Économie
Serge Dassault, hommage à un grand industriel
Mort d’un malaise cardiaque le 28 mai à 93 ans, Serge Dassault avait certes hérité (en 1986) d’un empire créé par son père, le génial avionneur Marcel Dassault, mais polytechnicien lui-même, il fut un grand capitaine d’industrie -un général, plutôt, qui quintupla la valeur de son groupe. Il fut un entrepreneur visionnaire avec Dassault Systèmes dont les logiciels de conception sur ordinateur pour l'industrie se sont imposés au monde entier. Autre coup de maître : la diversification du groupe Dassault dans l’aviation civile avec la série des jets d’affaires Falcon (moins célèbres mais plus rentables que les chasseurs Rafale), un succès à ce jour inégalé !
C’était un patron aussi attachant qu’exigeant. Envers lui-même d’abord : sa mort subite dans son bureau à son bureau du Rond-Point des Champs-Élysées, est l’ultime symbole de son amour du travail et de sa passion d’entreprendre. Jusqu’au bout aussi, il aura voulu servir son pays en s’engageant en politique, comme conseiller régional, conseiller général, puis maire et sénateur (à 79 ans !), non sans démêlés judiciaires dus à des pratiques peu orthodoxes plus courantes au XXe siècle qu’au XXIe. Ses combats contre les communistes qu’il avait vaincus par les urnes en s’emparant de la mairie de Corbeil-Essonnes, appartiennent eux-aussi au passé, vu l’état du PC. En revanche, ses prises de position contre certaines dérives sociétales libertaires, tel le « mariage pour tous », restent d’une brûlante actualité. On dira qu’il pouvait se permettre de braver le «politiquement correct » mais d’autres, que leur prestige et leur fortune mettent relativement à l’abri, ne montrent pas ce courage.
Devenu également un grand patron de presse, avec Le Figaro et Valeurs Actuelles, Serge Dassault a permis à de nombreux talents de s’exprimer, avec une liberté capable de braver la « doxa » véhiculée par nombre de grands medias en France. Des journalistes tels Guillaume Roquette, Jean Sévillia (Le Figaro Magazine), Etienne de Montety, Guillaume Tabard, Renaud Girard, Vincent Trémolet de Villers, Jean-Marie Guénois, Eugénie Bastié (Le Figaro), Charlotte d’Ornellas, Raphael Stinville (Valeurs Actuelles), pour ne citer que ceux-là, apportent incontestablement un souffle revigorant au paysage médiatique français.
C’est en lettres noires, pour marquer le deuil du groupe, que Le Figaro a consacré sa une à Serge Dassault, « un homme libre » qui avait « La France au cœur ».
C’était un patron aussi attachant qu’exigeant. Envers lui-même d’abord : sa mort subite dans son bureau à son bureau du Rond-Point des Champs-Élysées, est l’ultime symbole de son amour du travail et de sa passion d’entreprendre. Jusqu’au bout aussi, il aura voulu servir son pays en s’engageant en politique, comme conseiller régional, conseiller général, puis maire et sénateur (à 79 ans !), non sans démêlés judiciaires dus à des pratiques peu orthodoxes plus courantes au XXe siècle qu’au XXIe. Ses combats contre les communistes qu’il avait vaincus par les urnes en s’emparant de la mairie de Corbeil-Essonnes, appartiennent eux-aussi au passé, vu l’état du PC. En revanche, ses prises de position contre certaines dérives sociétales libertaires, tel le « mariage pour tous », restent d’une brûlante actualité. On dira qu’il pouvait se permettre de braver le «politiquement correct » mais d’autres, que leur prestige et leur fortune mettent relativement à l’abri, ne montrent pas ce courage.
Devenu également un grand patron de presse, avec Le Figaro et Valeurs Actuelles, Serge Dassault a permis à de nombreux talents de s’exprimer, avec une liberté capable de braver la « doxa » véhiculée par nombre de grands medias en France. Des journalistes tels Guillaume Roquette, Jean Sévillia (Le Figaro Magazine), Etienne de Montety, Guillaume Tabard, Renaud Girard, Vincent Trémolet de Villers, Jean-Marie Guénois, Eugénie Bastié (Le Figaro), Charlotte d’Ornellas, Raphael Stinville (Valeurs Actuelles), pour ne citer que ceux-là, apportent incontestablement un souffle revigorant au paysage médiatique français.
C’est en lettres noires, pour marquer le deuil du groupe, que Le Figaro a consacré sa une à Serge Dassault, « un homme libre » qui avait « La France au cœur ».