International
Etats-Unis/Iran : un bras de fer de plus en plus inquiétant
La tension monte entre Washington et Téhéran. Coincés entre le marteau et l’enclume, les Européens comptent les points. Ils en sont réduits à mettre en garde contre une « escalade » entre les Etats-Unis et l’Iran comme l’ont fait les ministres européens des Affaires étrangères, réunis lundi 13 mai à Bruxelles pour un Conseil de l’UE, après avoir reçu de mauvaise grâce la visite impromptue du chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo.
La pomme de discorde est encore et toujours, ou plutôt de nouveau, le nucléaire iranien. Donald Trump a dénoncé l’accord conclu en 2015 entre d’une part l’Iran, et d’autre part, les États-Unis, la France, l’Allemagne, la Grande-Bretagne, la Russie et la Chine. Mais constatant que le retour des sanctions ne faisait pas plier Téhéran, le président américain les a durcies le 2 mai en mettant fin à l’exemption à l’embargo dont bénéficiaient les huit pays qui étaient les plus gros importateurs de brut iranien : la Chine, l’Inde, la Corée du Sud, le Japon, Taïwan, la Turquie, l’Italie et la Grèce. Trump menace aussi de représailles les entreprises qui se risqueraient à commercer avec Téhéran. Les Iraniens, de leur côté, font valoir aux Européens qu’ils ne tiennent pas leurs promesses. Mais la pression américaine paraît trop forte pour que ceux-ci continuent de commercer avec l’Iran.
Les Iraniens, dont les exportations de pétrole ont déjà été réduites de 30 à 50% depuis le retour des sanctions, doivent donc se préparer à de nouvelles réductions alors que les exportations de pétrole sont essentielles à leur économie. Washington prétend ainsi contraindre Téhéran à céder à toutes ses exigences, non seulement sur le nucléaire, mais sur les droits de l’Homme, et sur son rôle militaire au Moyen Orient. Mais la République islamique est peu sensible aux souffrances de sa population, laquelle n’est d’ailleurs pas favorable à une capitulation devant l’Amérique. Force est de constater que Téhéran a beau jeu de pointer le reniement par Washington de l’accord de Vienne.
Les Iraniens vont-ils se soumettre à l’ultimatum américain ou choisiront-ils la rébellion ? Allons-nous vers une sortie de l’Iran du traité de non-prolifération nucléaire qui entraînerait une course aux armements atomiques au Moyen-Orient ? Que se passerait-il en cas de blocage du détroit d’Ormuz ? Signe que la tension monte : le porte-avions américain Abraham-Lincoln a franchi le canal de Suez. Selon le New York Times (13 mai), le Pentagone a présenté aux conseillers à la sécurité nationale de Donald Trump un projet prévoyant le déploiement de 120.000 soldats au Moyen-Orient. L’hypothèse d’une quatrième guerre du Golfe persique est analysée par Renaud Girard, grand reporter au Figaro (en lien ci-dessous).
La pomme de discorde est encore et toujours, ou plutôt de nouveau, le nucléaire iranien. Donald Trump a dénoncé l’accord conclu en 2015 entre d’une part l’Iran, et d’autre part, les États-Unis, la France, l’Allemagne, la Grande-Bretagne, la Russie et la Chine. Mais constatant que le retour des sanctions ne faisait pas plier Téhéran, le président américain les a durcies le 2 mai en mettant fin à l’exemption à l’embargo dont bénéficiaient les huit pays qui étaient les plus gros importateurs de brut iranien : la Chine, l’Inde, la Corée du Sud, le Japon, Taïwan, la Turquie, l’Italie et la Grèce. Trump menace aussi de représailles les entreprises qui se risqueraient à commercer avec Téhéran. Les Iraniens, de leur côté, font valoir aux Européens qu’ils ne tiennent pas leurs promesses. Mais la pression américaine paraît trop forte pour que ceux-ci continuent de commercer avec l’Iran.
Les Iraniens, dont les exportations de pétrole ont déjà été réduites de 30 à 50% depuis le retour des sanctions, doivent donc se préparer à de nouvelles réductions alors que les exportations de pétrole sont essentielles à leur économie. Washington prétend ainsi contraindre Téhéran à céder à toutes ses exigences, non seulement sur le nucléaire, mais sur les droits de l’Homme, et sur son rôle militaire au Moyen Orient. Mais la République islamique est peu sensible aux souffrances de sa population, laquelle n’est d’ailleurs pas favorable à une capitulation devant l’Amérique. Force est de constater que Téhéran a beau jeu de pointer le reniement par Washington de l’accord de Vienne.
Les Iraniens vont-ils se soumettre à l’ultimatum américain ou choisiront-ils la rébellion ? Allons-nous vers une sortie de l’Iran du traité de non-prolifération nucléaire qui entraînerait une course aux armements atomiques au Moyen-Orient ? Que se passerait-il en cas de blocage du détroit d’Ormuz ? Signe que la tension monte : le porte-avions américain Abraham-Lincoln a franchi le canal de Suez. Selon le New York Times (13 mai), le Pentagone a présenté aux conseillers à la sécurité nationale de Donald Trump un projet prévoyant le déploiement de 120.000 soldats au Moyen-Orient. L’hypothèse d’une quatrième guerre du Golfe persique est analysée par Renaud Girard, grand reporter au Figaro (en lien ci-dessous).