Médias
Twitter, l’oiseau bleu libéré par les serres d’Elon Musk
Le milliardaire sud-africain a capturé Twitter le 27 octobre, après des mois de péripéties, en mettant sur la table 44 milliards de dollars. L’opération a suscité des cris d’orfraie dans le monde politico-médiatique occidental. Cette réaction démontre l’importance des réseaux sociaux pour faciliter ou censurer le débat d’idées. Twitter compte 400 millions d’utilisateurs dans le monde. C’est un petit nombre comparé à la population totale mais des plus influents. Les journalistes, en particulier, y trouvent une échappatoire quand ils se sentent tenus par un carcan rédactionnel et peuvent donc plus facilement afficher leurs partis-pris idéologiques. Il suffit d’avoir le sens de la formule pour gagner une visibilité énorme à peu de frais… Le résultat est que Twitter est devenu un forum mondial qui a pesé de manière disproportionnée à sa taille sur le débat d’idées.
La firme à l’oiseau bleu, comme d’ailleurs les autres GAFAM, n’a pas été une simple plateforme de discussions. Du fait de sa direction, Twitter est loin d’avoir été un acteur neutre mais s’est comporté comme un groupe dominé par des activistes dont les biais politiques sont devenus de plus en plus évidents… La gauche américaine s’est servie du paravent qu’offraient les conditions d’utilisation d’une société privée pour censurer ou cacher des informations importantes. D’abord discret, n’expulsant que des utilisateurs à la portée marginale, le contrôle des débats a culminé avec le bannissement du Président Donald Trump. Autre censure retentissante : le quotidien New York Post avait révélé l’affaire de l’ordinateur d’Hunter Biden en octobre 2020 alors que son père Joe Biden était en lice pour l’élection présidentielle face à Donald Trump le mois suivant. Or, Twitter, comme Facebook, a immédiatement réagi en censurant les échanges d’informations sur ces révélations pour qu’elles ne pèsent pas sur l’élection. Le « think-tank » Marco Polo vient d’ailleurs de publier un rapport explosif de 630 pages qui répertorie 459 « crimes » d’après les éléments trouvés dans l’ordinateur d’Hunter Biden. On passera sur le « tout venant » entre drogues et prostitution (y compris de mineurs)… Parmi les faits les plus graves politiquement, on note le détournement de fonds publics, de la corruption, des conflits d’intérêts. Hunter Biden a obtenu par exemple un siège au conseil d’administration de Burisma jusqu’en avril 2019, une société gazière ukrainienne, grâce à l’influence de son père alors Vice-Président de Barack Obama. Il était payé 50 000 dollars par mois pour un rôle de consultant très flou, mais ses employeurs ne manquaient pas d’humour puisqu’ils avaient inclus dans ses fonctions un rôle de « parrain » éthique. Le plus problématique est que des courriels de Hunter Biden avec ses contacts chinois ou ukrainiens font référence à des commissions à verser au « big guy » qui est de toute évidence son père...
Le biais idéologique de Twitter n’a pas été « que » politique. L’oiseau bleu a été à l’avant-garde du « wokisme » en qualifiant de « désinformations » les objections de bon sens. Rappeler dans un tweet qu’il existait deux sexes biologiques suffisait à vous faire censurer voire bannir de la plateforme. Twitter, à l’instar des GAFAM tenus par des libertaires pleins aux as de la Silicon Valley, était devenu une arme de destruction massive au service du « camp du Bien », jouant un rôle central pour recadrer la liberté d’expression toujours plus à gauche. Elon Musk est pourtant issu de leur milieu. L’homme le plus riche du monde soutient une vision transhumaniste du progrès. Mais ce libertarien s’est révolté en mettant un coup de pieds magistral dans la ruche gauchiste de la Silicon Valley. « Je suis un absolutiste de la liberté d’expression » a-t-il proclamé.
Cette prise de guerre inquiète la gauche très fortement car Musk est en train de rendre publiques des informations embarrassantes. Il a commencé par virer les dirigeants de Twitter. Une cible prioritaire était Vijaya Gadde, juriste en chef de la firme. Elle était au centre des décisions politiques et surtout collaborait étroitement avec la sécurité nationale (« Department of Homeland Security » ou DHS) pour combattre la « désinformation » comme le prouvent des documents internes. Le gouvernement américain classait dans ce registre des sujets aussi divers que les origines du COVID-19, l’efficacité des vaccins, la justice raciale, le retrait d’Afghanistan et l’implication américaine en Ukraine. C’est-à-dire que Twitter a joué le rôle de censeur pour le compte du gouvernement… Le réseau social est même allé jusqu’à ouvrir un portail dédié au DHS pour permettre aux fonctionnaires de réclamer à la direction de Twitter des censures prioritaires.
On serait naïf de voir en Elon Musk un preux chevalier, précise Douglas Murray pour The Sun (voir son article en lien). Le fantasque milliardaire regarde d’abord ses intérêts. Mais il aura au moins arraché l’oiseau bleu aux prédateurs de nos libertés fondamentales…
La firme à l’oiseau bleu, comme d’ailleurs les autres GAFAM, n’a pas été une simple plateforme de discussions. Du fait de sa direction, Twitter est loin d’avoir été un acteur neutre mais s’est comporté comme un groupe dominé par des activistes dont les biais politiques sont devenus de plus en plus évidents… La gauche américaine s’est servie du paravent qu’offraient les conditions d’utilisation d’une société privée pour censurer ou cacher des informations importantes. D’abord discret, n’expulsant que des utilisateurs à la portée marginale, le contrôle des débats a culminé avec le bannissement du Président Donald Trump. Autre censure retentissante : le quotidien New York Post avait révélé l’affaire de l’ordinateur d’Hunter Biden en octobre 2020 alors que son père Joe Biden était en lice pour l’élection présidentielle face à Donald Trump le mois suivant. Or, Twitter, comme Facebook, a immédiatement réagi en censurant les échanges d’informations sur ces révélations pour qu’elles ne pèsent pas sur l’élection. Le « think-tank » Marco Polo vient d’ailleurs de publier un rapport explosif de 630 pages qui répertorie 459 « crimes » d’après les éléments trouvés dans l’ordinateur d’Hunter Biden. On passera sur le « tout venant » entre drogues et prostitution (y compris de mineurs)… Parmi les faits les plus graves politiquement, on note le détournement de fonds publics, de la corruption, des conflits d’intérêts. Hunter Biden a obtenu par exemple un siège au conseil d’administration de Burisma jusqu’en avril 2019, une société gazière ukrainienne, grâce à l’influence de son père alors Vice-Président de Barack Obama. Il était payé 50 000 dollars par mois pour un rôle de consultant très flou, mais ses employeurs ne manquaient pas d’humour puisqu’ils avaient inclus dans ses fonctions un rôle de « parrain » éthique. Le plus problématique est que des courriels de Hunter Biden avec ses contacts chinois ou ukrainiens font référence à des commissions à verser au « big guy » qui est de toute évidence son père...
Le biais idéologique de Twitter n’a pas été « que » politique. L’oiseau bleu a été à l’avant-garde du « wokisme » en qualifiant de « désinformations » les objections de bon sens. Rappeler dans un tweet qu’il existait deux sexes biologiques suffisait à vous faire censurer voire bannir de la plateforme. Twitter, à l’instar des GAFAM tenus par des libertaires pleins aux as de la Silicon Valley, était devenu une arme de destruction massive au service du « camp du Bien », jouant un rôle central pour recadrer la liberté d’expression toujours plus à gauche. Elon Musk est pourtant issu de leur milieu. L’homme le plus riche du monde soutient une vision transhumaniste du progrès. Mais ce libertarien s’est révolté en mettant un coup de pieds magistral dans la ruche gauchiste de la Silicon Valley. « Je suis un absolutiste de la liberté d’expression » a-t-il proclamé.
Cette prise de guerre inquiète la gauche très fortement car Musk est en train de rendre publiques des informations embarrassantes. Il a commencé par virer les dirigeants de Twitter. Une cible prioritaire était Vijaya Gadde, juriste en chef de la firme. Elle était au centre des décisions politiques et surtout collaborait étroitement avec la sécurité nationale (« Department of Homeland Security » ou DHS) pour combattre la « désinformation » comme le prouvent des documents internes. Le gouvernement américain classait dans ce registre des sujets aussi divers que les origines du COVID-19, l’efficacité des vaccins, la justice raciale, le retrait d’Afghanistan et l’implication américaine en Ukraine. C’est-à-dire que Twitter a joué le rôle de censeur pour le compte du gouvernement… Le réseau social est même allé jusqu’à ouvrir un portail dédié au DHS pour permettre aux fonctionnaires de réclamer à la direction de Twitter des censures prioritaires.
On serait naïf de voir en Elon Musk un preux chevalier, précise Douglas Murray pour The Sun (voir son article en lien). Le fantasque milliardaire regarde d’abord ses intérêts. Mais il aura au moins arraché l’oiseau bleu aux prédateurs de nos libertés fondamentales…