International
Un Kényan élu meilleur enseignant du monde
Peter Tabichi, professeur de mathématiques et de physique, vient d’être sacré meilleur enseignant du monde, en tant que lauréat du Varkey Foundation Global Teacher Prize 2019. Un prix que ce jeune professeur franciscain a reçu à Dubaï des mains même de l’acteur Hugh Jackman. Choisi parmi 10.000 candidats issus de 179 pays, il a remporté un prix d'un montant d'un million de dollars. Ce concours est organisé par la fondation Varkey, basée à Dubaï. Elle a été créée par la famille Varkey, des Indiens installés dans les années 1950 aux Émirats Arabes Unis, alors sous protectorat britannique. La famille Varkey y a fait fortune en créant un réseau d’écoles privées.
Ce que ce professeur va faire de son prix est assez facile à deviner, quand on sait qu'il fait justement don de 80% de ses revenus pour aider les étudiants les plus défavorisés, dans un coin perdu de la vallée du Rift. Guère équipés, dans des écoles surpeuplées, ils ne peuvent s’offrir ni livres ni uniformes. 90% d’entre eux sont issus de familles pauvres, un tiers étant orphelin ou ayant perdu un parent. Il faut compter 7 km de marche le long de la route pour se rendre à l’école, quand le chemin n’est pas rendu impraticable à la saison des pluies… Alors que, là-bas, déscolarisation, grossesses d’adolescentes, mariage précoces, usage des drogues et suicides sont monnaie courante, pour ce jeune enseignant franciscain, une part du défi aura aussi été de persuader la communauté locale de reconnaître l’importance de l’éducation, et de rendre visite aux familles dont les enfants risquaient d’abandonner l’école.
"Je ne suis là que grâce à ce que mes élèves ont accompli, a expliqué le frère Tabichi en recevant son prix. Ce prix leur donne une chance. Il dit au monde qu’ils peuvent tout faire. La plupart des élèves viennent de familles très pauvres. Même se permettre un petit déjeuner est difficile. Ils ne sont pas en mesure de se concentrer parce qu’il n’ont pas assez à manger à la maison." "Peter, votre histoire est celle de l’Afrique, un jeune continent foisonnant de talent", a déclaré dans un message Uhuru Kenyatta, président du Kenya.
"Son dévouement, son travail et sa foi dans le talent de ses élèves a permis à son école, dans une zone rurale reculée et avec peu de ressources, de remporter le prix de la meilleure école aux concours nationaux interscolaires de sciences", précisent les organisateurs du prix Varkey. Avec seulement un seul ordinateur, une faible connexion Internet et un enseignant pour 58 élèves, Peter Tabichi arrive pourtant à accomplir des miracles, incitant ses étudiants à imaginer des projets des recherches scientifiques au sein d’un club des talents. À tel point que bon nombre se sont qualifiés pour des compétitions nationales. Peter Tabichi et ses quatre confrères donnent aussi des cours particuliers de mathématiques et de sciences, visitant une à une les familles des élèves pour identifier les défis à affronter par chacun au quotidien pour continuer à étudier. Ces trois dernières années, le nombre d’élèves a ainsi été doublé, pour atteindre le cap des 400, avec de plus en plus de jeunes filles poursuivant leurs études.
Ce que ce professeur va faire de son prix est assez facile à deviner, quand on sait qu'il fait justement don de 80% de ses revenus pour aider les étudiants les plus défavorisés, dans un coin perdu de la vallée du Rift. Guère équipés, dans des écoles surpeuplées, ils ne peuvent s’offrir ni livres ni uniformes. 90% d’entre eux sont issus de familles pauvres, un tiers étant orphelin ou ayant perdu un parent. Il faut compter 7 km de marche le long de la route pour se rendre à l’école, quand le chemin n’est pas rendu impraticable à la saison des pluies… Alors que, là-bas, déscolarisation, grossesses d’adolescentes, mariage précoces, usage des drogues et suicides sont monnaie courante, pour ce jeune enseignant franciscain, une part du défi aura aussi été de persuader la communauté locale de reconnaître l’importance de l’éducation, et de rendre visite aux familles dont les enfants risquaient d’abandonner l’école.
"Je ne suis là que grâce à ce que mes élèves ont accompli, a expliqué le frère Tabichi en recevant son prix. Ce prix leur donne une chance. Il dit au monde qu’ils peuvent tout faire. La plupart des élèves viennent de familles très pauvres. Même se permettre un petit déjeuner est difficile. Ils ne sont pas en mesure de se concentrer parce qu’il n’ont pas assez à manger à la maison." "Peter, votre histoire est celle de l’Afrique, un jeune continent foisonnant de talent", a déclaré dans un message Uhuru Kenyatta, président du Kenya.
"Son dévouement, son travail et sa foi dans le talent de ses élèves a permis à son école, dans une zone rurale reculée et avec peu de ressources, de remporter le prix de la meilleure école aux concours nationaux interscolaires de sciences", précisent les organisateurs du prix Varkey. Avec seulement un seul ordinateur, une faible connexion Internet et un enseignant pour 58 élèves, Peter Tabichi arrive pourtant à accomplir des miracles, incitant ses étudiants à imaginer des projets des recherches scientifiques au sein d’un club des talents. À tel point que bon nombre se sont qualifiés pour des compétitions nationales. Peter Tabichi et ses quatre confrères donnent aussi des cours particuliers de mathématiques et de sciences, visitant une à une les familles des élèves pour identifier les défis à affronter par chacun au quotidien pour continuer à étudier. Ces trois dernières années, le nombre d’élèves a ainsi été doublé, pour atteindre le cap des 400, avec de plus en plus de jeunes filles poursuivant leurs études.