International
L’Inde ne parvient pas à enrayer le déficit de filles
L’Inde échoue à redresser la natalité des filles, cibles privilégiées des avortements. Considérées traditionnellement comme un fardeau, les filles sont plus systématiquement éliminées qu’autrefois avec la banalisation des tests prénataux.
Les raisons alléguées pour ne pas mettre des filles au monde sont toujours les mêmes : sociales, claniques, économiques, notamment pour échapper à la dot ruineuse pour les familles devant marier des filles. Résultat : selon le dernier recensement, l'Inde compterait environ 782 femmes pour 1000 hommes, contre 940 en 2011 et 933 et 2001. 12 millions de fœtus féminins auraient été avortés en raison de leur sexe au cours des 30 dernières années. Le déficit cumulé serait désormais de plus de 63 millions de filles, presque l'équivalent de la population française ! Ce déséquilibre démographique croissant a d’ores et déjà des effets dramatiques, les femmes étant de plus en plus souvent menacées par des agressions sexuelles et des viols.
Mais les tentatives pour enrayer ce phénomène, notamment l'interdiction de pratiquer un test prénatal, sont en échec. Un échec comparable à celui de la Chine, le pays le plus peuplé du monde avec l’Inde, malgré l’abandon depuis deux ans de la politique de l’enfant unique qui a également conduit à cibler les filles.
Les mauvaises habitudes prises par les « facilités » encouragées ou ordonnées autoritairement par le pouvoir perdurent alors qu’il tente désespérément de redresser la barre comme le capitaine du Titanic lancé vers l’iceberg. C’est un avertissement pour tous les gouvernements : on ne joue pas impunément avec la démographie.
Les raisons alléguées pour ne pas mettre des filles au monde sont toujours les mêmes : sociales, claniques, économiques, notamment pour échapper à la dot ruineuse pour les familles devant marier des filles. Résultat : selon le dernier recensement, l'Inde compterait environ 782 femmes pour 1000 hommes, contre 940 en 2011 et 933 et 2001. 12 millions de fœtus féminins auraient été avortés en raison de leur sexe au cours des 30 dernières années. Le déficit cumulé serait désormais de plus de 63 millions de filles, presque l'équivalent de la population française ! Ce déséquilibre démographique croissant a d’ores et déjà des effets dramatiques, les femmes étant de plus en plus souvent menacées par des agressions sexuelles et des viols.
Mais les tentatives pour enrayer ce phénomène, notamment l'interdiction de pratiquer un test prénatal, sont en échec. Un échec comparable à celui de la Chine, le pays le plus peuplé du monde avec l’Inde, malgré l’abandon depuis deux ans de la politique de l’enfant unique qui a également conduit à cibler les filles.
Les mauvaises habitudes prises par les « facilités » encouragées ou ordonnées autoritairement par le pouvoir perdurent alors qu’il tente désespérément de redresser la barre comme le capitaine du Titanic lancé vers l’iceberg. C’est un avertissement pour tous les gouvernements : on ne joue pas impunément avec la démographie.