Économie
L’assurance chômage, vraiment un droit universel ?
Muriel Pénicaud, la ministre du Travail, vient de dévoiler les mesures du gouvernement pour réformer l’assurance chômage : indemnisation des salariés démissionnaires, allocation forfaitaire pour les indépendants, durcissement du contrôle des chômeurs, bonus-malus pour limiter le recours abusif aux CDD…
Pour autant les promesses de campagne du candidat Macron sont-elles vraiment tenues ? Pas tant que cela, tant les "nouveaux droits au chômage" créées sont très encadrés.
Ainsi, pour le droit au chômage pour les salariés qui démissionnent, utilisable "qu’une fois tous les cinq ans", il faudra avoir été affilié à l’assurance-chômage de manière "ininterrompue" pendant au moins cinq ans, avoir un "projet d’évolution professionnelle" qui soit une reconversion nécessitant de nouvelles formations. Enfin, ce projet devra avoir été jugé comme "réel et sérieux" avant la démission par la commission paritaire régionale compétente. Résultat : seulement 20.000 à 30.000 démissionnaires bénéficieront d’un droit au chômage par an.
Quid de la protection chômage pour tous les actifs, autre promesse catégorique ? "Nous permettrons à tous les travailleurs d’avoir droit à l’assurance-chômage, écrivait le programme d’Emmanuel Macron. Artisans, commerçants indépendants, entrepreneurs, professions libérales, et agriculteurs disposeront, comme les salariés, de cette protection. (…) L’assurance-chômage universelle couvrira tous les actifs et facilitera les transitions d’un statut à un autre." En fait, si Muriel Pénicaud a bien annoncé une indemnisation pour les indépendants en perte d’activité, elle ne concernera que les indépendants placés en liquidation judiciaire, et ayant au moins "un bénéfice annuel autour de 10.000 euros". Seuls ceux répondant à ces deux conditions pourront bénéficier d’un plus que léger "filet de sécurité" : 800 euros par mois pendant six mois. On est encore bien loin de la promesse de campagne d’une "assurance-chômage universelle" et indépendante du statut…
Pour autant les promesses de campagne du candidat Macron sont-elles vraiment tenues ? Pas tant que cela, tant les "nouveaux droits au chômage" créées sont très encadrés.
Ainsi, pour le droit au chômage pour les salariés qui démissionnent, utilisable "qu’une fois tous les cinq ans", il faudra avoir été affilié à l’assurance-chômage de manière "ininterrompue" pendant au moins cinq ans, avoir un "projet d’évolution professionnelle" qui soit une reconversion nécessitant de nouvelles formations. Enfin, ce projet devra avoir été jugé comme "réel et sérieux" avant la démission par la commission paritaire régionale compétente. Résultat : seulement 20.000 à 30.000 démissionnaires bénéficieront d’un droit au chômage par an.
Quid de la protection chômage pour tous les actifs, autre promesse catégorique ? "Nous permettrons à tous les travailleurs d’avoir droit à l’assurance-chômage, écrivait le programme d’Emmanuel Macron. Artisans, commerçants indépendants, entrepreneurs, professions libérales, et agriculteurs disposeront, comme les salariés, de cette protection. (…) L’assurance-chômage universelle couvrira tous les actifs et facilitera les transitions d’un statut à un autre." En fait, si Muriel Pénicaud a bien annoncé une indemnisation pour les indépendants en perte d’activité, elle ne concernera que les indépendants placés en liquidation judiciaire, et ayant au moins "un bénéfice annuel autour de 10.000 euros". Seuls ceux répondant à ces deux conditions pourront bénéficier d’un plus que léger "filet de sécurité" : 800 euros par mois pendant six mois. On est encore bien loin de la promesse de campagne d’une "assurance-chômage universelle" et indépendante du statut…