International
Syrie : 7 ans de guerre, pourquoi, comment, combien de temps encore ?
Le conflit syrien entre dans sa huitième année. Il a fait plus de 350 000 morts, 5,6 millions de réfugiés, au moins 6 millions de déplacés internes. Un dossier de Radio-Canada récapitule les moments décisifs de cette guerre et tente de prévoir ses suites en croisant les avis d’experts.
Mars 2011 : début des manifestations contre le régime de Bachar Al-Assad. Violemment réprimée et encouragée par l’intervention de l’OTAN en Libye contre Kadhafi, la contestation pacifique de type « printemps arabe » tourne en rébellion. Celle-ci est armée secrètement par la France, les États-Unis, l’Arabie saoudite, le Qatar et la Turquie.
Eté 2012 : malgré les victoires des rebelles -prise d’Alep, deuxième ville du pays, et de la banlieue de Damas-, le régime résiste, avec l’appui de l’Iran et du Hezbollah, à une opposition fragmentée.
Août 2013 : malgré la violation de la «ligne rouge » qu’il avait fixée, le président américain, Barack Obama, n’intervient pas militairement après une attaque chimique attribuée au régime syrien. Assad sait qu’il aura les mains libres.
Eté 2014 : apparition du groupe armé État islamique (EI) qui proclame son califat et multiplie les conquêtes territoriales en Irak et en Syrie. Pour les Occidentaux, l’EI devient le principal danger, l’ennemi à abattre.
Automne 2015 : la Russie, impliquée depuis 2011, intensifie son aide à Assad, avec le déploiement d’avions de combat et le début d’une campagne de bombardements. L’Iran augmente également son aide aux milices pro-Assad, autant syriennes qu’étrangères. C’est un tournant dans la guerre.
Janvier 2018 : la Turquie intervient militairement dans le nord de la Syrie, à la suite de la décision américaine de mettre sur pied une force kurdo-arabe de 30 000 combattants. C’est le retour à l’affrontement international que Daech avait occulté.
Et maintenant ? Ayant repris plus de la moitié du territoire syrien et contrôlant 70 % de la population, Assad est dans une dynamique victorieuse. Mais si les Etats-Unis s’accrochent, les Russes, les Iraniens et les Turcs feront de même. L’issue de la guerre en Syrie dépendra largement de ce que feront les Américains, notamment si Donald Trump n’est pas réélu en 2020.
Mars 2011 : début des manifestations contre le régime de Bachar Al-Assad. Violemment réprimée et encouragée par l’intervention de l’OTAN en Libye contre Kadhafi, la contestation pacifique de type « printemps arabe » tourne en rébellion. Celle-ci est armée secrètement par la France, les États-Unis, l’Arabie saoudite, le Qatar et la Turquie.
Eté 2012 : malgré les victoires des rebelles -prise d’Alep, deuxième ville du pays, et de la banlieue de Damas-, le régime résiste, avec l’appui de l’Iran et du Hezbollah, à une opposition fragmentée.
Août 2013 : malgré la violation de la «ligne rouge » qu’il avait fixée, le président américain, Barack Obama, n’intervient pas militairement après une attaque chimique attribuée au régime syrien. Assad sait qu’il aura les mains libres.
Eté 2014 : apparition du groupe armé État islamique (EI) qui proclame son califat et multiplie les conquêtes territoriales en Irak et en Syrie. Pour les Occidentaux, l’EI devient le principal danger, l’ennemi à abattre.
Automne 2015 : la Russie, impliquée depuis 2011, intensifie son aide à Assad, avec le déploiement d’avions de combat et le début d’une campagne de bombardements. L’Iran augmente également son aide aux milices pro-Assad, autant syriennes qu’étrangères. C’est un tournant dans la guerre.
Janvier 2018 : la Turquie intervient militairement dans le nord de la Syrie, à la suite de la décision américaine de mettre sur pied une force kurdo-arabe de 30 000 combattants. C’est le retour à l’affrontement international que Daech avait occulté.
Et maintenant ? Ayant repris plus de la moitié du territoire syrien et contrôlant 70 % de la population, Assad est dans une dynamique victorieuse. Mais si les Etats-Unis s’accrochent, les Russes, les Iraniens et les Turcs feront de même. L’issue de la guerre en Syrie dépendra largement de ce que feront les Américains, notamment si Donald Trump n’est pas réélu en 2020.
La sélection
Retour sur sept ans de guerre en Syrie
Radio-Canada