International
Migrants : quelles solutions pour l'Europe ?
Au moins 1500 migrants ont péri en Méditerranée depuis le début de l’année selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM). Si le flux des migrants a officiellement diminué de moitié depuis un an (55.000 migrants recensés contre 111.753 à pareille époque de l'année en 2017, loin du pic de 1,82 million en 2015), il reste donc particulièrement meurtrier : un mort pour 19 migrants depuis janvier, 1 sur 7 au mois de juin selon le Haut-Commissariat aux réfugiés de l'ONU.
Depuis la fermeture des ports italiens, c’est l’Espagne qui est devenue la première destination des migrants venants de Libye, avec près de 21.000 débarqués depuis le 1er janvier (18.130 en Italie). Les autres migrants accostent en Grèce, à Malte et à Chypre. Depuis les accords entre Rome et les garde-côtes libyens conclus en juillet 2017, la Méditerranée centrale n’est plus la principale route empruntée par les migrants pour atteindre les côtes européennes via l'Italie. Elle a été remplacée par des routes orientales et occidentales et par l'émergence de nouvelles routes secondaires, notamment via l’Albanie, le Monténégro et la Bosnie-Herzégovine. En France, où le nombre de demandeurs d'asile continue d'augmenter, ceux-ci viennent principalement d'Afghanistan et d'Albanie. Le ministre de l’Intérieur estime à environ 300.000 les personnes en situation irrégulière.
Pour l’Europe, malgré la baisse du nombre de traversées, le défi migratoire demeure donc entier tant aux frontières extérieures, où la pression demeure, qu'au sein de l'espace Schengen où se multiplient les «flux secondaires», c'est-à-dire les déplacements de migrants illégaux. Après l’ultimatum lancé à l’Union Européenne par l'Italie, les chefs d'Etat européens ont jusqu'à la fin août pour s'entendre sur une répartition des migrants entre les pays de l’UE. Quelles solutions sont envisageables ?
Le président du Parlement européen Antonio Tajani propose d’agir en trois phases : 1°) bloquer les flux d'immigration ; 2) stabiliser la situation économique du Sahel ; 3°) mettre en œuvre une véritable stratégie de développement de l'Afrique avec un « plan Marshall ».
Dans un entretien au Figaro, l’ancien ministre français des Affaires étrangères Hubert Védrine propose lui aussi de solutions concrètes pour sortir de l’impasse, notamment la gestion des flux. Mais il souligne un nécessaire préalable : distinguer les migrants économiques des réfugiés politiques. Pour lui, « si on ne sanctuarise pas l'asile, le vrai, pour des gens en danger, il n'y aura plus d'asile dans dix ans. »
Depuis la fermeture des ports italiens, c’est l’Espagne qui est devenue la première destination des migrants venants de Libye, avec près de 21.000 débarqués depuis le 1er janvier (18.130 en Italie). Les autres migrants accostent en Grèce, à Malte et à Chypre. Depuis les accords entre Rome et les garde-côtes libyens conclus en juillet 2017, la Méditerranée centrale n’est plus la principale route empruntée par les migrants pour atteindre les côtes européennes via l'Italie. Elle a été remplacée par des routes orientales et occidentales et par l'émergence de nouvelles routes secondaires, notamment via l’Albanie, le Monténégro et la Bosnie-Herzégovine. En France, où le nombre de demandeurs d'asile continue d'augmenter, ceux-ci viennent principalement d'Afghanistan et d'Albanie. Le ministre de l’Intérieur estime à environ 300.000 les personnes en situation irrégulière.
Pour l’Europe, malgré la baisse du nombre de traversées, le défi migratoire demeure donc entier tant aux frontières extérieures, où la pression demeure, qu'au sein de l'espace Schengen où se multiplient les «flux secondaires», c'est-à-dire les déplacements de migrants illégaux. Après l’ultimatum lancé à l’Union Européenne par l'Italie, les chefs d'Etat européens ont jusqu'à la fin août pour s'entendre sur une répartition des migrants entre les pays de l’UE. Quelles solutions sont envisageables ?
Le président du Parlement européen Antonio Tajani propose d’agir en trois phases : 1°) bloquer les flux d'immigration ; 2) stabiliser la situation économique du Sahel ; 3°) mettre en œuvre une véritable stratégie de développement de l'Afrique avec un « plan Marshall ».
Dans un entretien au Figaro, l’ancien ministre français des Affaires étrangères Hubert Védrine propose lui aussi de solutions concrètes pour sortir de l’impasse, notamment la gestion des flux. Mais il souligne un nécessaire préalable : distinguer les migrants économiques des réfugiés politiques. Pour lui, « si on ne sanctuarise pas l'asile, le vrai, pour des gens en danger, il n'y aura plus d'asile dans dix ans. »