Spiritualité
Une supplique pour la consécration de la France
Hier, 1er avril (mais ce n'était pas un poisson d'avril !) plusieurs associations de laïcs catholiques ont lancé collectivement une supplique pour la consécration de la France au Sacré-Cœur de Jésus et au Cœur Immaculé de Marie. Cette initiative intervient dans le contexte d’un monde « aujourd’hui ébranlé par une crise inédite, crise sanitaire, sociale, économique et plus fondamentalement, crise de civilisation » et elle se réfère à « un acte spirituel particulièrement fort posé le 25 mars dernier par 24 conférences épiscopales du monde pour invoquer la protection du Seigneur et de la Vierge Marie (…) à la demande d’un groupe de laïcs qui avait recueilli des milliers de signatures » comme l’indique un site du Vatican.
L’argumentaire, que vous trouverez dans le lien ci-dessous sélectionné aujourd’hui par LSDJ, indique que dans des contextes particuliers, comme celui particulièrement dramatique d’aujourd’hui, les chrétiens « ressentent le besoin de se tourner tout spécialement vers Dieu, et de se confier à Jésus, Marie et Joseph » et que « dans l’Histoire, de telles initiatives ne sont jamais restées sans réponse ».
C’est historiquement vérifiable, à condition que l'acte prononcé s'accompagne d'un engagement réel, et l’on peut se référer notamment à quelques cas bien connus :
- Le 10 février 1638, par un acte juridique enregistré par le Parlement et ayant force de loi, le roi Louis XIII consacre officiellement la France à Marie et institue la fête de l’Assomption, le 15 août, comme nouvelle fête nationale. C’est un moment clé, dont Louis XIV fixera la mémoire par une statue de Louis XIII offrant sa couronne à la Vierge dans le chœur de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Comme le rapporte Mgr René Laurentin dans l’étude qu’il réalise, en 1988, pour le 350ème anniversaire du vœu de Louis XIII, les contemporains sont stupéfaits de la joie du peuple et du déluge de grâces qui comble alors la France, à la suite de ce vœu : « Jamais aucun peuple, dans aucune occasion, n’a montré plus d’allégresse : c’est une grande et sûre preuve d’amour des sujets pour leur roi quand ils accueillent avec de tels transports d’être gouvernés par sa postérité », écrit Grotius, ambassadeur de la Suède protestante en 1638. « Depuis ce vœu, la France a ressenti les effets de cette puissante protection. Toutes nos affaires reprirent avec tant de bonheur qu’il semble que ce soit un songe, ou que nos ennemis aient perdu cette haute estime qu’ils se donnaient de vouloir faire la loi à toutes les nations et surtout d’humilier la nôtre », s’étonne l’historien Lepré-Balain en 1647.
- Depuis 1722, les échevins de Marseille renouvellent chaque année la consécration de la ville, alors libérée de la peste grâce à l’intercession de la servante de Dieu Anne-Madeleine Rémusat. Et dans quantité de moments la protection de la Vierge s'est manifestée en France, comme déjà vu en LSDJ 912.
- En 1899, le pape Léon XII a consacré le genre humain au Sacré-Cœur et il a ensuite considéré que c'était « l'acte le plus important de (son) pontificat ».
- Le 31 octobre 1942, le pape Pie XII consacra « l’Église et le monde au Cœur Immaculé de Marie » dans une allocution radiodiffusée, et cette consécration marqua le début du tournant de la guerre, avec alors les première victoires des alliés sur plusieurs fronts (Afrique du Nord, Russie, Atlantique).
- Le 25 mars 1984, le pape Jean-Paul consacre le monde au Cœur immaculé de Marie, en union avec les évêques du monde entier, comme le demandait depuis des décennies sœur Lucie de Fatima. Ce fut en quelque sorte le couronnement de son combat pour la liberté religieuse dans les pays communistes, de son voyage en Pologne en 1979, de la naissance du syndicat Solidarité en 1980, et de l’attentat auquel il survécut le 13 mai 1981, en la fête de Notre Dame de Fatima. « Une main a tiré, une autre a détourné la balle », dira le pape polonais. « Maintenant la Vierge va agir » aurait dit Lucie du fond de son Carmel de Coimbra. Effectivement, vinrent ensuite la chute du Mur de Berlin en 1989, l’effondrement du pouvoir communiste à Moscou en 1991 puis le miracle de la destruction du plus grand empire militaire de tous les temps, sans effusion de sang.
Qu'en sera-t-il aujourd'hui ?
Face aux virus, il faut un remède. De même, face aux périls multiples du temps présent, il nous faut aussi rechercher l’antidote et se tourner de cette manière vers Dieu apparaît à beaucoup comme une très, très bonne idée …
10 heures après son lancement, cette supplique a déjà rassemblé plus de 12 000 signatures. Les organisateurs espèrent que le Saint-Père et les épiscopats des pays qui n’ont pas participé à l’initiative du 25 mars y seront favorables. La consécration pourrait alors se réaliser le dimanche 19 avril 2020, pour la fête de la Divine Miséricorde, après une semaine de préparation du 13 au 18 avril.
L’argumentaire, que vous trouverez dans le lien ci-dessous sélectionné aujourd’hui par LSDJ, indique que dans des contextes particuliers, comme celui particulièrement dramatique d’aujourd’hui, les chrétiens « ressentent le besoin de se tourner tout spécialement vers Dieu, et de se confier à Jésus, Marie et Joseph » et que « dans l’Histoire, de telles initiatives ne sont jamais restées sans réponse ».
C’est historiquement vérifiable, à condition que l'acte prononcé s'accompagne d'un engagement réel, et l’on peut se référer notamment à quelques cas bien connus :
- Le 10 février 1638, par un acte juridique enregistré par le Parlement et ayant force de loi, le roi Louis XIII consacre officiellement la France à Marie et institue la fête de l’Assomption, le 15 août, comme nouvelle fête nationale. C’est un moment clé, dont Louis XIV fixera la mémoire par une statue de Louis XIII offrant sa couronne à la Vierge dans le chœur de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Comme le rapporte Mgr René Laurentin dans l’étude qu’il réalise, en 1988, pour le 350ème anniversaire du vœu de Louis XIII, les contemporains sont stupéfaits de la joie du peuple et du déluge de grâces qui comble alors la France, à la suite de ce vœu : « Jamais aucun peuple, dans aucune occasion, n’a montré plus d’allégresse : c’est une grande et sûre preuve d’amour des sujets pour leur roi quand ils accueillent avec de tels transports d’être gouvernés par sa postérité », écrit Grotius, ambassadeur de la Suède protestante en 1638. « Depuis ce vœu, la France a ressenti les effets de cette puissante protection. Toutes nos affaires reprirent avec tant de bonheur qu’il semble que ce soit un songe, ou que nos ennemis aient perdu cette haute estime qu’ils se donnaient de vouloir faire la loi à toutes les nations et surtout d’humilier la nôtre », s’étonne l’historien Lepré-Balain en 1647.
- Depuis 1722, les échevins de Marseille renouvellent chaque année la consécration de la ville, alors libérée de la peste grâce à l’intercession de la servante de Dieu Anne-Madeleine Rémusat. Et dans quantité de moments la protection de la Vierge s'est manifestée en France, comme déjà vu en LSDJ 912.
- En 1899, le pape Léon XII a consacré le genre humain au Sacré-Cœur et il a ensuite considéré que c'était « l'acte le plus important de (son) pontificat ».
- Le 31 octobre 1942, le pape Pie XII consacra « l’Église et le monde au Cœur Immaculé de Marie » dans une allocution radiodiffusée, et cette consécration marqua le début du tournant de la guerre, avec alors les première victoires des alliés sur plusieurs fronts (Afrique du Nord, Russie, Atlantique).
- Le 25 mars 1984, le pape Jean-Paul consacre le monde au Cœur immaculé de Marie, en union avec les évêques du monde entier, comme le demandait depuis des décennies sœur Lucie de Fatima. Ce fut en quelque sorte le couronnement de son combat pour la liberté religieuse dans les pays communistes, de son voyage en Pologne en 1979, de la naissance du syndicat Solidarité en 1980, et de l’attentat auquel il survécut le 13 mai 1981, en la fête de Notre Dame de Fatima. « Une main a tiré, une autre a détourné la balle », dira le pape polonais. « Maintenant la Vierge va agir » aurait dit Lucie du fond de son Carmel de Coimbra. Effectivement, vinrent ensuite la chute du Mur de Berlin en 1989, l’effondrement du pouvoir communiste à Moscou en 1991 puis le miracle de la destruction du plus grand empire militaire de tous les temps, sans effusion de sang.
Qu'en sera-t-il aujourd'hui ?
Face aux virus, il faut un remède. De même, face aux périls multiples du temps présent, il nous faut aussi rechercher l’antidote et se tourner de cette manière vers Dieu apparaît à beaucoup comme une très, très bonne idée …
10 heures après son lancement, cette supplique a déjà rassemblé plus de 12 000 signatures. Les organisateurs espèrent que le Saint-Père et les épiscopats des pays qui n’ont pas participé à l’initiative du 25 mars y seront favorables. La consécration pourrait alors se réaliser le dimanche 19 avril 2020, pour la fête de la Divine Miséricorde, après une semaine de préparation du 13 au 18 avril.