Économie
Prélèvement à la source : vers un (coûteux) abandon ?
Il est des réformes maudites. Le prélèvement à la source en est le parfait exemple. Véritable serpent de mer fiscal depuis la Deuxième guerre mondiale, il devait déjà être mis en place sous Jacques Chirac. Qui se souvient encore, aujourd’hui, de Thierry Breton affirmant, tel Gérald Darmanin actuellement, que la mise en œuvre du prélèvement à la source au 1er janvier 2009 était « tendue », mais « possible » ?
Mais au vu des bugs constatés, plus encore que de l’impact psychologique potentiel des nouvelles fiches de paie sur le moral des Français, Emmanuel Macron pourrait bien trancher ce mardi sur un coûteux enterrement du prélèvement à la source. Pourquoi ? Parce que les bugs constatés durant la phase de test sont tout sauf bénins et résolus. D’autant plus que le précédent du catastrophique système de paie Louvois est encore dans les esprits. À quatre mois du lancement, un rapport de la Direction générale des finances publiques (DGFiP) révélé par Le Parisien révèle que plus de 750 000 erreurs ont été recensées. Pour certaines, il n’y a « a priori pas de possibilité de s’en prémunir »… Rassurant pour les particuliers comme pour les entreprises à qui Bercy délègue bon gré mal gré la majeure partie du travail déclaratif. Les pires bugs sont éloquents : au-delà des classiques problèmes d’homonymie, certains contribuables peuvent être prélevés deux, trois ou quatre fois à la fin du mois ! S’ajoutent à cela des logiciels obsolètes tant au sein des petites entreprises que de l’administration, et surtout un étonnant problème de « désynchronisation de base » du côté de l’administration fiscale. Traduit en Français courant, cela signifie que sa base de données des contribuables n’est pas identique à celle constituée par les entreprises et les organismes publics. Cherchez l’erreur…
Faut-il débrancher cette réforme d’urgence, voire opter tout simplement pour une généralisation de la mensualisation ? Au Président de la République de trancher. S’il le fait, et il est encore temps pour cela, 40.000 agents publics auront été formés en vains, et 195 millions d’euros gaspillés, entre développements informatiques et campagnes de communication pour informer, et rassurer, contribuables et entreprises. Mais si cette réforme est de nouveau abandonnée, pourquoi s’en étonner : après tout, cela ne fait que 80 ans que l’on en parle sans la faire…
Mais au vu des bugs constatés, plus encore que de l’impact psychologique potentiel des nouvelles fiches de paie sur le moral des Français, Emmanuel Macron pourrait bien trancher ce mardi sur un coûteux enterrement du prélèvement à la source. Pourquoi ? Parce que les bugs constatés durant la phase de test sont tout sauf bénins et résolus. D’autant plus que le précédent du catastrophique système de paie Louvois est encore dans les esprits. À quatre mois du lancement, un rapport de la Direction générale des finances publiques (DGFiP) révélé par Le Parisien révèle que plus de 750 000 erreurs ont été recensées. Pour certaines, il n’y a « a priori pas de possibilité de s’en prémunir »… Rassurant pour les particuliers comme pour les entreprises à qui Bercy délègue bon gré mal gré la majeure partie du travail déclaratif. Les pires bugs sont éloquents : au-delà des classiques problèmes d’homonymie, certains contribuables peuvent être prélevés deux, trois ou quatre fois à la fin du mois ! S’ajoutent à cela des logiciels obsolètes tant au sein des petites entreprises que de l’administration, et surtout un étonnant problème de « désynchronisation de base » du côté de l’administration fiscale. Traduit en Français courant, cela signifie que sa base de données des contribuables n’est pas identique à celle constituée par les entreprises et les organismes publics. Cherchez l’erreur…
Faut-il débrancher cette réforme d’urgence, voire opter tout simplement pour une généralisation de la mensualisation ? Au Président de la République de trancher. S’il le fait, et il est encore temps pour cela, 40.000 agents publics auront été formés en vains, et 195 millions d’euros gaspillés, entre développements informatiques et campagnes de communication pour informer, et rassurer, contribuables et entreprises. Mais si cette réforme est de nouveau abandonnée, pourquoi s’en étonner : après tout, cela ne fait que 80 ans que l’on en parle sans la faire…