
La grande détresse des familles monoparentales
85% de ces familles monoparentales sont constitués de mères seules. Elles cumulent les fragilités : vivant avec un seul revenu, elles sont les plus pauvres (avec un taux de pauvreté de 19%, soit plus de deux fois la moyenne nationale : 8%), les moins bien logées (60% vivent dans des logements de « mauvaise qualité »), les plus vulnérables au chômage (une mère célibataire a deux fois plus de risques d’être au chômage qu’une mère en couple), et leurs enfants connaissent les plus grandes difficultés scolaires. Une mère célibataire sur deux ne travaille pas à temps complet, et 42% des mères célibataires sont à temps partiel subi (contre 20% des mères en couples). Il s’agit en outre de métiers à faible revenu. C’est une des détresses sociales qu’exprime le mouvement des Gilets jaunes : « Être une femme célibataire est une galère au quotidien », a déclaré Ingrid Levavasseur, ancienne figure du mouvement, qui a lancé l’association « Racines positives » pour créer « un réseau d’accueil pour familles monoparentales ».
Les pouvoirs publics dépensent des sommes considérables en aides et prestations sociales pour soutenir les familles monoparentales (RSA, allocation de soutien familiale, aides aux familles ne dépassant pas un certain plafond de revenu, aides à la garde d’enfant, demi-part fiscales, lutte contre les pensions alimentaires impayées, etc.) Mais ces mêmes pouvoirs publics favorisent la multiplication de ces familles en promouvant la liberté de mœurs et la satisfaction des désirs individuels. Exemple d’une brûlante actualité : la légalisation de la PMA pour les femmes en couple et les femmes seules, en instituant l’absence du père, augmentera évidemment le nombre de familles monoparentales.
« Où est la cohérence d’un exécutif qui fabrique par la loi de la fragilité sociale qu’il prétend combattre par ailleurs ? » interroge Elizabeth Montfort, présidente du pôle Famille et Société de l’Institut Thomas More dans cette « note d’actualité » en lien ci-dessous.