Le dernier membre encore en vie du commando des attentats du 13 novembre a été condamné, lundi 23 avril, à vingt ans de prison par la justice belge pour tentative d’assassinat à caractère terroriste, suite à la fusillade de Forest, en 2016. Il attendra désormais son jugement en France, un procès qui pourrait se tenir en 2020. Quasi mutique tout au long de son procès, l’accusé était absent à la lecture du verdict comme lors des dernières audiences.

Dans le contexte des attentats de Paris, le tribunal correctionnel de Bruxelles a reconnu Salah Abdeslam et Sofiane Ayari, son complice, coupables de tentative d’assassinat à caractère terroriste. Lors de l’assaut des policiers, ils étaient "armés, portant des gilets pare-balles" et "leur ancrage dans le radicalisme ne fait aucun doute". Trois jours après ce raid, et au bout de quatre mois de cavale, Salah Abdeslam était enfin arrêté, vivant. Mais, tout comme son complice, le jeune terroriste a refusé de s’expliquer sur les faits, bien qu'il ait joué un rôle clé dans la préparation des attentats du 13 novembre, les plus meurtriers jamais commis en France, avec 130 morts et des centaines de blessés. C’est en effet lui qui a déposé les trois kamikazes du Stade de France, et abandonné une ceinture explosive. Il est par ailleurs soupçonné d’avoir convoyé une dizaine de djihadistes à travers l’Europe, jusqu'à Bruxelles et Paris, à la fin de l’été 2015.