International
Israël : le poids croissant des juifs ultra-orthodoxes
Israël a observé une journée de deuil national suite à la mort de 45 personnes lors d'une bousculade durant un pèlerinage. « Une des plus grandes catastrophes de l'histoire de l'État hébreu depuis sa création en 1948 », a estimé Benjamin Netanyahu, Premier Ministre du pays. La raison de cette bousculade : le fait que des dizaines de milliers de juifs orthodoxes, bien plus que le nombre attendu, se soient réunis au mont Méron pour un pèlerinage sur le lieu présumé de la tombe de Rabbi Shimon bar Yohaï. Ce rabbin galiléen du 2e siècle après Jésus-Christ est censé être l’auteur du Zohar, œuvre clé de la Kabbale juive. L’an passé, ce rassemblement avait été annulé du fait de la pandémie ; il ne devait accueillir en théorie que 10 000 personnes cette année.
L’ampleur de ce drame montre en soi l’importance croissante de la communauté ultra-orthodoxe au sein d’Israël. Les haredim (littéralement les « craignant Dieu ») sont en effet à la fois de plus en plus nombreux et influents dans le pays. Ils représenteraient environ 12% de la population, mais devraient atteindre 16% en 2030, 20% à l’horizon 2039, et 30% en 2065, selon les projections du Israël Democracy Institute. La raison première de cette croissance constante et rapide : une très forte natalité. Les femmes ultra-orthodoxes donnent naissance, en moyenne, à 6,6 enfants chacune. Résultat : près de 60% des ultra-orthodoxes sont âgés de moins de 20 ans ! Dans un quartier tel que Beit Shemesh, dans la banlieue de Jérusalem, la population ultra-orthodoxe est ainsi passée de 15 000 à environ 110 000 personnes en quelques années. À tel point que ce courant représente déjà un tiers de la population de Jérusalem…
Selon des données recueillies jusqu'en 2018 par l'Israel Democracy Institute, seuls 3 000 jeunes adultes quittent chaque année cette communauté. Cette importance croissante des ultra-orthodoxes au sein de la société israélienne n’est pas sans conséquences, d’abord d’un point de vue politique : la principale coalition qui les représente – le parti du judaïsme unifié de la Torah – est et demeure contre vents et marées un soutien indéfectible à Benyamin Netanyahou depuis déjà une douzaine d’années. Mais s’ajoutent à cela la question de la conscription, celle des transports, de la liberté d’éducation, du travail des femmes, ou, plus récemment, de la vaccination.
L’ampleur de ce drame montre en soi l’importance croissante de la communauté ultra-orthodoxe au sein d’Israël. Les haredim (littéralement les « craignant Dieu ») sont en effet à la fois de plus en plus nombreux et influents dans le pays. Ils représenteraient environ 12% de la population, mais devraient atteindre 16% en 2030, 20% à l’horizon 2039, et 30% en 2065, selon les projections du Israël Democracy Institute. La raison première de cette croissance constante et rapide : une très forte natalité. Les femmes ultra-orthodoxes donnent naissance, en moyenne, à 6,6 enfants chacune. Résultat : près de 60% des ultra-orthodoxes sont âgés de moins de 20 ans ! Dans un quartier tel que Beit Shemesh, dans la banlieue de Jérusalem, la population ultra-orthodoxe est ainsi passée de 15 000 à environ 110 000 personnes en quelques années. À tel point que ce courant représente déjà un tiers de la population de Jérusalem…
Selon des données recueillies jusqu'en 2018 par l'Israel Democracy Institute, seuls 3 000 jeunes adultes quittent chaque année cette communauté. Cette importance croissante des ultra-orthodoxes au sein de la société israélienne n’est pas sans conséquences, d’abord d’un point de vue politique : la principale coalition qui les représente – le parti du judaïsme unifié de la Torah – est et demeure contre vents et marées un soutien indéfectible à Benyamin Netanyahou depuis déjà une douzaine d’années. Mais s’ajoutent à cela la question de la conscription, celle des transports, de la liberté d’éducation, du travail des femmes, ou, plus récemment, de la vaccination.