Tripler la part de la bicyclette dans les transports quotidiens des Français : telle est l’ambition du plan vélo dévoilé ce vendredi par Edouard Philippe. "Le constat est sans appel : la part des déplacements à vélo en France est faible […] plus de deux fois moins que la moyenne européenne ", a-t-il expliqué.

Pour inciter chacun à plus utiliser son vélo pour aller au travail, 25 mesures ont été proposées. Un fonds doté de 50 millions par an sera consacré aux infrastructures dédiées au vélo, tandis que le double sens cyclable en agglomération sera généralisé sur les routes limitées à 50 km/h (contre 30 km/h actuellement).
Par ailleurs, afin de renforcer la sécurité des cyclistes sur les pistes, le gouvernement propose la réalisation de « sas vélo » devant chaque nouveau feu tricolore installé en agglomération à partir du premier semestre 2019.

Mais la mesure la plus remarquée est certainement la généralisation du numéro d’immatriculation pour chaque bicyclette, alors que l’on compte chaque année plus de 300 000 vols dans l’Hexagone. Le gouvernement propose également la création d’un" forfait mobilité durable" : aux employeurs de contribuer aux frais de déplacements domicile-travail à vélo de leurs salariés, pour un montant pouvant aller jusqu’à 400 euros, en franchise d’impôt et de cotisations sociales. Un forfait destiné à remplacer l’indemnité kilométrique, trop complexe à mettre en plage aux yeux des entreprises.