Société
En France, mieux vaut être retraité que « senior actif »
En France, question de santé mise à part, il vaut mieux avoir plus de 65 ans qu’être quinquagénaire. Si la plupart des seniors se plaignent de difficultés financières croissantes, ils gardent néanmoins un niveau de vie moyen supérieur à ceux des catégories plus jeunes de la population. Pourtant, les « seniors actifs », entre 50 et 65 ans, sont 47% à avoir du mal à boucler leurs fins de mois contre 35% des retraités. Ces derniers sont en moyenne mieux pourvus en patrimoine que leurs cadets. C’est ce qui ressort de l’enquête réalisée par l’institut CSA pour l'établissement de crédit Cofidis, à l’occasion du Salon des seniors qui se tient à Paris du 3 au 6 avril.
Les quinquagénaires ont l’impression de vivre avec un pouvoir d’achat en peau de chagrin à cause du poids croissant des dépenses contraintes. Six seniors actifs sur dix estiment qu’ils ont de plus en plus de mal à faire face à l’augmentation des dépenses de première nécessité (logement, alimentation, impôts, santé/assurance, énergie et transport). Au cours des douze derniers mois, 33% d’entre eux ont été à découvert contre 19% des retraités, ce qui a notamment pour conséquence de fermer l’accès au crédit. Un senior actif sur dix déclare avoir été contraint d’emprunter de l’argent à ses proches. Plus préoccupant encore : 69% estiment que leur pouvoir d’achat va encore se dégrader au cours des 12 prochains mois. C’est l’un des facteurs de la fracture sociale révélée par la crise des Gilets jaunes.
Les seniors de cette tranche d’âges sont plus nombreux que la moyenne des salariés à être touchés par le chômage de longue durée ou par le travail à temps partiel. Qui plus est, un tiers de ces quinquagénaires ont encore des enfants à charge et/ou des parents à aider. Or, l’espérance de vie des premiers augmente tandis que les études des seconds s’allongent … sans pour autant déboucher forcément sur un emploi. Dans ces conditions, il est difficile aux quinquas d’épargner pour leur retraite, de rénover leur logement ou encore de s’accorder des loisirs payants. A cause du chômage de masse et de l’instabilité économique que connaît la France depuis les années 80, ces salariés en fin de carrière ont plus souvent que leurs aînés connu des trajectoires professionnelles en dents de scie qui ne leur assurent pas de bonnes retraites. S’ils sont ouvriers ou employés, la modicité de leurs salaires ne leur permet pas d’espérer qu’un éventuel allongement de l’âge du départ à la retraite puisse mettre un peu de gras dans leur pension. Pour eux, il est trop tard ! Sans surprise, « 80% n’ont pas confiance dans le gouvernement pour améliorer leur pouvoir d’achat ».
Aux causes économiques bien répertoriées de ces difficultés croissantes des jeunes seniors, s’en ajoute une autre, sociale, trop occultée : la proportion croissante de divorcés dans cette population. En dix ans, le nombre de séparations parmi les seniors a doublé en France. Contrairement à leur aînés qui restent majoritairement encore unis en couple jusqu’à ce que la mort les sépare, les quinquagénaires subissent de plein fouet une précarité affective qui les fragilise tant psychologiquement qu’économiquement. De ce point de vue aussi, les « trente piteuses » ont succédé aux « trente glorieuses » !
Les quinquagénaires ont l’impression de vivre avec un pouvoir d’achat en peau de chagrin à cause du poids croissant des dépenses contraintes. Six seniors actifs sur dix estiment qu’ils ont de plus en plus de mal à faire face à l’augmentation des dépenses de première nécessité (logement, alimentation, impôts, santé/assurance, énergie et transport). Au cours des douze derniers mois, 33% d’entre eux ont été à découvert contre 19% des retraités, ce qui a notamment pour conséquence de fermer l’accès au crédit. Un senior actif sur dix déclare avoir été contraint d’emprunter de l’argent à ses proches. Plus préoccupant encore : 69% estiment que leur pouvoir d’achat va encore se dégrader au cours des 12 prochains mois. C’est l’un des facteurs de la fracture sociale révélée par la crise des Gilets jaunes.
Les seniors de cette tranche d’âges sont plus nombreux que la moyenne des salariés à être touchés par le chômage de longue durée ou par le travail à temps partiel. Qui plus est, un tiers de ces quinquagénaires ont encore des enfants à charge et/ou des parents à aider. Or, l’espérance de vie des premiers augmente tandis que les études des seconds s’allongent … sans pour autant déboucher forcément sur un emploi. Dans ces conditions, il est difficile aux quinquas d’épargner pour leur retraite, de rénover leur logement ou encore de s’accorder des loisirs payants. A cause du chômage de masse et de l’instabilité économique que connaît la France depuis les années 80, ces salariés en fin de carrière ont plus souvent que leurs aînés connu des trajectoires professionnelles en dents de scie qui ne leur assurent pas de bonnes retraites. S’ils sont ouvriers ou employés, la modicité de leurs salaires ne leur permet pas d’espérer qu’un éventuel allongement de l’âge du départ à la retraite puisse mettre un peu de gras dans leur pension. Pour eux, il est trop tard ! Sans surprise, « 80% n’ont pas confiance dans le gouvernement pour améliorer leur pouvoir d’achat ».
Aux causes économiques bien répertoriées de ces difficultés croissantes des jeunes seniors, s’en ajoute une autre, sociale, trop occultée : la proportion croissante de divorcés dans cette population. En dix ans, le nombre de séparations parmi les seniors a doublé en France. Contrairement à leur aînés qui restent majoritairement encore unis en couple jusqu’à ce que la mort les sépare, les quinquagénaires subissent de plein fouet une précarité affective qui les fragilise tant psychologiquement qu’économiquement. De ce point de vue aussi, les « trente piteuses » ont succédé aux « trente glorieuses » !