Écologie
Zéro émission de CO2 en France en 2050 ? Un scénario vénézuélien !
« Notre objectif n’est plus de diviser nos émissions de gaz à effet de serre par 4 car il est maintenant bien plus ambitieux : les diviser par 8 pour atteindre ZÉRO émissions nettes (sic) en 2050. Le @gouvernementFR va le mettre dans la loi, c’est inédit ! » a tweeté triomphalement François de Rugy, ministre de la Transition Écologique et Solidaire, le 7 février. Belle et grande ambition… sans doute affichée pour répondre à « l’inaction climatique » dont la pétition « L’affaire du siècle » accuse le gouvernement. L’ennuyeux, c’est que cette annonce est totalement irréaliste, objecte Vincent Bénard, analyste à l'Institut Turgot, dans cet article de Contrepoint (en lien).
L’objectif législatif proclamé par François de Rugy se heurte en effet selon Vincent Bénard à une triple impossibilité : économique, physique et démocratique. Il base cette affirmation sur l’équation de Kaya, du nom de l’économiste japonais Yoichi Kaya, qui donne la relation entre émissions de CO2, consommation d’énergie, PIB et population.
Selon cette équation, celle-là même qu’utilise le GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat), il faudrait pour atteindre l’objectif énoncé par François de Rugy que le PIB/habitant soit divisé par 4 d’ici 2050 (la population étant passée pendant ces 30 ans de 66 millions à 74 millions d’habitants selon les prévisions de l’INSEE). Soit une plongée dans la pauvreté « à la grecque » ou pire, un scénario vénézuélien, selon Vincent Bénard : « Diviser le PIB/habitant par 4 en 30 ans constituerait un appauvrissement sans précédent de la population française, du même ordre que celui qu’est en train de vivre le Venezuela. »
En réalité, les investissements nécessaires pour décarboner l’énergie ne peuvent se faire sans la création de richesse. Mais là encore, ne rêvons pas ! Améliorer notre efficacité énergétique de 1,3 % par an, supposerait que nous soyons capables d’améliorer notre PIB/habitant d’environ 1 % par an. Soit 35 % en 30 ans. La France ne paraît pas vraiment engagée sur cette pente… Et renouerait-elle miraculeusement avec la prospérité, encore faudrait-il que la technologie suive ! Réduire la part des énergies fossiles dans notre utilisation d’énergie 5 à 6 plus vite qu’actuellement « suppose des ruptures technologiques absolument impossibles à prévoir raisonnablement ».
Inscrire dans la loi cette division par huit de nos émissions de gaz à effet de serre aurait donc tout l’air d’un plan soviétique. Impensable, n’est-ce pas ?
L’objectif législatif proclamé par François de Rugy se heurte en effet selon Vincent Bénard à une triple impossibilité : économique, physique et démocratique. Il base cette affirmation sur l’équation de Kaya, du nom de l’économiste japonais Yoichi Kaya, qui donne la relation entre émissions de CO2, consommation d’énergie, PIB et population.
Selon cette équation, celle-là même qu’utilise le GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat), il faudrait pour atteindre l’objectif énoncé par François de Rugy que le PIB/habitant soit divisé par 4 d’ici 2050 (la population étant passée pendant ces 30 ans de 66 millions à 74 millions d’habitants selon les prévisions de l’INSEE). Soit une plongée dans la pauvreté « à la grecque » ou pire, un scénario vénézuélien, selon Vincent Bénard : « Diviser le PIB/habitant par 4 en 30 ans constituerait un appauvrissement sans précédent de la population française, du même ordre que celui qu’est en train de vivre le Venezuela. »
En réalité, les investissements nécessaires pour décarboner l’énergie ne peuvent se faire sans la création de richesse. Mais là encore, ne rêvons pas ! Améliorer notre efficacité énergétique de 1,3 % par an, supposerait que nous soyons capables d’améliorer notre PIB/habitant d’environ 1 % par an. Soit 35 % en 30 ans. La France ne paraît pas vraiment engagée sur cette pente… Et renouerait-elle miraculeusement avec la prospérité, encore faudrait-il que la technologie suive ! Réduire la part des énergies fossiles dans notre utilisation d’énergie 5 à 6 plus vite qu’actuellement « suppose des ruptures technologiques absolument impossibles à prévoir raisonnablement ».
Inscrire dans la loi cette division par huit de nos émissions de gaz à effet de serre aurait donc tout l’air d’un plan soviétique. Impensable, n’est-ce pas ?