Politique
« PMA pour toutes » : bogue ou jeu de rôles ?
Dans le rôle du trublion : le député LREM des Deux-Sèvres, Guillaume Chiche. Sa proposition de loi visant à faire voter avant la fin de l’année l’ouverture de la procréation médicalement assistée (PMA) aux femmes en couple ou seules, aurait jeté le trouble dans la majorité. Son initiative avait pourtant été précédée, la semaine dernière, de déclarations du patron des députés LREM, Richard Ferrand, et du président de l’Assemblée, François de Rugy, affichant clairement la même volonté de célérité. Mais alors que Guillaume Chiche devait déposer à l’Assemblée le texte de sa proposition de loi ce jeudi 19 juillet, il en a été empêché la veille par l’exécutif : au sortir du Conseil des ministres, mercredi 18, le porte-parole du gouvernement a annoncé que la PMA pour toutes promise par le candidat Macron figurera dans le projet de loi bioéthique qui sera présenté fin 2018 pour être débattu au Parlement au premier semestre 2019. Ainsi le gouvernement se présente en sage arbitre résistant aux impatients de son propre camp : « Il ne faut pas confondre enthousiasme et précipitation » a commenté le président des LREM à l’Assemblée, Richard Ferrand.
Il s’agit donc de reculer pour mieux sauter : l’enthousiasme pour une loi étendant la PMA aux couples de femmes et aux femmes seules reste de mise ! Il faut juste y aller doucement…Les Etats généraux de la bioéthique ont pourtant clairement exprimé le rejet de la PMA sans père, rejet conforté par un sondage IFOP commandé par Alliance VITA à l’occasion de la fête des pères, le 14 juin dernier, selon lequel 61% des Français estiment qu’il faut « privilégier le besoin d’avoir un père en réservant la PMA aux couples homme-femme ayant un problème médical d’infertilité ». Sans ce critère médical d’infertilité, la France basculera dans le marché la procréation humaine, non seulement avec la « PMA pour toutes » mais avec la « GPA pour tous », car, au nom de l’égalité, il sera impossible d’interdire aux hommes ce qui serait autorisé aux femmes. Tel est bien d’ailleurs ce que proposait aussi dans son « enthousiasme » le député LREM Guillaume Chiche pour promouvoir la cause des hommes « transgenres », les opposants à ses projets n’étant à ses yeux que des « militants obscurantistes ». Ce qui contraste avec le souhait d’un « débat apaisé » au sujet de la PMA formulé par le chef de l’Etat en octobre 2017.
Dans Le Figaro, la veille du coup d’arrêt gouvernemental, Guillaume Tabard avait finement analysé cette dialectique théâtrale entre « offensive macroniste » et « prudence macronienne ».
Il s’agit donc de reculer pour mieux sauter : l’enthousiasme pour une loi étendant la PMA aux couples de femmes et aux femmes seules reste de mise ! Il faut juste y aller doucement…Les Etats généraux de la bioéthique ont pourtant clairement exprimé le rejet de la PMA sans père, rejet conforté par un sondage IFOP commandé par Alliance VITA à l’occasion de la fête des pères, le 14 juin dernier, selon lequel 61% des Français estiment qu’il faut « privilégier le besoin d’avoir un père en réservant la PMA aux couples homme-femme ayant un problème médical d’infertilité ». Sans ce critère médical d’infertilité, la France basculera dans le marché la procréation humaine, non seulement avec la « PMA pour toutes » mais avec la « GPA pour tous », car, au nom de l’égalité, il sera impossible d’interdire aux hommes ce qui serait autorisé aux femmes. Tel est bien d’ailleurs ce que proposait aussi dans son « enthousiasme » le député LREM Guillaume Chiche pour promouvoir la cause des hommes « transgenres », les opposants à ses projets n’étant à ses yeux que des « militants obscurantistes ». Ce qui contraste avec le souhait d’un « débat apaisé » au sujet de la PMA formulé par le chef de l’Etat en octobre 2017.
Dans Le Figaro, la veille du coup d’arrêt gouvernemental, Guillaume Tabard avait finement analysé cette dialectique théâtrale entre « offensive macroniste » et « prudence macronienne ».