Économie
Formation professionnelle : pour un « big bang » à la hauteur du défi !
La formation professionnelle en France s’avère aussi improductive que dispendieuse. Selon une étude de l’institut Thomas More, un think tank libéral-conservateur indépendant basé à Bruxelles et Paris, 80% des heures de formation disponibles ne sont pas consommés par les salariés tandis que la gouvernance du système absorbe 10% des 34 milliards d’euros annuels dépensés pour la mise en œuvre du Compte personnel de formation (CPF) ! Tout cela au profit de …55 000 organismes de formation (avec des écarts de tarifs de 1 à 6 pour une même formation !) mais de seulement 20% des salariés, généralement des cadres. Les autres salariés ou bien ignorent l’existence du CPF, ou bien ne savent pas quoi en faire par manque d’idées ou de disponibilité… Résultat : le pays compte 3,4 millions de demandeurs d’emplois alors que 600 000 emplois restent vacants faute de candidats présentant les compétences requises. 25% des jeunes (15-24 ans) sont au chômage, contre 11% en Allemagne.
La réforme engagée par Muriel Pénicaud, ministre du travail, vise certes à faire enfin décoller la formation professionnelle en France, en réformant la gouvernance (avec une réduction du nombre d’intervenants), en comptabilisant le CPF en euros et plus seulement en heures, ou encore en l’adaptant aux TPE/PME. Mais le projet de loi « pour la liberté de choisir son avenir professionnel » concocté par le ministère du Travail reste trop technocratique et jacobin, pas assez centré sur les aspirations du salarié ni respectueux de la liberté des entreprises, si diverses par leurs activités et par leurs tailles, de former leurs salariés comme elles l’entendent. Il faut donner les clés du système aux acteurs directement concernés : régions, entreprises et salariés qui savent mieux que l’Etat, les branches professionnelles et les organisations syndicales et patronales, quels sont leurs besoins et leurs capacités.
Tel est l’avis que l’Institut Thomas More qui propose un « big bang » de la formation professionnelle, décliné en 6 propositions dans d’une note synthétique présentée le 27 avril 2018 sur BFM Business. Ces propositions s’organisent autour de deux objectifs : décentraliser la gouvernance de la formation en la confiant aux régions afin de mieux répondre aux besoins des territoires et des entreprises (celles-ci ayant carte blanche pour le budget, les contenus et les prestataires) ; inciter les actifs à se prendre en charge comme acteurs de leur employabilité.
La réforme engagée par Muriel Pénicaud, ministre du travail, vise certes à faire enfin décoller la formation professionnelle en France, en réformant la gouvernance (avec une réduction du nombre d’intervenants), en comptabilisant le CPF en euros et plus seulement en heures, ou encore en l’adaptant aux TPE/PME. Mais le projet de loi « pour la liberté de choisir son avenir professionnel » concocté par le ministère du Travail reste trop technocratique et jacobin, pas assez centré sur les aspirations du salarié ni respectueux de la liberté des entreprises, si diverses par leurs activités et par leurs tailles, de former leurs salariés comme elles l’entendent. Il faut donner les clés du système aux acteurs directement concernés : régions, entreprises et salariés qui savent mieux que l’Etat, les branches professionnelles et les organisations syndicales et patronales, quels sont leurs besoins et leurs capacités.
Tel est l’avis que l’Institut Thomas More qui propose un « big bang » de la formation professionnelle, décliné en 6 propositions dans d’une note synthétique présentée le 27 avril 2018 sur BFM Business. Ces propositions s’organisent autour de deux objectifs : décentraliser la gouvernance de la formation en la confiant aux régions afin de mieux répondre aux besoins des territoires et des entreprises (celles-ci ayant carte blanche pour le budget, les contenus et les prestataires) ; inciter les actifs à se prendre en charge comme acteurs de leur employabilité.