Santé
Pour un vaccin français -et sans ARN messager- il est urgent d’attendre !
Emmanuel Macron a annoncé le 12 juillet la quasi-exclusion de la vie sociale des non-vaccinés ou non testés, assortie de l’impossibilité d’aller travailler pour certains d’entre eux. Du coup, près d’un million de Français se sont rués sur le site « Doctolib » pour prendre rendez-vous afin de recevoir les piqûres libératrices. Réflexe « citoyen » de bons Français, dira-t-on.
Mais s’il existait parmi les attentistes des Français, tout aussi bons citoyens sinon meilleurs patriotes, qui préfèrent attendre l’arrivée sur le marché d’un vaccin « made in France » ? Parmi eux, sans doute aussi, ne nous le cachons pas, des réfractaires à la technologie « révolutionnaire » de l’ARN messager des vaccins Pfizer-BioNTech et Moderna, dont l’innocuité ou les effets à long terme restent à démontrer ou à découvrir. Quant aux deux autres vaccins approuvés par l'Agence européenne des médicaments, AstraZeneca et Janssen, ils n’utilisent pas l’ARN messager, mais certains effets secondaires fâcheux, certes rares mais sérieux et parfois mortels, les ont fait tomber en disgrâce en France et en Europe.
À ce propos, une anecdote qui n’est pas tout à fait anodine. Olivier Véran, notre ministre de la Santé, a dénoncé le 2 juillet cette rumeur courant sur les réseaux sociaux : « Parmi les “fake news” que l’on entend, il y aurait celle qui consiste à dire que le vaccin serait encore en cours d’expérimentation, c’est absolument faux. La phase 3 est terminée depuis des mois, elle est validée. » Mais contacté par Le Monde (8 juillet), le laboratoire Pfizer a confirmé que son « essai de phase 3 se poursuit ». Cette phase d’essai, explique Le Monde, « vise à mesurer l’efficacité et la sécurité du vaccin ». Pfizer-BioNTech et Moderna, tous deux producteurs des vaccins à ARN messager qui sont à ce jour les plus administrés en France, mènent depuis juillet 2020 des essais cliniques de phase 3 sur « des dizaines de milliers de volontaires ». Ceux-ci se prolongeront deux ans après l’injection de la seconde dose, ce qui mènera la fin des essais au 27 octobre 2022 pour Moderna, et au 2 mai 2023 pour Pfizer. « Les essais de phase 3 se poursuivent donc afin de mieux cerner l’efficacité des vaccins, et surveiller d’éventuelles évolutions dans le rapport de la balance bénéfices/risques, élément crucial dans la course à la vaccination. Ou encore d’éventuels nouveaux effets indésirables » conclut Le Monde.
De fait, les quatre vaccins autorisés en France (Pfizer/BioNTech, Moderna, AstraZeneca et Janssen) ne disposent que d’une autorisation de mise sur le marché (AMM) conditionnelle. Voilà qui relativise le « retard à l’allumage » des laboratoires français par rapport à leurs concurrents. La confiance étant l’élément majeur de l’acceptation de la vaccination, les derniers venus gardent des chances d’être finalement privilégiés par une population encline à penser que « qui va piano va sano » … D’autant que la « recette » des deux vaccins français en cours d’élaboration est plus traditionnelle que celle de ses concurrents à ARN messager.
Au fait, quels sont ces deux vaccins « made in France » ou du moins mis au point en France ? Celui de Sanofi Pasteur (allié au britannique GSK), vient de commencer sa troisième phase d'expérimentation, et devrait être prêt en décembre 2021. Sanofi avait dû recommencer ses essais de phase 2, décevants notamment auprès des séniors, ce qui lui a fait perdre un an sur ses concurrents. La technologie que Sanofi emploie pour son vaccin contre le Covid est similaire à celle des vaccins contre la grippe dont le français est le leader mondial. Outre que la « recette » du vaccin est éprouvée (une protéine recombinante avec un adjuvant qui stimule le système immunitaire), celui-ci peut être conservé dans un réfrigérateur ordinaire alors que les vaccins à ARN messager nécessitent d’être maintenus à de très basses températures.
Le second vaccin français anti-Covid est celui du petit laboratoire nantais Valneva, déjà réputé pour ces vaccins contre le Chikungunya, dont le site « Allo docteurs » raconte « l’incroyable histoire » (en lien ci-dessous). Son vaccin anti-Covid qui utilise un virus inactivé, comme le vaccin contre la polio déjà utilisé depuis plus de 50 ans, serait particulièrement efficace face aux nouveaux variants. Lui aussi est en phase 3… mais au Royaume Uni. C’est là que le bât blesse ! Alors que l’administration française faisait la sourde oreille aux demandes de financement, « c’est le gouvernement britannique qui a été le premier à soutenir ce projet nantais. Ils ont mis sur la table les centaines de millions d’euros nécessaires au financement de ce pari incroyable dès le printemps 2020. » Bref, il faudra attendre que nos voisins britanniques (et d’ailleurs aussi leurs clients indiens) soient servis… Une histoire française…
Mais s’il existait parmi les attentistes des Français, tout aussi bons citoyens sinon meilleurs patriotes, qui préfèrent attendre l’arrivée sur le marché d’un vaccin « made in France » ? Parmi eux, sans doute aussi, ne nous le cachons pas, des réfractaires à la technologie « révolutionnaire » de l’ARN messager des vaccins Pfizer-BioNTech et Moderna, dont l’innocuité ou les effets à long terme restent à démontrer ou à découvrir. Quant aux deux autres vaccins approuvés par l'Agence européenne des médicaments, AstraZeneca et Janssen, ils n’utilisent pas l’ARN messager, mais certains effets secondaires fâcheux, certes rares mais sérieux et parfois mortels, les ont fait tomber en disgrâce en France et en Europe.
À ce propos, une anecdote qui n’est pas tout à fait anodine. Olivier Véran, notre ministre de la Santé, a dénoncé le 2 juillet cette rumeur courant sur les réseaux sociaux : « Parmi les “fake news” que l’on entend, il y aurait celle qui consiste à dire que le vaccin serait encore en cours d’expérimentation, c’est absolument faux. La phase 3 est terminée depuis des mois, elle est validée. » Mais contacté par Le Monde (8 juillet), le laboratoire Pfizer a confirmé que son « essai de phase 3 se poursuit ». Cette phase d’essai, explique Le Monde, « vise à mesurer l’efficacité et la sécurité du vaccin ». Pfizer-BioNTech et Moderna, tous deux producteurs des vaccins à ARN messager qui sont à ce jour les plus administrés en France, mènent depuis juillet 2020 des essais cliniques de phase 3 sur « des dizaines de milliers de volontaires ». Ceux-ci se prolongeront deux ans après l’injection de la seconde dose, ce qui mènera la fin des essais au 27 octobre 2022 pour Moderna, et au 2 mai 2023 pour Pfizer. « Les essais de phase 3 se poursuivent donc afin de mieux cerner l’efficacité des vaccins, et surveiller d’éventuelles évolutions dans le rapport de la balance bénéfices/risques, élément crucial dans la course à la vaccination. Ou encore d’éventuels nouveaux effets indésirables » conclut Le Monde.
De fait, les quatre vaccins autorisés en France (Pfizer/BioNTech, Moderna, AstraZeneca et Janssen) ne disposent que d’une autorisation de mise sur le marché (AMM) conditionnelle. Voilà qui relativise le « retard à l’allumage » des laboratoires français par rapport à leurs concurrents. La confiance étant l’élément majeur de l’acceptation de la vaccination, les derniers venus gardent des chances d’être finalement privilégiés par une population encline à penser que « qui va piano va sano » … D’autant que la « recette » des deux vaccins français en cours d’élaboration est plus traditionnelle que celle de ses concurrents à ARN messager.
Au fait, quels sont ces deux vaccins « made in France » ou du moins mis au point en France ? Celui de Sanofi Pasteur (allié au britannique GSK), vient de commencer sa troisième phase d'expérimentation, et devrait être prêt en décembre 2021. Sanofi avait dû recommencer ses essais de phase 2, décevants notamment auprès des séniors, ce qui lui a fait perdre un an sur ses concurrents. La technologie que Sanofi emploie pour son vaccin contre le Covid est similaire à celle des vaccins contre la grippe dont le français est le leader mondial. Outre que la « recette » du vaccin est éprouvée (une protéine recombinante avec un adjuvant qui stimule le système immunitaire), celui-ci peut être conservé dans un réfrigérateur ordinaire alors que les vaccins à ARN messager nécessitent d’être maintenus à de très basses températures.
Le second vaccin français anti-Covid est celui du petit laboratoire nantais Valneva, déjà réputé pour ces vaccins contre le Chikungunya, dont le site « Allo docteurs » raconte « l’incroyable histoire » (en lien ci-dessous). Son vaccin anti-Covid qui utilise un virus inactivé, comme le vaccin contre la polio déjà utilisé depuis plus de 50 ans, serait particulièrement efficace face aux nouveaux variants. Lui aussi est en phase 3… mais au Royaume Uni. C’est là que le bât blesse ! Alors que l’administration française faisait la sourde oreille aux demandes de financement, « c’est le gouvernement britannique qui a été le premier à soutenir ce projet nantais. Ils ont mis sur la table les centaines de millions d’euros nécessaires au financement de ce pari incroyable dès le printemps 2020. » Bref, il faudra attendre que nos voisins britanniques (et d’ailleurs aussi leurs clients indiens) soient servis… Une histoire française…