Écologie
Les fleuves ne font plus guère de caprices
« Les rivières sont les vaisseaux sanguins de notre planète », confie Michele Thieme, scientifique en charge des eaux vives au sein du WWF. Et sans circulation, plus de vie. Cette chercheuse fait partie d’un des 34 scientifiques, notamment issus de l'Université McGill de Montréal et du WWF de Washington, à avoir dressé une cartographie détaillée du débit des plus grands cours d’eau de la planète, ceux comptant plus de 1.000 km d'eaux vives. Le verdict de cette étude menée sur dix ans : aujourd'hui, sur les 246 plus longs fleuves de la planète, les deux tiers sont entravés par l'homme.
Selon cette étude récemment parue dans la revue Nature, seuls 37% des 246 cours d'eau dépassant les 1.000 km demeurent encore « à courant libre », c'est-à-dire libres d'aménagement entravant leur cours naturel. Au final, seuls 21 fleuves gardent encore un cours ininterrompu entre leur source et la mer, essentiellement dans les régions les plus éloignées de l'activité humaine du globe, en Amazonie, en Arctique et dans le bassin du Congo.
Partout ailleurs, barrages et usines hydroélectriques se multiplient, mettant en péril tant l’écosystème de ces cours d’eau, que les populations vivant notamment de la pêche. Par exemple dans le delta du Mékong, en Asie, où la construction de nombreux barrages est prévue, et où plus de 60% de la population dépend encore de la pêche et plus d'un million de tonnes de poissons d'eau douce sont pêchées chaque année.
On recense à l’heure actuelle 60.000 barrages d'au moins 15 mètres de haut à travers le monde, selon l'étude publiée dans Nature. À cela s'ajoute plus de 3.700 barrages hydroélectriques en cours de construction ou en projet. Car le paradoxe de la volonté de réduire la consommation de charbon et de pétrole est la multiplication des projets d’implantation d’usines hydro-électriques, dans un contexte de lutte contre le réchauffement climatique, afin de réduire les rejets de gaz à effet de serre. Or, selon, le WWF, en matière d’énergies renouvelables, « bien planifiés », solaire et éolien peuvent constituer des « options plus viables » que la construction de barrages hydroélectriques. Dit autrement, l’énergie hydroélectrique est peut-être renouvelable, elle n’est pas verte pour autant. L’analyse fine de cette étude au niveau local devrait permettre de démanteler les barrages inutiles ou les plus nuisibles au débit des cours d’eau et à l’écosystème, comme de renoncer à en implanter certains autres.
Selon cette étude récemment parue dans la revue Nature, seuls 37% des 246 cours d'eau dépassant les 1.000 km demeurent encore « à courant libre », c'est-à-dire libres d'aménagement entravant leur cours naturel. Au final, seuls 21 fleuves gardent encore un cours ininterrompu entre leur source et la mer, essentiellement dans les régions les plus éloignées de l'activité humaine du globe, en Amazonie, en Arctique et dans le bassin du Congo.
Partout ailleurs, barrages et usines hydroélectriques se multiplient, mettant en péril tant l’écosystème de ces cours d’eau, que les populations vivant notamment de la pêche. Par exemple dans le delta du Mékong, en Asie, où la construction de nombreux barrages est prévue, et où plus de 60% de la population dépend encore de la pêche et plus d'un million de tonnes de poissons d'eau douce sont pêchées chaque année.
On recense à l’heure actuelle 60.000 barrages d'au moins 15 mètres de haut à travers le monde, selon l'étude publiée dans Nature. À cela s'ajoute plus de 3.700 barrages hydroélectriques en cours de construction ou en projet. Car le paradoxe de la volonté de réduire la consommation de charbon et de pétrole est la multiplication des projets d’implantation d’usines hydro-électriques, dans un contexte de lutte contre le réchauffement climatique, afin de réduire les rejets de gaz à effet de serre. Or, selon, le WWF, en matière d’énergies renouvelables, « bien planifiés », solaire et éolien peuvent constituer des « options plus viables » que la construction de barrages hydroélectriques. Dit autrement, l’énergie hydroélectrique est peut-être renouvelable, elle n’est pas verte pour autant. L’analyse fine de cette étude au niveau local devrait permettre de démanteler les barrages inutiles ou les plus nuisibles au débit des cours d’eau et à l’écosystème, comme de renoncer à en implanter certains autres.