Économie
Air France, SNCF, syndicats : des mammouths inaptes au dialogue social
Survenant en pleine grève « perlée » de la SNCF, la grève d’Air France et la démission de son président après son référendum raté, sont un coup dur pour le gouvernement et pour la France. La crise que traversent ces deux entreprises est emblématique d’un mal français : l’incapacité à pratiquer le dialogue social. Or il s’agit d’une entreprise publique, la SNCF, et d’une ancienne entreprise publique dans laquelle l’Etat reste l’actionnaire de référence. Serait-ce un hasard ?
Face à des syndicats dont il n’est pas besoin de rappeler les pesanteurs idéologiques, le manque de représentativité et les rivalités, l’Etat se comporte lui-même comme un pachyderme – à vrai dire, sans la souplesse dont font preuve en réalité ces sympathiques animaux. Car c’est bien l’Etat qui pilote encore Air France et la SNCF dont les dirigeants - Guillaume Pepy, Jean-Marc Janaillac et Anne-Marie Idrac pressentie pour lui succéder à la direction d’Air France, - sont d’anciens élèves de l’ENA comme leurs interlocuteurs gouvernementaux. Leur culture est celle de hauts fonctionnaires, énarques qui plus est, véritable oligarchie au sommet de la République ! On peut douter que leur formatage technocratique, toujours plus éloigné des humanités classiques, leur ait donné les dispositions psychologiques pour entreprendre un véritable dialogue social, tel qu’il s’impose, bon gré, mal gré, aux dirigeants d’une entreprise privée. A leur décharge, Janaillac et Pepy se retrouvent confrontés à l’hégémonie de deux syndicats particulièrement fossilisés dans le clientélisme -le SNPL à Air France, la CGT à la SNCF- dont la survie de l’entreprise n’est manifestement pas le souci premier.
Bref, jusqu’à présent, c’est un dialogue de sourds, aggravé par des postures médiatiques qui mettent de l’huile non dans les rouages, mais sur le feu ! On lira ci-dessous sur son blog "Jusqu'ici tout va bien" hébergé par le site Décider et entreprendre, le diagnostic d’un ancien…énarque, mais atypique, diplômé en philosophie et en histoire, et d’origine belge, Éric Verhaeghe, président de Tripalio.
Face à des syndicats dont il n’est pas besoin de rappeler les pesanteurs idéologiques, le manque de représentativité et les rivalités, l’Etat se comporte lui-même comme un pachyderme – à vrai dire, sans la souplesse dont font preuve en réalité ces sympathiques animaux. Car c’est bien l’Etat qui pilote encore Air France et la SNCF dont les dirigeants - Guillaume Pepy, Jean-Marc Janaillac et Anne-Marie Idrac pressentie pour lui succéder à la direction d’Air France, - sont d’anciens élèves de l’ENA comme leurs interlocuteurs gouvernementaux. Leur culture est celle de hauts fonctionnaires, énarques qui plus est, véritable oligarchie au sommet de la République ! On peut douter que leur formatage technocratique, toujours plus éloigné des humanités classiques, leur ait donné les dispositions psychologiques pour entreprendre un véritable dialogue social, tel qu’il s’impose, bon gré, mal gré, aux dirigeants d’une entreprise privée. A leur décharge, Janaillac et Pepy se retrouvent confrontés à l’hégémonie de deux syndicats particulièrement fossilisés dans le clientélisme -le SNPL à Air France, la CGT à la SNCF- dont la survie de l’entreprise n’est manifestement pas le souci premier.
Bref, jusqu’à présent, c’est un dialogue de sourds, aggravé par des postures médiatiques qui mettent de l’huile non dans les rouages, mais sur le feu ! On lira ci-dessous sur son blog "Jusqu'ici tout va bien" hébergé par le site Décider et entreprendre, le diagnostic d’un ancien…énarque, mais atypique, diplômé en philosophie et en histoire, et d’origine belge, Éric Verhaeghe, président de Tripalio.