Lors de l’hommage rendu au Colonel Beltrame, le Président de la République a également abordé l’assassinat de Mireille Knoll, 85 ans, sauvagement tuée chez elle. Mireille Knoll a été "assassinée parce qu'elle était juive", victime du même "obscurantisme barbare" que le colonel Arnaud Beltrame, pour Emmanuel Macron, qui a assisté à ses obsèques ce mardi après-midi, "à titre personnel, en soutien à la famille". La justice a retenu le caractère antisémite du crime.

Daniel Knoll, un de ses fils, a confié que l'on "ne peut pas imaginer comment un monstre a pu tuer une femme sans défense, si paisible, si gentille et si bonne pour lui. (...) Comment un musulman, s'il comprend le Coran, peut faire ça, c'est impossible. Ce sont, je ne veux pas dire fous, c'est pire que cela, ce sont des monstres humains. Ils n'ont aucune excuse. Il faut les combattre. Il faut que le peuple français se lève contre ça. Est-ce que les gens vont enfin comprendre et réagir ?"

Une Marche Blanche était organisée ce soir à Paris, à l’appel du Crif, auquel le fils de la victime a invité "toutes les personnes de bonne volonté", écartant la polémique quant à l’appartenance politique de tel ou tel : "On ne peut pas faire de la sélection dans un cadre comme celui-là." Des rassemblements étaient prévus dans plusieurs autres villes. Les évêques de France avaient d’ailleurs invité les catholiques à se joindre à la Marche Blanche pour Mireille Knoll, rappelant que l'Eglise catholique entend combattre "le fléau de l'antisémitisme" et assurer de sa solidarité la communauté juive en ce temps d'épreuve. Mgr Aupetit, nouvel archevêque de Paris, a assuré de "sa communion" "toute la communauté juive", qui "peut compter sur notre solidarité dans sa peine et dans le combat contre l'antisémitisme". Réaffirmant que "l'antisémitisme est un crime contre Dieu et contre l'humanité", il a annoncé qu'il priera avec tout le clergé parisien, au moment de la Marche Blanche, lors de la Messe chrismale.