Société
Un face à face entre le fanatique et le zombie
C’est au Panthéon qu’Emmanuel Macron a décidé de célébrer les 150 ans d’une république, la troisième, celle des Jules, proclamée le 4 septembre. L’occasion de donner l’impression de durcir le ton face à un islamisme désormais qualifié de séparatisme. De tenter de rétablir l’ordre républicain avant 2022, résumerons certains, en attendant de voir ce que la future loi contre le séparatisme islamiste contiendra au final.
Pour autant, comme le soulignait il y a peu Eric Zemmour dans l’émission Face à l’Info, "on se prétend républicain pour ne pas se dire français", et "ne pas vouloir de séparatisme est un vœu creux, alors que dans d’innombrables banlieues, ce n’es plus la loi de la république qui s’applique, mais celle du coran et de la Kalashnikov." De nos jours, en 2020, nul ou presque ne veut rétablir la monarchie ou l’empire. L’école de la République est passée par là pour former des générations de citoyens républicains avant même que de former des esprits. "La république n’est pas menacée, ou par les républicains les plus acharnés. Quant aux valeurs de la république, c’est quasiment le contraire aujourd’hui de ce que l’on appelait ainsi en 1870", estime d’ailleurs Zemmour. /p>
En effet, comme le soulignait Finkielkraut il y a déjà quelques années, "on est "fasciste" aujourd'hui quand on ose prononcer les mots "identité nationale". On est islamophobe quand on constate avec Elisabeth Badinter qu'«"une seconde société tente de s'imposer au sein de notre République, tournant le dos à celle-ci, visant explicitement le séparatisme, voire la sécession." Dit autrement, "le mal totalitaire découle de la certitude d'appartenir au camp du Bien", alors que les listes noires, les déboulonnages de statue, la culture de l’effacement et du communautarisme exacerbé se répandent inexorablement.
Et maintenant ? Le port du masque, la crise sanitaire, devraient mettre un temps le pouvoir à l’abri des mouvements d’humeur populaires. Mais l’an passé, le professeur de philosophie et député européen François-Xavier Bellamy mettait bien en lumière, dans la lignée de Finkielkraut, le face à face qui nous attend. "Alain Finkielkraut, a été l'un des premiers à dénoncer cette crise de la culture, qui aboutit à la violence que nous vivons. Il faut pouvoir nommer les choses : les fanatiques qui sont devant nous sont issus de la mouvance islamiste", rappelait-il en février 2019 lors d’une émission Le Talk, du Figaro. "Pour pouvoir condamner le mal, il faut aussi pouvoir nommer le mal, savoir d’où il vient. Je crains qu’aujourd’hui nous soyons devant une forme de passivité." Et de citer les dernières lignes de La défaite de la pensée, "incarnation de ce que nous sommes en train de vivre : "La barbarie a fini par s’emparer de la culture. À l’ombre de ce grand mot, l’intolérance croit, en même temps que l’infantilisme." D’un côté l’infantilisme, qui consiste à ne pas savoir nommer l’adversaire, à vivre dans une forme de déni, de passivité, de lâcheté. Et de l’autre côté l’intolérance. Voilà ce dont Alain Finkielkraut nous alertait : "la vie avec la pensée cède doucement la place au face à face terrible et dérisoire entre le fanatique et le zombie."
Pour autant, comme le soulignait il y a peu Eric Zemmour dans l’émission Face à l’Info, "on se prétend républicain pour ne pas se dire français", et "ne pas vouloir de séparatisme est un vœu creux, alors que dans d’innombrables banlieues, ce n’es plus la loi de la république qui s’applique, mais celle du coran et de la Kalashnikov." De nos jours, en 2020, nul ou presque ne veut rétablir la monarchie ou l’empire. L’école de la République est passée par là pour former des générations de citoyens républicains avant même que de former des esprits. "La république n’est pas menacée, ou par les républicains les plus acharnés. Quant aux valeurs de la république, c’est quasiment le contraire aujourd’hui de ce que l’on appelait ainsi en 1870", estime d’ailleurs Zemmour. /p>
En effet, comme le soulignait Finkielkraut il y a déjà quelques années, "on est "fasciste" aujourd'hui quand on ose prononcer les mots "identité nationale". On est islamophobe quand on constate avec Elisabeth Badinter qu'«"une seconde société tente de s'imposer au sein de notre République, tournant le dos à celle-ci, visant explicitement le séparatisme, voire la sécession." Dit autrement, "le mal totalitaire découle de la certitude d'appartenir au camp du Bien", alors que les listes noires, les déboulonnages de statue, la culture de l’effacement et du communautarisme exacerbé se répandent inexorablement.
Et maintenant ? Le port du masque, la crise sanitaire, devraient mettre un temps le pouvoir à l’abri des mouvements d’humeur populaires. Mais l’an passé, le professeur de philosophie et député européen François-Xavier Bellamy mettait bien en lumière, dans la lignée de Finkielkraut, le face à face qui nous attend. "Alain Finkielkraut, a été l'un des premiers à dénoncer cette crise de la culture, qui aboutit à la violence que nous vivons. Il faut pouvoir nommer les choses : les fanatiques qui sont devant nous sont issus de la mouvance islamiste", rappelait-il en février 2019 lors d’une émission Le Talk, du Figaro. "Pour pouvoir condamner le mal, il faut aussi pouvoir nommer le mal, savoir d’où il vient. Je crains qu’aujourd’hui nous soyons devant une forme de passivité." Et de citer les dernières lignes de La défaite de la pensée, "incarnation de ce que nous sommes en train de vivre : "La barbarie a fini par s’emparer de la culture. À l’ombre de ce grand mot, l’intolérance croit, en même temps que l’infantilisme." D’un côté l’infantilisme, qui consiste à ne pas savoir nommer l’adversaire, à vivre dans une forme de déni, de passivité, de lâcheté. Et de l’autre côté l’intolérance. Voilà ce dont Alain Finkielkraut nous alertait : "la vie avec la pensée cède doucement la place au face à face terrible et dérisoire entre le fanatique et le zombie."