International
Le Japon, puissance mondiale minée par le délitement familial
Le Japon est très présent dans l’actualité internationale ces jours-ci. Le président russe Vladimir Poutine vient de proposer au premier ministre japonais Shinzo Abe de signer avant la fin de l’année un traité de paix «sans condition préalable» afin de mettre un terme au conflit sur la souveraineté des îles Kouriles qui oppose les deux pays depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. «Les relations entre la Russie et le Japon avancent à un rythme sans précédent » constate en retour Shinzo Abe. Un accord sur les Kouriles sera difficile à trouver, mais les deux pays ont besoin l’un de l’autre, économiquement et stratégiquement, face au géant chinois et à son turbulent allié nord-coréen.
La France n’est pas en reste : ce 12 septembre, Emmanuel Macron recevait en grande pompe, à Versailles, le futur empereur du Japon Naruhito (son père, Akihito, 84 ans, abdiquera en sa faveur le 30 avril 2019). Le prétexte de la visite du prince héritier est le cent-soixantième anniversaire des relations diplomatiques entre la France et le Japon. Chef de l’Etat sans pouvoir politique, l’empereur du Japon reste le symbole de l’identité et de l’unité de la nation. La France compte sur sa popularité et son influence morale pour renforcer ses liens avec l’Empire du soleil levant. Troisième puissance économique mondiale, le Japon est devenu le deuxième partenaire commercial de la France en Asie, après la Chine, et le premier investisseur asiatique en France. Enfin, les deux pays ont des affinités et des intérêts communs : des affinités en tant que démocraties libérales, des intérêts en tant que puissances maritimes voisines…grâce à la présence française dans l'Océan indien et l'Océan pacifique.
Le Pape aussi regarde vers le Japon ! Ce même 12 septembre, il a fait part de son désir de s’y rendre l’an prochain. Très médiatisé et très réussi, le voyage apostolique du pape Jean Paul II, en 1981, avait permis à beaucoup de Japonais de découvrir le christianisme. Ce pays de 127 millions d’habitants ne compte pourtant qu’une poignée de catholiques, 450.000. Mais leur présence et leur voix rencontrent un certain écho dans ce pays en crise, promis à un déclin démographique inexorable. L’an dernier, le pays a enregistré 944 000 naissances pour 1 296 000 décès. A ce rythme, le Japon ne comptera plus que 100 millions d’habitants en 2053, 88 millions en 2065, à peine 50 millions en 2115 ! Les plus de 65 ans représentent 27,2 % de la population. En 2065, ils seront 40 %. Le premier ministre Shinzo Abe parle d’« une crise nationale ». Quant à l’archevêque de Tokyo, Mgr Tarcisio Isao Kikuchi, il vient de lancer un cri d’alarme à propos de la solitude à laquelle sont abandonnées trop de femmes enceintes et de jeunes mères japonaises. Le suicide fait des ravages dans leurs rangs : 30 % des décès de japonaises enceintes ou mortes après l’accouchement sont des suicides.
La France n’est pas en reste : ce 12 septembre, Emmanuel Macron recevait en grande pompe, à Versailles, le futur empereur du Japon Naruhito (son père, Akihito, 84 ans, abdiquera en sa faveur le 30 avril 2019). Le prétexte de la visite du prince héritier est le cent-soixantième anniversaire des relations diplomatiques entre la France et le Japon. Chef de l’Etat sans pouvoir politique, l’empereur du Japon reste le symbole de l’identité et de l’unité de la nation. La France compte sur sa popularité et son influence morale pour renforcer ses liens avec l’Empire du soleil levant. Troisième puissance économique mondiale, le Japon est devenu le deuxième partenaire commercial de la France en Asie, après la Chine, et le premier investisseur asiatique en France. Enfin, les deux pays ont des affinités et des intérêts communs : des affinités en tant que démocraties libérales, des intérêts en tant que puissances maritimes voisines…grâce à la présence française dans l'Océan indien et l'Océan pacifique.
Le Pape aussi regarde vers le Japon ! Ce même 12 septembre, il a fait part de son désir de s’y rendre l’an prochain. Très médiatisé et très réussi, le voyage apostolique du pape Jean Paul II, en 1981, avait permis à beaucoup de Japonais de découvrir le christianisme. Ce pays de 127 millions d’habitants ne compte pourtant qu’une poignée de catholiques, 450.000. Mais leur présence et leur voix rencontrent un certain écho dans ce pays en crise, promis à un déclin démographique inexorable. L’an dernier, le pays a enregistré 944 000 naissances pour 1 296 000 décès. A ce rythme, le Japon ne comptera plus que 100 millions d’habitants en 2053, 88 millions en 2065, à peine 50 millions en 2115 ! Les plus de 65 ans représentent 27,2 % de la population. En 2065, ils seront 40 %. Le premier ministre Shinzo Abe parle d’« une crise nationale ». Quant à l’archevêque de Tokyo, Mgr Tarcisio Isao Kikuchi, il vient de lancer un cri d’alarme à propos de la solitude à laquelle sont abandonnées trop de femmes enceintes et de jeunes mères japonaises. Le suicide fait des ravages dans leurs rangs : 30 % des décès de japonaises enceintes ou mortes après l’accouchement sont des suicides.