International
La Chine instaure un permis à points social
Depuis le 1er mai, la République Populaire de Chine donne une nouvelle impulsion à un « crédit social » destiné à distinguer les bons et les mauvais citoyens. Expérimentée dès 2014 et déjà opérationnelle dans une trentaine de villes chinoises, cette notation individuelle devrait être généralisée d’ici 2020. C’est un système de surveillance et d’analyse des comportements (offline et online) permettant au Parti communiste de récompenser ou de sanctionner chaque citoyen en fonction de sa conformité aux normes édictées par le pouvoir. Chacun est noté en fonction de ses actions et de son respect des lois. Car, comme l’a dit le Président Xi Jinping, en passe de devenir le nouveau « Grand Timonier » : « Garder la confiance est glorieux et briser la confiance est honteux ». Concrètement, le spectre de la honte comprend les incivilités (par exemple laisser traîner ses poubelles, proférer des insultes, s’en griller une en zone non-fumeur), les infractions routières, les factures en souffrance, jusqu’aux propos suspects ou carrément séditieux sur les réseaux sociaux…
Plus un citoyen épuise son crédit social, plus sont restreintes ses libertés, notamment celle de voyager en train ou en avion (sept millions de Chinois en seraient déjà privés). Des parents peuvent être empêchés d’inscrire leurs enfants dans de bonnes écoles, des étudiants se voir exclus de l’université. Les entreprises ne manqueront pas de consulter le « crédit social » d’un candidat à l’embauche. Toutefois, il est possible de récupérer de bons points, par exemple en promouvant sur le net les avis et directives du Parti. De nombreux avantages sont promis aux citoyens les mieux notés, par exemple obtenir des réductions sur leurs factures énergétiques ou les meilleurs taux de crédit. En somme, c’est un permis à points étendu à tous les domaines de la vie sociale.
Les reporters de France 24 ont enquêté dans l'une des villes laboratoires de ce "Big Brother" à l’échelle chinoise… (vidéo de 4:47)
Plus un citoyen épuise son crédit social, plus sont restreintes ses libertés, notamment celle de voyager en train ou en avion (sept millions de Chinois en seraient déjà privés). Des parents peuvent être empêchés d’inscrire leurs enfants dans de bonnes écoles, des étudiants se voir exclus de l’université. Les entreprises ne manqueront pas de consulter le « crédit social » d’un candidat à l’embauche. Toutefois, il est possible de récupérer de bons points, par exemple en promouvant sur le net les avis et directives du Parti. De nombreux avantages sont promis aux citoyens les mieux notés, par exemple obtenir des réductions sur leurs factures énergétiques ou les meilleurs taux de crédit. En somme, c’est un permis à points étendu à tous les domaines de la vie sociale.
Les reporters de France 24 ont enquêté dans l'une des villes laboratoires de ce "Big Brother" à l’échelle chinoise… (vidéo de 4:47)