Société
Le smartphone et le porno, deux dangers pour le climat
Il y a quelques jours, l’AFP a créé la polémique en diffusant une infographie préconisant d’avoir un enfant en moins pour polluer moins, loin devant un inventaire à la Prévert de solutions : changer des ampoules, abandonner la voiture à essence, renoncer un vol transatlantique… Non content de se cacher derrière le fait de "relayer simplement" cette infographie scandaleuse, comme si la transmission d’une information ou d’une opinion ne comptait pas autant que le fait en soi, l’AFP est aussi passée à côté, volontairement ou non, d’un danger majeur pour le climat : notre vie numérique.
En effet, ce serait sans doute trop peu orthodoxe aux yeux du grand public de souligner que la transition numérique "telle qu'elle est actuellement mise en oeuvre participe au dérèglement climatique plus qu'elle n'aide à le prévenir". C’est ce que souligne l’étude du Think Tank The Shift Project, dévoilée quelques jours avant le rapport du Giec. Et il faut dire que ses affirmations semblent convaincantes : l'empreinte énergétique directe des serveurs, réseaux et terminaux, en tenant compte tant de l'énergie utilisée pour leur fabrication que pour leur utilisation, progresse de 9% par an. De même, l’intensité énergétique de l'industrie numérique augmente de 4% par an, quand le PIB mondial décroît de 1,8% chaque année. En cause : l'usage de la vidéo, à commencer par les contenus pornographiques dont la consommation explose malgré sa surconsommation énergétique. "L'impact énergétique du visionnage de la vidéo est environ 1.500 fois plus grand que la simple consommation électrique du smartphone lui-même", souligne le rapport.
Comme le constate The Shift Project, qui prône la sobriété numérique, cette surconsommation est avant tout due aux pays dits "développés". Ainsi, "en moyenne, en 2018, un Américain possède près de dix périphériques numériques connectés et consomme 140 Gigaoctets de données par mois". À l'inverse, "un Indien possède en moyenne un seul périphérique et ne consomme que 2 Gigaoctets". En sus de la consommation d’énergie comme de métaux rares, le plus gros problème réside dans le rythme trop soutenu de renouvellement des terminaux, à commencer par les smartphones : "il faut consommer environ 80 fois plus d'énergie pour produire "un gramme de smartphone" que pour produire "un gramme de voiture"", explique le rapport du Think Tank. Comment faire pour réduire le danger climatique dû à l'explosion des usages numériques ? En achetant les équipements les moins puissants possibles, en les changeant le moins souvent possible et en réduisant les usages énergivores superflus. Instagram, Facebook, vidéos… En fait, l’excès de vie numérique ne pollue pas que notre quotidien…
En effet, ce serait sans doute trop peu orthodoxe aux yeux du grand public de souligner que la transition numérique "telle qu'elle est actuellement mise en oeuvre participe au dérèglement climatique plus qu'elle n'aide à le prévenir". C’est ce que souligne l’étude du Think Tank The Shift Project, dévoilée quelques jours avant le rapport du Giec. Et il faut dire que ses affirmations semblent convaincantes : l'empreinte énergétique directe des serveurs, réseaux et terminaux, en tenant compte tant de l'énergie utilisée pour leur fabrication que pour leur utilisation, progresse de 9% par an. De même, l’intensité énergétique de l'industrie numérique augmente de 4% par an, quand le PIB mondial décroît de 1,8% chaque année. En cause : l'usage de la vidéo, à commencer par les contenus pornographiques dont la consommation explose malgré sa surconsommation énergétique. "L'impact énergétique du visionnage de la vidéo est environ 1.500 fois plus grand que la simple consommation électrique du smartphone lui-même", souligne le rapport.
Comme le constate The Shift Project, qui prône la sobriété numérique, cette surconsommation est avant tout due aux pays dits "développés". Ainsi, "en moyenne, en 2018, un Américain possède près de dix périphériques numériques connectés et consomme 140 Gigaoctets de données par mois". À l'inverse, "un Indien possède en moyenne un seul périphérique et ne consomme que 2 Gigaoctets". En sus de la consommation d’énergie comme de métaux rares, le plus gros problème réside dans le rythme trop soutenu de renouvellement des terminaux, à commencer par les smartphones : "il faut consommer environ 80 fois plus d'énergie pour produire "un gramme de smartphone" que pour produire "un gramme de voiture"", explique le rapport du Think Tank. Comment faire pour réduire le danger climatique dû à l'explosion des usages numériques ? En achetant les équipements les moins puissants possibles, en les changeant le moins souvent possible et en réduisant les usages énergivores superflus. Instagram, Facebook, vidéos… En fait, l’excès de vie numérique ne pollue pas que notre quotidien…