Politique
L'Europe paralysée par l'Italie ?
Au lendemain des résultats des élections en Italie, l’incertitude est totale : qui dirigera ? Avec quelle majorité ? Et pour combien de temps ? L'absence probable de majorité pour la coalition de droite/extrême droite comme pour le M5S va contraindre les leaders politiques italiens à des tractations qui s'annoncent longues et complexes. Résultat : la paralysie de l’Union Européenne.
Emmanuel Macron a quant à lui reconnu qu’il fallait bien voir dans ces résultats la conséquence de « la très forte pression migratoire » que connaît l’Italie. Une Italie point d'entrée des migrants que ses voisins ont laissé quasi seule face à la crise. "Dans le monde où nous vivons, on peut défendre des belles idées mais on ne peut pas les défendre en faisant abstraction de la brutalité du contexte. L’Italie a aujourd’hui indéniablement souffert."
Quelle est la situation ? Le Mouvement 5 Etoiles (M5S), représentant les électeurs anti-système et eurosceptiques est devenu le premier parti du pays, avec plus de 31 % des voix, tandis que la coalition formée par le Forza Italia (FI, droite) de Silvio Berlusconi et la Ligue de Matteo Salvini (extrême droite) obtiendrait quant ç elle 37 %.
Le plus grand risque avec l'Italie serait, avertissent les analystes, de la voir accroître ses dépenses budgétaires au mépris des règles européennes, au fur et à mesure que les nouveaux dirigeants italiens mettront en oeuvre leurs promesses de campagne. Cela pourrait créer des "frictions" avec la Commission européenne, considère Federico Santi, chercheur au sein du think tank américain Eurasia Group. "L'Italie court déjà le risque de ne pas respecter les objectifs budgétaires fixés par l'UE", observe-t-il. Lui veut croire que le M5S et l'extrême droite se montreraient "plus modérés une fois au pouvoir que ne le laisse supposer leur rhétorique de campagne", car ils voudront "prouver leur statut de partis gouvernementaux crédibles".
Le nouveau gouvernement italien pourrait commencer par "repousser les efforts visant à augmenter les contributions de l'Italie au budget de l'UE" après le départ du Royaume-Uni, estime Jack Allen, analyste au cabinet-conseil Capital Economics. Dans ce contexte, la réforme de l'UE pourrait rester limitée, selon Holger Schmieding, économiste chez Berenberg Bank, qui dit ne s'attendre qu'"à des progrès modestes" sur l'Union bancaire et aussi "des avancées sur des questions non économiques comme la défense".
Emmanuel Macron a quant à lui reconnu qu’il fallait bien voir dans ces résultats la conséquence de « la très forte pression migratoire » que connaît l’Italie. Une Italie point d'entrée des migrants que ses voisins ont laissé quasi seule face à la crise. "Dans le monde où nous vivons, on peut défendre des belles idées mais on ne peut pas les défendre en faisant abstraction de la brutalité du contexte. L’Italie a aujourd’hui indéniablement souffert."
Quelle est la situation ? Le Mouvement 5 Etoiles (M5S), représentant les électeurs anti-système et eurosceptiques est devenu le premier parti du pays, avec plus de 31 % des voix, tandis que la coalition formée par le Forza Italia (FI, droite) de Silvio Berlusconi et la Ligue de Matteo Salvini (extrême droite) obtiendrait quant ç elle 37 %.
Le plus grand risque avec l'Italie serait, avertissent les analystes, de la voir accroître ses dépenses budgétaires au mépris des règles européennes, au fur et à mesure que les nouveaux dirigeants italiens mettront en oeuvre leurs promesses de campagne. Cela pourrait créer des "frictions" avec la Commission européenne, considère Federico Santi, chercheur au sein du think tank américain Eurasia Group. "L'Italie court déjà le risque de ne pas respecter les objectifs budgétaires fixés par l'UE", observe-t-il. Lui veut croire que le M5S et l'extrême droite se montreraient "plus modérés une fois au pouvoir que ne le laisse supposer leur rhétorique de campagne", car ils voudront "prouver leur statut de partis gouvernementaux crédibles".
Le nouveau gouvernement italien pourrait commencer par "repousser les efforts visant à augmenter les contributions de l'Italie au budget de l'UE" après le départ du Royaume-Uni, estime Jack Allen, analyste au cabinet-conseil Capital Economics. Dans ce contexte, la réforme de l'UE pourrait rester limitée, selon Holger Schmieding, économiste chez Berenberg Bank, qui dit ne s'attendre qu'"à des progrès modestes" sur l'Union bancaire et aussi "des avancées sur des questions non économiques comme la défense".