International
La monarchie constitutionnelle, un régime d’avenir ?
Le mariage princier entre l'actrice américaine Meghan Markle et le Prince Harry donne un visage plus moderne à la monarchie britannique. Il souligne également la certaine nostalgie française pour un régime qu’elle a bien connu et longtemps pratiqué, mais rebaptisé d’un "ancien" qui évite même de prononcer le mot : monarchie.
Alors, être ou ne pas être républicain ? "Le Général conçoit la Cinquième République comme une sorte d'ersatz de monarchie qu'il aurait d'ailleurs souhaité à titre personnel", rappelait Frédéric Rouvillois dans les colonnes du Figaro, en 2016. En 2015, dans un entretien accordé à Le 1 Hebdo, Emmanuel Macron, avait pour sa part déclaré : "Je pense fondamentalement que le peuple français n'a pas voulu la mort du roi (…) On a essayé ensuite de réinvestir ce vide, d'y placer d'autres figures : ce sont les moments napoléonien et gaulliste, notamment. Le reste du temps, la démocratie française ne remplit pas l'espace". "Il ne faut pas oublier que les Anglais ont décapité un roi 144 ans avant nous", rappelait quant à lui Olivier Mazerolle sur l’antenne de RTL. En l’occurrence Charles 1er, en 1649, d’un coup de hache. Après quoi les Anglais ont vécu pendant onze ans en République. Mais les guerres civiles les ont convaincus que le régime le plus sûr était une monarchie rénovée, constitutionnelle, privée de son pouvoir absolu. Nous, on a fait le choix inverse et on a un président de la République qui détient plus de pouvoir que la Reine d’Angleterre."
Nostalgie ou jalousie à l’égard de nos voisins et de leurs "Royals", symboles du pays dans les beaux comme les mauvais jours ? "Ce mariage est important pour nous, Français, du fait de notre rapport ambigu à la monarchie. On est républicains, mais on entretient un sentiment de jalousie à l’égard de nos camarades britanniques et de leur monarchie", précise Olivier Mazerolle. Selon un sondage BVA réalisé en 2016, près de 40% des Français considèrent encore et toujours, après quelques Républiques et deux empires, qu'un monarque serait bénéfique pour l'Unité nationale. En 2007, seulement 27% des Français souhaitaient un tel changement institutionnel. Pour autant, si le passage au quinquennat et les derniers deux mandats présidentiels ont affaibli l’image du monarque républicain, l a dimension monarchique du chef de l'État à la française n'est pas réellement remise en cause.
Alors, être ou ne pas être républicain ? "Le Général conçoit la Cinquième République comme une sorte d'ersatz de monarchie qu'il aurait d'ailleurs souhaité à titre personnel", rappelait Frédéric Rouvillois dans les colonnes du Figaro, en 2016. En 2015, dans un entretien accordé à Le 1 Hebdo, Emmanuel Macron, avait pour sa part déclaré : "Je pense fondamentalement que le peuple français n'a pas voulu la mort du roi (…) On a essayé ensuite de réinvestir ce vide, d'y placer d'autres figures : ce sont les moments napoléonien et gaulliste, notamment. Le reste du temps, la démocratie française ne remplit pas l'espace". "Il ne faut pas oublier que les Anglais ont décapité un roi 144 ans avant nous", rappelait quant à lui Olivier Mazerolle sur l’antenne de RTL. En l’occurrence Charles 1er, en 1649, d’un coup de hache. Après quoi les Anglais ont vécu pendant onze ans en République. Mais les guerres civiles les ont convaincus que le régime le plus sûr était une monarchie rénovée, constitutionnelle, privée de son pouvoir absolu. Nous, on a fait le choix inverse et on a un président de la République qui détient plus de pouvoir que la Reine d’Angleterre."
Nostalgie ou jalousie à l’égard de nos voisins et de leurs "Royals", symboles du pays dans les beaux comme les mauvais jours ? "Ce mariage est important pour nous, Français, du fait de notre rapport ambigu à la monarchie. On est républicains, mais on entretient un sentiment de jalousie à l’égard de nos camarades britanniques et de leur monarchie", précise Olivier Mazerolle. Selon un sondage BVA réalisé en 2016, près de 40% des Français considèrent encore et toujours, après quelques Républiques et deux empires, qu'un monarque serait bénéfique pour l'Unité nationale. En 2007, seulement 27% des Français souhaitaient un tel changement institutionnel. Pour autant, si le passage au quinquennat et les derniers deux mandats présidentiels ont affaibli l’image du monarque républicain, l a dimension monarchique du chef de l'État à la française n'est pas réellement remise en cause.