International
Une discrimination méconnue : l’avortement des filles
Plus de 23 millions de filles n’ont pas pu naître dans le monde entre 1970 et 2017 parce qu’elles ont été avortées à cause de leur sexe. Ces avortements sélectifs, massifs dans certains pays, entraînent un profond déséquilibre entre les populations d’hommes et de femmes, lequel a de graves répercussions sociales, notamment la multiplication des viols ou des rapts de jeunes femmes. Mais curieusement, les féministes montent rarement au créneau à propos de ces féminicides…
Ce déficit de filles est la conclusion d'une étude menée conjointement par des chercheurs de l’ONU, de l'Université de Singapour et de l'Université du Massachusetts aux Etats-Unis pour étudier le « sex ratio » mondial. Publiée dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS), cette étude est basée sur l’examen des bases de données (registres d’état-civil, recensements et enquêtes) de 202 pays entre 1950 et 2017, le basculement se situant en 1970, l’année où « l'avortement sélectif en fonction du sexe a commencé à être disponible ». Les chercheurs ont identifié 12 pays « présentant de solides preuves statistiques du déséquilibre homme-femme à la naissance », la Chine et l’Inde étant de très loin en tête de ce triste palmarès avec respectivement 51% et 41% des avortements féminins, soit 11,9 millions de Chinoises et 10,6 millions d’Indiennes manquantes. Rien qu’en 2017, il y a eu 800.000 avortements de filles en Chine, et 671.000 en Inde.
En cause : la préférence traditionnelle pour un fils (aggravée en Chine pendant des décennies par la politique « de l’enfant unique »), la disponibilité des techniques de détermination prénatale du sexe, et la baisse de la fécondité. Les autres pays ayant une proportion anormalement élevée d’hommes par rapports aux femmes sont l'Arménie, l'Albanie, l'Azerbaïdjan, la Géorgie, Hong Kong, la Corée du Sud, le Monténégro, Taïwan, la Tunisie et le Vietnam. Pour des raisons ancestrales, l'Arménie est le troisième pays au monde, après la Chine et l’Inde, où le taux d'avortement sélectif au détriment des filles est le plus haut, avec en moyenne 114 naissances de garçons pour 100 naissances de filles (le ratio naturel dans la plupart des pays est de 105 garçons pour 100 filles).
Ce déficit de filles est la conclusion d'une étude menée conjointement par des chercheurs de l’ONU, de l'Université de Singapour et de l'Université du Massachusetts aux Etats-Unis pour étudier le « sex ratio » mondial. Publiée dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS), cette étude est basée sur l’examen des bases de données (registres d’état-civil, recensements et enquêtes) de 202 pays entre 1950 et 2017, le basculement se situant en 1970, l’année où « l'avortement sélectif en fonction du sexe a commencé à être disponible ». Les chercheurs ont identifié 12 pays « présentant de solides preuves statistiques du déséquilibre homme-femme à la naissance », la Chine et l’Inde étant de très loin en tête de ce triste palmarès avec respectivement 51% et 41% des avortements féminins, soit 11,9 millions de Chinoises et 10,6 millions d’Indiennes manquantes. Rien qu’en 2017, il y a eu 800.000 avortements de filles en Chine, et 671.000 en Inde.
En cause : la préférence traditionnelle pour un fils (aggravée en Chine pendant des décennies par la politique « de l’enfant unique »), la disponibilité des techniques de détermination prénatale du sexe, et la baisse de la fécondité. Les autres pays ayant une proportion anormalement élevée d’hommes par rapports aux femmes sont l'Arménie, l'Albanie, l'Azerbaïdjan, la Géorgie, Hong Kong, la Corée du Sud, le Monténégro, Taïwan, la Tunisie et le Vietnam. Pour des raisons ancestrales, l'Arménie est le troisième pays au monde, après la Chine et l’Inde, où le taux d'avortement sélectif au détriment des filles est le plus haut, avec en moyenne 114 naissances de garçons pour 100 naissances de filles (le ratio naturel dans la plupart des pays est de 105 garçons pour 100 filles).