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Pakistan : Asia Bibi, martyre et emblème des lois anti-blasphème
Âgée aujourd'hui de 47 ans, Asia Bibi est détenue en prison depuis plus de 9 ans. Condamnée à mort pour un prétendu « blasphème » contre l’islam, cette chrétienne, mère de famille de cinq enfants, attend le verdict de la Cour suprême du Pakistan…dont l’audience est sans cesse repoussée !
C’est en juin 2009 que cette humble villageoise de la province du Pendjab au Pakistan oriental a été prise à partie par une autre ouvrière agricole parce qu’elle puisait de l’eau du puits du village, elle une chrétienne, une impure ! Accusée de blasphème, arrachée à sa famille et envoyée en prison, elle est condamnée en première instance en 2010 à la peine de mort par pendaison, condamnation confirmée en appel le 16 octobre 2014 par la Haute Cour de Lahore. Mais la sanction est suspendue par la Cour suprême du Pakistan en 2015 puis en 2016. Alors que cette juridiction dispose de trois ans pour la juger, l’audience qui doit sceller son sort est remise sine die.
La cause principale de ces atermoiements est la terreur que les islamistes font régner au Pakistan, le « pays des purs » de l’islam. Non seulement ces fanatiques ont juré de tuer Asia Bibi en émettant contre elle et contre les membres de sa famille une fatwa assortie d’une promesse de récompense pour tout musulman qui les tuerait, mais ils sont déjà passés à l’acte en assassinant en 2011 deux hommes politiques qui avaient publiquement pris la défense de la jeune femme : Salman Tasser, gouverneur musulman du Penjab, et Shahbaz Bhatti, ministre catholique des minorités. Les juges et les autorités pakistanaises redoutent donc les représailles des islamistes. Ainsi s’explique largement leur surdité à l’indignation suscitée dans le monde entier par le cas d’Asa Bibi.
Les lois anti-blasphème, instituées en 1986 par la République islamique du Pakistan, sont un véritable fléau social. Elles servent en effet à tout propos, contre des chrétiens (environ 4% de la population) mais aussi contre des musulmans, pour satisfaire des rancunes personnelles ou régler de simples problèmes de voisinage. Le cas d’Asia Bibi, emblématique de l’iniquité de ces lois, a été de nouveau soulevé par l’European Center for Law and Justice (ECLJ) pendant un débat général de la 38e session du Conseil des droits de l’homme à Genève, le 25 juin 2018.
C’est en juin 2009 que cette humble villageoise de la province du Pendjab au Pakistan oriental a été prise à partie par une autre ouvrière agricole parce qu’elle puisait de l’eau du puits du village, elle une chrétienne, une impure ! Accusée de blasphème, arrachée à sa famille et envoyée en prison, elle est condamnée en première instance en 2010 à la peine de mort par pendaison, condamnation confirmée en appel le 16 octobre 2014 par la Haute Cour de Lahore. Mais la sanction est suspendue par la Cour suprême du Pakistan en 2015 puis en 2016. Alors que cette juridiction dispose de trois ans pour la juger, l’audience qui doit sceller son sort est remise sine die.
La cause principale de ces atermoiements est la terreur que les islamistes font régner au Pakistan, le « pays des purs » de l’islam. Non seulement ces fanatiques ont juré de tuer Asia Bibi en émettant contre elle et contre les membres de sa famille une fatwa assortie d’une promesse de récompense pour tout musulman qui les tuerait, mais ils sont déjà passés à l’acte en assassinant en 2011 deux hommes politiques qui avaient publiquement pris la défense de la jeune femme : Salman Tasser, gouverneur musulman du Penjab, et Shahbaz Bhatti, ministre catholique des minorités. Les juges et les autorités pakistanaises redoutent donc les représailles des islamistes. Ainsi s’explique largement leur surdité à l’indignation suscitée dans le monde entier par le cas d’Asa Bibi.
Les lois anti-blasphème, instituées en 1986 par la République islamique du Pakistan, sont un véritable fléau social. Elles servent en effet à tout propos, contre des chrétiens (environ 4% de la population) mais aussi contre des musulmans, pour satisfaire des rancunes personnelles ou régler de simples problèmes de voisinage. Le cas d’Asia Bibi, emblématique de l’iniquité de ces lois, a été de nouveau soulevé par l’European Center for Law and Justice (ECLJ) pendant un débat général de la 38e session du Conseil des droits de l’homme à Genève, le 25 juin 2018.