité sur les carburants, celle du diesel rejoignant celle de l'essence (mesure fort impopulaire, en particulier dans nos campagnes). Bien peu de choses pour les défenseurs de l’environnement au regard du recul sur l'interdiction du glyphosate, du report de la baisse de la part du nucléaire ou de la réouverture d'une raffinerie exploitant de l'huile de palme dans les Bouches-du-Rhône.
Le départ de Nicolas Hulot n’aura donc rien d’un deuil national. Les Français sont autrement préoccupés par la montée galopante de l’insécurité, le flou sur la politique migratoire, la perte de leur pouvoir d’achat, la stagnation du chômage à un niveau élevé, le déficit budgétaire et l’anémie de la croissance.
La démission du ministre de la Transition écologique et solidaire est tout sauf une surprise : le Figaro a dressé la longue liste de ses menaces de départ…