Société
L’avortement, un sujet pris en otage
Quel est l’état des lieux de l’avortement à travers le monde ? Le statut de l'interruption volontaire de grossesse (IVG) est en pleine évolution, et la carte du monde ci dessous en donne une photographie à jour. En effet, en mai dernier, 66% des Irlandais approuvaient la libéralisation de l'avortement. En septembre, la loi constitutionnelle légalisant l'avortement en Irlande a été promulguée. En Argentine, à l’inverse, le texte de loi proposant d'autoriser l'IVG a été rejeté.
D’après les données compilées par le Center for Reproductive Rights, favorable à une libéralisation de l’interruption de grossesse, de nombreux pays condamnent l’avortement ou ne l’autorisent que pour préserver la santé de la femme. Globalement, Amérique centrale et latine, Afrique et Asie du Sud-Est restent clairement opposés à l’IVG, contrairement à l’Europe ou aux Etats-Unis. Dans les pays, où l’IVG est autorisée, l’avortement est ouvert aux femmes qui le souhaitent jusqu’à 12 semaines de grossesse, la législation pouvant varier selon les pays).
En France, la situation est toute particulière. Dans un contexte invoquant respect de la laïcité et des droits de l’homme, la question de l’avortement est devenue, au-delà des faits et de la médecine, un véritable marqueur idéologique fort, empêchant toute discussion de fond tant sur l’IVG elle-même que sur les solutions de prévention et d’éducation sexuelle à mettre en place pour ne pas en arriver là. Un pan entier de la loi Veil volontairement laissé en jachère depuis des décennies. Comme le souligne à juste titre Caroline Roux, déléguée générale adjointe, coordinatrice des services d’écoute d’Alliance VITA, "le piège tendu au gynécologue Bertrand de Rochambeaud dans la vidéo de l'émission Quotidien dévoile une idéologie qui cherche à banaliser l’avortement." Quitte à aller jusqu’à porter atteinte à la liberté d’expression et de conscience. Ainsi, Laurence Rossignol et d'autres sénateurs et sénatrices entendent déposer prochainement une proposition de loi demandant la suppression de la clause de conscience spécifique à l'IVG.
D’après les données compilées par le Center for Reproductive Rights, favorable à une libéralisation de l’interruption de grossesse, de nombreux pays condamnent l’avortement ou ne l’autorisent que pour préserver la santé de la femme. Globalement, Amérique centrale et latine, Afrique et Asie du Sud-Est restent clairement opposés à l’IVG, contrairement à l’Europe ou aux Etats-Unis. Dans les pays, où l’IVG est autorisée, l’avortement est ouvert aux femmes qui le souhaitent jusqu’à 12 semaines de grossesse, la législation pouvant varier selon les pays).
En France, la situation est toute particulière. Dans un contexte invoquant respect de la laïcité et des droits de l’homme, la question de l’avortement est devenue, au-delà des faits et de la médecine, un véritable marqueur idéologique fort, empêchant toute discussion de fond tant sur l’IVG elle-même que sur les solutions de prévention et d’éducation sexuelle à mettre en place pour ne pas en arriver là. Un pan entier de la loi Veil volontairement laissé en jachère depuis des décennies. Comme le souligne à juste titre Caroline Roux, déléguée générale adjointe, coordinatrice des services d’écoute d’Alliance VITA, "le piège tendu au gynécologue Bertrand de Rochambeaud dans la vidéo de l'émission Quotidien dévoile une idéologie qui cherche à banaliser l’avortement." Quitte à aller jusqu’à porter atteinte à la liberté d’expression et de conscience. Ainsi, Laurence Rossignol et d'autres sénateurs et sénatrices entendent déposer prochainement une proposition de loi demandant la suppression de la clause de conscience spécifique à l'IVG.