Santé
L’OMS déclare la guerre aux mauvaises graisses alimentaires
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré une guerre mondiale aux acides gras trans (AGT), autrement dit aux mauvaises graisses alimentaires qui favorisent les maladies cardio-vasculaires et les cancers. Certains AGT ont une origine naturelle (viande, lait, produits laitiers), mais l’industrie alimentaire en produit beaucoup d’artificiels, notamment par hydrogénation des huiles végétales, et ceux-là sont les plus nocifs. On trouve ces acides gras insaturés dans de nombreux aliments industriels, les margarines et plats cuisinés, frits ou cuits dans l’huile, mais aussi dans des pizzas ou quiches, pâtisseries, viennoiseries, barres chocolatées…où ils servent de stabilisateurs et de conservateurs.
Intitulée « Replace », la campagne lancée par l’OMS le 14 mai vise à éliminer ces AGT d’ici à 2023. Si cet objectif était atteint, «plus de 10 millions de vies » pourraient être sauvées selon l’OMS, surtout dans les populations les plus pauvres qui sont aussi les plus consommatrices de ces produits bas de gamme. Ce serait l’aboutissement d’un mouvement de réduction ou d’interdiction déjà lancé dans 45 pays depuis plus d’une décennie.
En Europe, le Danemark a été le premier à réduire puis interdire en 2004 les AGT dans les produits alimentaires industriels avec des résultats probants en matière sanitaire. Suivant cet exemple, six pays (Suisse, Autriche, Islande, Hongrie, Norvège, Lettonie) ont fixé une teneur maximale en AGT. Le Parlement européen a adopté en octobre 2016 une résolution demandant à la Commission européenne d’instaurer dans les deux ans (donc avant octobre 2018) « une limite européenne légale relative à la teneur en AGT dans tous les aliments ». Les Etats-Unis ont été plus radicaux que l’Union Européenne en interdisant totalement ces AGT en 2015, les industriels disposant d’un délai de trois ans pour les remplacer.
Intitulée « Replace », la campagne lancée par l’OMS le 14 mai vise à éliminer ces AGT d’ici à 2023. Si cet objectif était atteint, «plus de 10 millions de vies » pourraient être sauvées selon l’OMS, surtout dans les populations les plus pauvres qui sont aussi les plus consommatrices de ces produits bas de gamme. Ce serait l’aboutissement d’un mouvement de réduction ou d’interdiction déjà lancé dans 45 pays depuis plus d’une décennie.
En Europe, le Danemark a été le premier à réduire puis interdire en 2004 les AGT dans les produits alimentaires industriels avec des résultats probants en matière sanitaire. Suivant cet exemple, six pays (Suisse, Autriche, Islande, Hongrie, Norvège, Lettonie) ont fixé une teneur maximale en AGT. Le Parlement européen a adopté en octobre 2016 une résolution demandant à la Commission européenne d’instaurer dans les deux ans (donc avant octobre 2018) « une limite européenne légale relative à la teneur en AGT dans tous les aliments ». Les Etats-Unis ont été plus radicaux que l’Union Européenne en interdisant totalement ces AGT en 2015, les industriels disposant d’un délai de trois ans pour les remplacer.