International
Etats-Unis/Corée du Nord : Trump peut gagner la partie
En annonçant le 9 mars qu’il acceptait de rencontrer le dictateur nord-coréen Kim Jong Un, Donald Trump a pris tout le monde au dépourvu, y compris ses proches collaborateurs. Ce coup de poker qui déconcerte les chancelleries pourrait bien être gagnant, estiment Jean-Eric Braana et François Durpaire, spécialistes des Etats-Unis, dans un entretien au HuffPost.
Trump a fait monter la pression. Il a répondu vertement aux menaces de ce « fou » de « Rocket Man » qui défiait le monde entier en tirant des missiles potentiellement atomiques, et a renforcé les sanctions contre la Corée du Nord. Il a aussi réussi à peser sur la Chine, alliée de Pyongyang mais mal à l’aise avec les foucades de son protégé. Et voilà qu’il répond à l’invitation de Kim Jong Un en se disant prêt à un dialogue direct avec le dictateur communiste …
Jean-Eric Braana et François Durpaire reconnaissent dans ce coup de théâtre la vieille recette d’homme d’affaires que Trump avait décrite trente ans plus tôt dans son livre « L’art du deal » (1987) : bluffer, faire peur en feignant d'être incontrôlable. La même méthode a été utilisée avec la Syrie, contre laquelle le président américain a envoyé 59 missiles en représailles aux bombardements d'armes chimiques attribués au régime. On peut aussi reconnaître cette méthode dans le bras de fer commercial actuellement engagé avec l’Union européenne : le président américain exige « l'abandon » par l'UE des barrières douanières et réglementaires sur les produits américains pour l'exempter des taxes sur l'acier et l'aluminium. « S'ils abandonnent leurs horribles obstacles et leurs droits de douane sur les produits américains, nous abandonnerons les nôtres. Sinon, nous taxons les voitures, etc. Honnête ! » vient-il de tweeter….
En apparence, Kim Jong Un a cédé à la pression. Mais entre le tyran communiste et le milliardaire yankee, la partie de poker ne fait que commencer.
Trump a fait monter la pression. Il a répondu vertement aux menaces de ce « fou » de « Rocket Man » qui défiait le monde entier en tirant des missiles potentiellement atomiques, et a renforcé les sanctions contre la Corée du Nord. Il a aussi réussi à peser sur la Chine, alliée de Pyongyang mais mal à l’aise avec les foucades de son protégé. Et voilà qu’il répond à l’invitation de Kim Jong Un en se disant prêt à un dialogue direct avec le dictateur communiste …
Jean-Eric Braana et François Durpaire reconnaissent dans ce coup de théâtre la vieille recette d’homme d’affaires que Trump avait décrite trente ans plus tôt dans son livre « L’art du deal » (1987) : bluffer, faire peur en feignant d'être incontrôlable. La même méthode a été utilisée avec la Syrie, contre laquelle le président américain a envoyé 59 missiles en représailles aux bombardements d'armes chimiques attribués au régime. On peut aussi reconnaître cette méthode dans le bras de fer commercial actuellement engagé avec l’Union européenne : le président américain exige « l'abandon » par l'UE des barrières douanières et réglementaires sur les produits américains pour l'exempter des taxes sur l'acier et l'aluminium. « S'ils abandonnent leurs horribles obstacles et leurs droits de douane sur les produits américains, nous abandonnerons les nôtres. Sinon, nous taxons les voitures, etc. Honnête ! » vient-il de tweeter….
En apparence, Kim Jong Un a cédé à la pression. Mais entre le tyran communiste et le milliardaire yankee, la partie de poker ne fait que commencer.