Politique
« PMA pour toutes » : le Premier ministre fait fi du principe de précaution
Le projet de loi de bioéthique sera adopté en Conseil des ministres « fin juillet » et « pourra être débattu au Parlement dès la fin septembre », a annoncé le Premier ministre dans sa déclaration de politique générale, le 12 juin. Pourquoi continuer à tergiverser alors que l‘effondrement de la droite « classique » aux Européennes fait oublier la faiblesse du soutien populaire à la majorité… et à la « PMA pour toutes » ? Le texte « est prêt » a-t-il ajouté, appelant à un débat « serein, profond, sérieux, à la hauteur des exigences de notre pays ».
On ne peut sérieusement douter de l’issue du débat : tout est écrit d’avance. Accusé d’être économiquement de droite, le gouvernement a besoin de marqueurs de gauche : le progressisme environnemental de l’écologie et le progressisme sociétal de l’extension de la PMA feront l’affaire. Et tant pis si, sur ce dernier point, le même Edouard Philippe, en 2013, écrivait dans une tribune : « Nous nous opposerons résolument à la PMA pour les couples homosexuels féminins, et à la GPA qui, au nom de l’égalité, ne manquera pas d’être réclamée par la suite. » (10/02/2013).
Qu’en pensent les Français ? La réponse dépend de la formulation de la question : ils sont certes majoritairement favorables à l’égalité et aux « avancées sociétales » (personne n’aime « reculer ») mais pas au prix de reléguer le père aux oubliettes : selon le sondage que vient de réaliser l’IFOP pour Alliance VITA à la veille de la fête des pères, 91% des sondés pensent que le rôle du père est essentiel, et 79% estiment que les enfants qui n’ont pas connu leur père sont défavorisés. Au total, une nette majorité des Français interrogés (55%) est opposée à une PMA qui priverait un enfant de père.
Une nouvelle division du pays n’est pas le seul risque auquel nous expose ce projet de loi. « L’extension de la PMA hors infertilité médicale priverait intentionnellement les enfants de père, détournerait la médecine de sa mission thérapeutique et ferait basculer la France dans un marché de la procréation indigne de l’humanité » souligne Tugdual Derville, délégué général d'Alliance VITA. Les Juristes pour l’enfance dénoncent pour leur part l’impasse que la « PMA pour toutes » représente pour la filiation en entraînant « l’effacement légal du père et de la lignée paternelle » ; elle contrevient, de ce fait, « aux engagements internationaux de la France envers les enfants » ont-ils expliqué à la Garde des Sceaux qui les recevait à la veille de la déclaration d’Edouard Philippe. Pour ces juristes, « il n'existe pas de bonne solution pour une double maternité post PMA, que des bricolages contraires aux droits des enfants. » De fait, ceux-ci deviennent un produit de consommation.
À côté des bouleversements inouïs que crée la procréation affranchie de toute raison médicale mais financée par la Sécurité sociale, il y a les risques médicaux liés à la PMA comme telle : soigneusement occultés, ils commencent à se faire jour… à l’étranger. Ainsi, une étude de chercheurs allemands présentée fin mai devant le Heart Failure 2019, le congrès scientifique de la Société Européenne de Cardiologie (ESC), met en lumière l’augmentation du risque de maladies cardiaques mortelles pendant la grossesse consécutive à une PMA. « Notre étude montre que le risque de PPCM est cinq fois plus élevé chez les femmes qui suivent un traitement contre l'infertilité » a déclaré le Dr Tobias Pfeffer, coauteur de l'étude et cardiologue à la faculté de médecine de Hanovre. Quant au Dr Hans Hanevik, chercheur en fertilité et chef du service fertilité de l’hôpital Telemark en Norvège, il estime qu’en permettant aux personnes infertiles d’avoir quand même des enfants, la fécondation in vitro (FIV) « va modifier le cours de l’évolution humaine » en donnant naissance à des enfants porteurs de gènes défectueux : ils auront donc aussi besoin d’avoir recours à la FIV pour concevoir leurs propres enfants, ce qui « signifie que l'homme dépendra de plus en plus de l'aide artificielle pour concevoir ». En marche vers le meilleur des mondes !
On ne peut sérieusement douter de l’issue du débat : tout est écrit d’avance. Accusé d’être économiquement de droite, le gouvernement a besoin de marqueurs de gauche : le progressisme environnemental de l’écologie et le progressisme sociétal de l’extension de la PMA feront l’affaire. Et tant pis si, sur ce dernier point, le même Edouard Philippe, en 2013, écrivait dans une tribune : « Nous nous opposerons résolument à la PMA pour les couples homosexuels féminins, et à la GPA qui, au nom de l’égalité, ne manquera pas d’être réclamée par la suite. » (10/02/2013).
Qu’en pensent les Français ? La réponse dépend de la formulation de la question : ils sont certes majoritairement favorables à l’égalité et aux « avancées sociétales » (personne n’aime « reculer ») mais pas au prix de reléguer le père aux oubliettes : selon le sondage que vient de réaliser l’IFOP pour Alliance VITA à la veille de la fête des pères, 91% des sondés pensent que le rôle du père est essentiel, et 79% estiment que les enfants qui n’ont pas connu leur père sont défavorisés. Au total, une nette majorité des Français interrogés (55%) est opposée à une PMA qui priverait un enfant de père.
Une nouvelle division du pays n’est pas le seul risque auquel nous expose ce projet de loi. « L’extension de la PMA hors infertilité médicale priverait intentionnellement les enfants de père, détournerait la médecine de sa mission thérapeutique et ferait basculer la France dans un marché de la procréation indigne de l’humanité » souligne Tugdual Derville, délégué général d'Alliance VITA. Les Juristes pour l’enfance dénoncent pour leur part l’impasse que la « PMA pour toutes » représente pour la filiation en entraînant « l’effacement légal du père et de la lignée paternelle » ; elle contrevient, de ce fait, « aux engagements internationaux de la France envers les enfants » ont-ils expliqué à la Garde des Sceaux qui les recevait à la veille de la déclaration d’Edouard Philippe. Pour ces juristes, « il n'existe pas de bonne solution pour une double maternité post PMA, que des bricolages contraires aux droits des enfants. » De fait, ceux-ci deviennent un produit de consommation.
À côté des bouleversements inouïs que crée la procréation affranchie de toute raison médicale mais financée par la Sécurité sociale, il y a les risques médicaux liés à la PMA comme telle : soigneusement occultés, ils commencent à se faire jour… à l’étranger. Ainsi, une étude de chercheurs allemands présentée fin mai devant le Heart Failure 2019, le congrès scientifique de la Société Européenne de Cardiologie (ESC), met en lumière l’augmentation du risque de maladies cardiaques mortelles pendant la grossesse consécutive à une PMA. « Notre étude montre que le risque de PPCM est cinq fois plus élevé chez les femmes qui suivent un traitement contre l'infertilité » a déclaré le Dr Tobias Pfeffer, coauteur de l'étude et cardiologue à la faculté de médecine de Hanovre. Quant au Dr Hans Hanevik, chercheur en fertilité et chef du service fertilité de l’hôpital Telemark en Norvège, il estime qu’en permettant aux personnes infertiles d’avoir quand même des enfants, la fécondation in vitro (FIV) « va modifier le cours de l’évolution humaine » en donnant naissance à des enfants porteurs de gènes défectueux : ils auront donc aussi besoin d’avoir recours à la FIV pour concevoir leurs propres enfants, ce qui « signifie que l'homme dépendra de plus en plus de l'aide artificielle pour concevoir ». En marche vers le meilleur des mondes !