International
« Time Magazine » révèle la coalition qui a favorisé la victoire de Joe Biden
Il y a bien eu une « conspiration » pour battre Donald Trump explique – pour s’en féliciter – la journaliste Molly Ball, pour le magazine « Time ». S’il n’y est pas question de fraudes, cet article fait grand bruit aux Etats-Unis tant il dévoile la puissance des forces qui se sont liguées contre Trump depuis l’automne 2019. Il fallait d’abord sceller une alliance avec les « Big Tech » pour gagner la guerre de l’information. Ensuite, fédérer les organisations de « droits civiques » pour maximiser la participation des communautés les plus favorables au camp démocrate. Enfin, et ce fut sans doute la réussite la plus étonnante, obtenir le soutien du monde des affaires.
1. Les « Big Tech »
En novembre 2019, Mark Zuckerberg, patron de Facebook, invita à dîner chez lui 9 responsables de mouvements de droits civiques. Le contrôle du contenu sur le réseau social était au menu des échanges. On note la présence parmi les convives de l’avocate Vanita Gupta, présidente du « Leadership Conference of Civil and Human Rights ». Joe Biden l’a depuis nommée Haut Conseiller auprès du Ministre de la Justice, en charge notamment de la lutte « antitrust ». Leur hôte les assura de son soutien et les autres grands acteurs GAFAM suivirent le pas. En mars 2020, l’épidémie du COVID-19 convainquit les activistes que l’abstention risquait d’être massive. Une campagne de financement d’ampleur eut lieu pour aider les États à s’équiper en prévision d’un mode de scrutin où le vote par correspondance prendrait une part majeure. Une fondation philanthropique, « The Chan Zuckerberg Initiative », versa 300 millions de dollars pour soutenir cet effort.
2. « Black Lives Matter »
Un fait divers dramatique, la mort de George Floyd, en juin 2020, permit d’activer les mouvements protestataires, des anti-racistes aux féministes et pro LGBT. Les émeutes qui suivirent renforcèrent la conviction des autorités que des événements plus graves encore étaient à craindre si Trump était réélu. Selon Molly Ball, près de 400 manifestations étaient planifiées pour le 4 novembre dans tout le pays. Les leaders démocrates prédirent une escalade. « Les Américains descendront dans la rue si Donald Trump interfère dans le processus électoral », annonça Reuters en octobre. Certains gouverneurs et les juges locaux, craignant la pression populaire, amendèrent les lois électorales pour rendre le vote par correspondance le plus accessible et flexible possible. Le jour des élections, les mouvements civiques organisèrent des « parades de la joie » pour encadrer pacifiquement les files d’électeurs devant les bureaux de vote.
3. Grands patrons et syndicalistes
L’alliance sans doute la plus étonnante est celle nouée entre patrons et syndicalistes, entre le US Chamber of Commerce et le syndicat AFL-CIO (principale fédération syndicale). Jusqu’alors adversaires résolus et soutiens financiers de camps opposés, grands patrons et syndicalistes décidèrent de publier conjointement un communiqué le 3 novembre 2020, jour de l’élection. Il s’agissait de soutenir les appels à un processus pacifique mais aussi et surtout, d’appeler à la patience, prédisant que les résultats définitifs prendraient du temps. Comme les autorités locales, les patrons étaient très inquiets de l’impact économique d’émeutes dans un contexte d’épidémie. Sans être un soutien partisan, ce message a renforcé les organisations de gauche qui avaient appelé à voter par correspondance. Les grandes entreprises ont vu aussi leur intérêt dans une défaite de Trump : sa politique « America First » les avait privées d’une main d’œuvre immigrée bon marché.
En fédérant des organisations disparates et des intérêts en apparence divergents, cette stratégie a convaincu 70% des Américains que le résultat final mettrait des semaines à être connu. Cela a permis de vider de leur substance les accusations de fraude venant du camp trumpiste. Molly Ball voit dans cette campagne une victoire pour la démocratie, l’abstention étant un danger à combattre pour que la volonté du peuple soit représentée. Concrètement, le vote par correspondance a constitué près de la moitié des suffrages, les votes anticipés un quart. Les votes effectués dans les bureaux le jour de l’élection ne représentaient que le dernier quart… Du jamais vu !
N’en déplaise à Molly Ball, cette révolution électorale présente le risque d’une « démocratie low-cost ». Non seulement le vote par correspondance est une porte ouverte aux fraudes, mais vouloir « porter le vote jusqu’au seuil des électeurs » rend la manipulation de masses plus aisée avec les outils marketings et de communication actuels.
On notera pour finir que Molly Ball passe sous silence l’affaire Hunter Biden, étouffée par les réseaux sociaux et grands médias. Joe Biden a battu Donald Trump de 4,4% des votes populaires. L’institut de sondages MRC Poll indique que 4,6% des électeurs de Biden n’auraient pas voté pour lui s’ils avaient eu connaissance de cette affaire de corruption internationale impliquant leur candidat.
1. Les « Big Tech »
En novembre 2019, Mark Zuckerberg, patron de Facebook, invita à dîner chez lui 9 responsables de mouvements de droits civiques. Le contrôle du contenu sur le réseau social était au menu des échanges. On note la présence parmi les convives de l’avocate Vanita Gupta, présidente du « Leadership Conference of Civil and Human Rights ». Joe Biden l’a depuis nommée Haut Conseiller auprès du Ministre de la Justice, en charge notamment de la lutte « antitrust ». Leur hôte les assura de son soutien et les autres grands acteurs GAFAM suivirent le pas. En mars 2020, l’épidémie du COVID-19 convainquit les activistes que l’abstention risquait d’être massive. Une campagne de financement d’ampleur eut lieu pour aider les États à s’équiper en prévision d’un mode de scrutin où le vote par correspondance prendrait une part majeure. Une fondation philanthropique, « The Chan Zuckerberg Initiative », versa 300 millions de dollars pour soutenir cet effort.
2. « Black Lives Matter »
Un fait divers dramatique, la mort de George Floyd, en juin 2020, permit d’activer les mouvements protestataires, des anti-racistes aux féministes et pro LGBT. Les émeutes qui suivirent renforcèrent la conviction des autorités que des événements plus graves encore étaient à craindre si Trump était réélu. Selon Molly Ball, près de 400 manifestations étaient planifiées pour le 4 novembre dans tout le pays. Les leaders démocrates prédirent une escalade. « Les Américains descendront dans la rue si Donald Trump interfère dans le processus électoral », annonça Reuters en octobre. Certains gouverneurs et les juges locaux, craignant la pression populaire, amendèrent les lois électorales pour rendre le vote par correspondance le plus accessible et flexible possible. Le jour des élections, les mouvements civiques organisèrent des « parades de la joie » pour encadrer pacifiquement les files d’électeurs devant les bureaux de vote.
3. Grands patrons et syndicalistes
L’alliance sans doute la plus étonnante est celle nouée entre patrons et syndicalistes, entre le US Chamber of Commerce et le syndicat AFL-CIO (principale fédération syndicale). Jusqu’alors adversaires résolus et soutiens financiers de camps opposés, grands patrons et syndicalistes décidèrent de publier conjointement un communiqué le 3 novembre 2020, jour de l’élection. Il s’agissait de soutenir les appels à un processus pacifique mais aussi et surtout, d’appeler à la patience, prédisant que les résultats définitifs prendraient du temps. Comme les autorités locales, les patrons étaient très inquiets de l’impact économique d’émeutes dans un contexte d’épidémie. Sans être un soutien partisan, ce message a renforcé les organisations de gauche qui avaient appelé à voter par correspondance. Les grandes entreprises ont vu aussi leur intérêt dans une défaite de Trump : sa politique « America First » les avait privées d’une main d’œuvre immigrée bon marché.
En fédérant des organisations disparates et des intérêts en apparence divergents, cette stratégie a convaincu 70% des Américains que le résultat final mettrait des semaines à être connu. Cela a permis de vider de leur substance les accusations de fraude venant du camp trumpiste. Molly Ball voit dans cette campagne une victoire pour la démocratie, l’abstention étant un danger à combattre pour que la volonté du peuple soit représentée. Concrètement, le vote par correspondance a constitué près de la moitié des suffrages, les votes anticipés un quart. Les votes effectués dans les bureaux le jour de l’élection ne représentaient que le dernier quart… Du jamais vu !
N’en déplaise à Molly Ball, cette révolution électorale présente le risque d’une « démocratie low-cost ». Non seulement le vote par correspondance est une porte ouverte aux fraudes, mais vouloir « porter le vote jusqu’au seuil des électeurs » rend la manipulation de masses plus aisée avec les outils marketings et de communication actuels.
On notera pour finir que Molly Ball passe sous silence l’affaire Hunter Biden, étouffée par les réseaux sociaux et grands médias. Joe Biden a battu Donald Trump de 4,4% des votes populaires. L’institut de sondages MRC Poll indique que 4,6% des électeurs de Biden n’auraient pas voté pour lui s’ils avaient eu connaissance de cette affaire de corruption internationale impliquant leur candidat.