Société
Les dons aux associations, premières victimes de 2018
ISF, CSG, prélèvement à la source… La multiplication des réformes fiscales tout au long de l’année 2018 a clairement porté un coup dur aux dons aux associations. Si toutes s’attendaient à une année compliquée, les inquiétudes des Français quant à leur impôt, à leur pouvoir d’achat, et une fin 2018 rythmée par les blocages et manifestations des Gilets Jaunes ont fini par faire de ce millésime une année noire pour les dons. Après une baisse des dons de 6,51% au premier semestre, la tendance s'est poursuivie sur le reste de l'année, selon France Générosités. Sur l'année, la baisse des dons devrait être de 10 à 12% comparé à 2017, soit plusieurs centaines de millions d'euros.
En première ligne des inquiets pour leur avenir, des victimes des réformes gouvernementales, mais aussi des donateurs : les retraités, qui ont préféré par prudence réduire leurs dons, le temps d’y voir plus clair quant à leur pouvoir d’achat. En effet, 29% des donateurs réguliers sont âgés de plus de 65 ans, selon une étude de Kantar Public pour France Générosités. L’an passé, 5,2 millions de foyers avaient déclaré à l’administration fiscale plus de 2,5 milliards d’euros de dons. Mais la disparition de l’ISF et son remplacement par l’IFI, Impôt sur la fortune immobilière, est aussi passée par là. En 2017, près de 273 millions d'euros avaient ainsi été versés à des fondations reconnues d'utilité publique (dans une limite de 50.000 euros). Avec l’IFI, cette manne devrait baisser de 30 à 50%.
S’ajoute à cela la mise en place au 1er Janvier du prélèvement à la source, source d’inquiétude pour les entreprises comme pour les contribuables. Alors qu’à lui seul, le mois de décembre représente entre 30 et 50 % des dons, cette mise en place plonge les contribuables dans l’incertitude. Quelles que soient les associations, toutes semblent durement touchées par cette baisse des dons en 2018. De son côté, l’Eglise Catholique, qui s’attend à une baisse moyenne des dons de 2,2% cette année, a lancé une nouvelle campagne en décembre, baptisée "Merci". Le denier du culte, sa principale ressource, représente environ 40% de son budget, soit 255 millions d’euros collectés en 2017.
Dernier détail, guère mis en avant par l’administration fiscale : les dons vont désormais en partie servir de trésorerie à l’Etat. Ainsi, si vous aviez fait un don en 2017, vous recevrez un un acompte de 60% de la somme que vous doit l’État en janvier 2019. Mais les 40% restant ne vous seront versés qu’à la fin de l'année fiscale, au plus tard au mois d'octobre suivant. Si vous avez fait un don en 2018, vous ne pourrez l'indiquer que sur votre déclaration d'impôts du mois d'avril 2019. Pas de quoi, là non plus, inciter les Français à donner… Sauf à réinventer la façon de donner, comme le propose un mouvement baptisé "Changer par le don".
En première ligne des inquiets pour leur avenir, des victimes des réformes gouvernementales, mais aussi des donateurs : les retraités, qui ont préféré par prudence réduire leurs dons, le temps d’y voir plus clair quant à leur pouvoir d’achat. En effet, 29% des donateurs réguliers sont âgés de plus de 65 ans, selon une étude de Kantar Public pour France Générosités. L’an passé, 5,2 millions de foyers avaient déclaré à l’administration fiscale plus de 2,5 milliards d’euros de dons. Mais la disparition de l’ISF et son remplacement par l’IFI, Impôt sur la fortune immobilière, est aussi passée par là. En 2017, près de 273 millions d'euros avaient ainsi été versés à des fondations reconnues d'utilité publique (dans une limite de 50.000 euros). Avec l’IFI, cette manne devrait baisser de 30 à 50%.
S’ajoute à cela la mise en place au 1er Janvier du prélèvement à la source, source d’inquiétude pour les entreprises comme pour les contribuables. Alors qu’à lui seul, le mois de décembre représente entre 30 et 50 % des dons, cette mise en place plonge les contribuables dans l’incertitude. Quelles que soient les associations, toutes semblent durement touchées par cette baisse des dons en 2018. De son côté, l’Eglise Catholique, qui s’attend à une baisse moyenne des dons de 2,2% cette année, a lancé une nouvelle campagne en décembre, baptisée "Merci". Le denier du culte, sa principale ressource, représente environ 40% de son budget, soit 255 millions d’euros collectés en 2017.
Dernier détail, guère mis en avant par l’administration fiscale : les dons vont désormais en partie servir de trésorerie à l’Etat. Ainsi, si vous aviez fait un don en 2017, vous recevrez un un acompte de 60% de la somme que vous doit l’État en janvier 2019. Mais les 40% restant ne vous seront versés qu’à la fin de l'année fiscale, au plus tard au mois d'octobre suivant. Si vous avez fait un don en 2018, vous ne pourrez l'indiquer que sur votre déclaration d'impôts du mois d'avril 2019. Pas de quoi, là non plus, inciter les Français à donner… Sauf à réinventer la façon de donner, comme le propose un mouvement baptisé "Changer par le don".