Société
Devenir locavore, pas si facile !
Ne manger que des aliments produits près de chez soi est tout sauf évident quand on habite en plein Paris. Une journaliste du Parisien l’a vérifié en se prêtant au jeu une semaine durant. Bilan : sans potager sous la main, pas facile de ne mettre dans son assiette que des produits locaux. Et mieux vaut disposer d’un portefeuille bien garni …
Le terme locavore a été inventé en 2005 par un groupe de quatre amies de San Francisco (Etats-Unis), qui trouvaient ridicule que la Californie importe des fraises alors qu'elle en produit pour l'exportation. Selon ce principe, la distance parcourue de la ferme du producteur à l'assiette du consommateur ne doit pas dépasser 160 km (100 miles). En France, les puristes parlent plutôt d'une distance maximale de 50 km, avec une tolérance de 250 km pour l'Ile-de-France.
Parmi les difficultés rencontrées, gare aux faux amis : le bio n’est pas forcément local. Pas même produit en France, d’ailleurs. Pour un premier déjeuner locavore (fromage et poires de Seine-et-Marne), l’addition est plus que salée : 4,80 € pour 4 fruits et 3,25 € la tranche de 142 g de brie. Est-ce bien raisonnable ? Faute d’être inscrite dans une Amap ou à des services tels que Locavor ou La Ruche qui dit oui, la journaliste s’est donc tournée vers les magasins spécialisés. Reste à être prêt à s’habituer au menu, l’hiver étant la saison des légumes racines : carottes, courges, pommes de terre. De quoi limiter les possibilités … Et quand il faut attendre cinq jours avant de trouver du pain répondant aux critères du locavore, cela se paie, encore une fois : 4,80 € (5,71 €/kg) pour une tranche qui me durera deux jours. Au final, après une semaine d'alimentation locale, si le budget tient le choc, avec plus de légumes et moins de viandes et de plats préparés, la logistique a viré au cauchemar : préparer ses repas d'avance, les mettre dans de petits Tupperware... Tout le monde n’y est sans doute pas (encore) prêt.
Le terme locavore a été inventé en 2005 par un groupe de quatre amies de San Francisco (Etats-Unis), qui trouvaient ridicule que la Californie importe des fraises alors qu'elle en produit pour l'exportation. Selon ce principe, la distance parcourue de la ferme du producteur à l'assiette du consommateur ne doit pas dépasser 160 km (100 miles). En France, les puristes parlent plutôt d'une distance maximale de 50 km, avec une tolérance de 250 km pour l'Ile-de-France.
Parmi les difficultés rencontrées, gare aux faux amis : le bio n’est pas forcément local. Pas même produit en France, d’ailleurs. Pour un premier déjeuner locavore (fromage et poires de Seine-et-Marne), l’addition est plus que salée : 4,80 € pour 4 fruits et 3,25 € la tranche de 142 g de brie. Est-ce bien raisonnable ? Faute d’être inscrite dans une Amap ou à des services tels que Locavor ou La Ruche qui dit oui, la journaliste s’est donc tournée vers les magasins spécialisés. Reste à être prêt à s’habituer au menu, l’hiver étant la saison des légumes racines : carottes, courges, pommes de terre. De quoi limiter les possibilités … Et quand il faut attendre cinq jours avant de trouver du pain répondant aux critères du locavore, cela se paie, encore une fois : 4,80 € (5,71 €/kg) pour une tranche qui me durera deux jours. Au final, après une semaine d'alimentation locale, si le budget tient le choc, avec plus de légumes et moins de viandes et de plats préparés, la logistique a viré au cauchemar : préparer ses repas d'avance, les mettre dans de petits Tupperware... Tout le monde n’y est sans doute pas (encore) prêt.