Société
Les démocraties ont-elles encore la cote ?
Les démocraties, combien de divisions ? Les résultats de l’étude World Values Survey montre que l’opinion publique des pays occidentaux semble de moins en moins attachée aux valeurs démocratiques. En effet, ses auteurs constatent, depuis une trentaine d’années, la hausse du nombre de citoyens occidentaux favorables à un régime militaire. On en comptait un sur 16 en 1995 ; ils sont un sur six aujourd’hui…
Pour les deux auteurs de l’étude, Roberto Stefan Foa et Yascha Mounk, il ne faut pas écarter la possibilité qu'une vieille démocratie puisse s'effondrer. Pour autant, les démocraties anciennes et riches semblent avoir développé une immunité à l'égard de tout changement de régime : aucune démocratie consolidée disposant d'un PIB par habitant significatif (6 000 dollars en 1985) ne s'est jamais effondrée. Mais, au fond, la question n’est pas tant de savoir si nos démocraties sont stables que de savoir si elles sont aussi stables qu’avant. Les partis et mouvements antisystème se multiplient, le désengagement des jeunes générations à l’égard du vote est des partis va croissant, accompagnée par la montée en puissance d'un certain cynisme à l'égard de la démocratie en tant que système politique.
Ces doutes quant à la capacité des citoyens à influencer les politiques publiques et le grand crédit accordé aux alternatives autoritaires sont particulièrement forts chez les jeunes nés après 1980, la génération Y et la génération Internet. Ainsi, en 1995, 16 % des personnes nées aux Etats-Unis dans les années 1970 considéraient le système démocratique comme mauvais. Vingt ans plus tard, 20 % des personnes de la même tranche d'âge ont développé des sentiments fortement antidémocratiques. En Europe, le phénomène est moins prononcé mais néanmoins présent : respectivement 8 % et 13 % des jeunes Européens âgés de 16 à 24 ans expriment ce type d'opinion. Une étude récente du Pew Research Center confirme ce penchant croissant pour un recours à des solutions non démocratiques : 12 % des Français seraient favorables à un gouvernement dirigé par un homme à poigne, 17 % d'entre eux à un régime militaire et 44 % à un gouvernement d'experts.
Pour les deux auteurs de l’étude, Roberto Stefan Foa et Yascha Mounk, il ne faut pas écarter la possibilité qu'une vieille démocratie puisse s'effondrer. Pour autant, les démocraties anciennes et riches semblent avoir développé une immunité à l'égard de tout changement de régime : aucune démocratie consolidée disposant d'un PIB par habitant significatif (6 000 dollars en 1985) ne s'est jamais effondrée. Mais, au fond, la question n’est pas tant de savoir si nos démocraties sont stables que de savoir si elles sont aussi stables qu’avant. Les partis et mouvements antisystème se multiplient, le désengagement des jeunes générations à l’égard du vote est des partis va croissant, accompagnée par la montée en puissance d'un certain cynisme à l'égard de la démocratie en tant que système politique.
Ces doutes quant à la capacité des citoyens à influencer les politiques publiques et le grand crédit accordé aux alternatives autoritaires sont particulièrement forts chez les jeunes nés après 1980, la génération Y et la génération Internet. Ainsi, en 1995, 16 % des personnes nées aux Etats-Unis dans les années 1970 considéraient le système démocratique comme mauvais. Vingt ans plus tard, 20 % des personnes de la même tranche d'âge ont développé des sentiments fortement antidémocratiques. En Europe, le phénomène est moins prononcé mais néanmoins présent : respectivement 8 % et 13 % des jeunes Européens âgés de 16 à 24 ans expriment ce type d'opinion. Une étude récente du Pew Research Center confirme ce penchant croissant pour un recours à des solutions non démocratiques : 12 % des Français seraient favorables à un gouvernement dirigé par un homme à poigne, 17 % d'entre eux à un régime militaire et 44 % à un gouvernement d'experts.
La sélection
Et si la démocratie s’effondrait…
Phébé