International
The day after
On nous Trump ? On bidonne ? Allez savoir. Songez que le candidat démocrate remporterait la Géorgie avec… 1500 voix d’avance ! « Il va y avoir recomptage », a concédé le secrétaire d'État local, Brad Raffensperger. « Le compte définitif en Géorgie (...) a d'énormes implications pour le pays tout entier », a-t-il ajouté. « Les enjeux sont gros et les nerfs à vif de tous les côtés. Nous ferons les choses comme il faut et nous défendrons l'intégrité de nos élections », a-t-il conclu. Pendant ce temps, un certain Andrew Bates, porte-parole de Joe Biden, affirme que « les autorités américaines sont parfaitement capables d'expulser les intrus de la Maison Blanche ».
Bigre. Qui peut imaginer que The lone warrior pourrait se murer dans le Bureau ovale et que la police l’assiégerait comme un vulgaire forcené ? Sleepy Joe est-il la victime ou l’auteur d’un coup d’État ? Vole-t-il la réélection de son rival ? Quid du vote par correspondance ? À cette heure, rien ne prouve qu’il soit truqué. Au précédent scrutin, dans tous les États-Unis, la fraude était inférieure 0,0009 %, relève le Brennan Center for Justice.
Alors ?
Et si Donald Trump laissait passer son tour ? Ne serait-ce pas la résolution la plus sage, la plus profitable ? Voyons-en quelques avantages :
1. Il déplomberait l’atmosphère électrique, se rangerait du côté de la solution, pas du problème. Seul contre tous, c’est bien, quand il y a une issue…
2. Il passerait pour une victime. Mal élu, son adversaire serait plus perçu comme un usurpateur que comme un libérateur.
3. Il soulagerait le parti républicain dont l'embarras est visible. Si plusieurs poids lourds soutiennent leur candidat, des voix s'élèvent pour condamner sa « dangereuse » posture. « Compter chaque voix est au cœur de la démocratie. Ce processus est souvent long et, pour les candidats, frustrant », a déclaré le sénateur Mitt Romney. « S'il y a des accusations d'irrégularités, il y aura des enquêtes et in fine la justice tranchera », a-t-il ajouté. Le sénateur Marco Rubio, rival de Donald Trump aux primaires de 2016 puis devenu trumpiste, a juste tweeté un passage de l'Ancien Testament : « L'homme pervers, l'homme inique, marche la fausseté dans la bouche. Proverbes 6:12. ». Ces hommes-là ne veulent pas insulter l'avenir. En janvier, les républicains du Sénat sont en bonne posture pour conserver leur majorité, et leur pouvoir ; ils n’ont aucun intérêt à voir le scrutin présidentiel partir en vrille. The lone warrior risque effectivement de se retrouver seul et, à la longue, de scinder son propre camp.
4. Il « partirait » sur un grand succès. Donald Trump a recueilli plus de voix en 2020 que Barack Obama en 2008. Cette base électorale va rester mobilisée, surtout si elle sent son candidat dépossédé de sa victoire.
5. Partir pour mieux revenir en 2024. On serait curieux de voir comment Joe Biden pourrait réconcilier une Amérique que le discours des Démocrates ne cesse de diviser en minorités indifférentes ou hostiles les unes aux autres.
6. Joe Biden est vieux et ça se voit. À côté, François Hollande a le charisme de Mick Jagger. Une présidence apaisée serait un plus ; une présidence léthargique un moins. L’Amérique aura le sentiment de passer de l’iPad à l’Ehpad…
7. Si Joe Biden mourait en cours de mandat, ce serait l’ « Obama girl » Kamala Harris qui lui succéderait. Avec Nancy Pelosi à la Chambre des représentants, le trumpisme aurait face à lui deux figures de l’establishment aussi clivantes qu’Hillary Clinton – dont on voit mal comment elles pourraient recréer du commun. Le trumpisme, bière et country, a de belles heures devant lui.
8. Le conseil de Greta Thunberg : « Relax Donald, relax ! » Par ses mots, le président américain s’était moqué de l’ado écolo, alors que le magazine Time la désignait « personne de l'année 2019 ». Aujourd’hui, Greta prend sa revanche, après le tweet de Donald Trump appelant à « ARRÊTER LE COMPTAGE ! » en lettres capitales. Mais après tout, peut-être a-t-elle raison. Se détendre et voir loin. The Day After ou Apocalypse Now.
Bigre. Qui peut imaginer que The lone warrior pourrait se murer dans le Bureau ovale et que la police l’assiégerait comme un vulgaire forcené ? Sleepy Joe est-il la victime ou l’auteur d’un coup d’État ? Vole-t-il la réélection de son rival ? Quid du vote par correspondance ? À cette heure, rien ne prouve qu’il soit truqué. Au précédent scrutin, dans tous les États-Unis, la fraude était inférieure 0,0009 %, relève le Brennan Center for Justice.
Alors ?
Et si Donald Trump laissait passer son tour ? Ne serait-ce pas la résolution la plus sage, la plus profitable ? Voyons-en quelques avantages :
1. Il déplomberait l’atmosphère électrique, se rangerait du côté de la solution, pas du problème. Seul contre tous, c’est bien, quand il y a une issue…
2. Il passerait pour une victime. Mal élu, son adversaire serait plus perçu comme un usurpateur que comme un libérateur.
3. Il soulagerait le parti républicain dont l'embarras est visible. Si plusieurs poids lourds soutiennent leur candidat, des voix s'élèvent pour condamner sa « dangereuse » posture. « Compter chaque voix est au cœur de la démocratie. Ce processus est souvent long et, pour les candidats, frustrant », a déclaré le sénateur Mitt Romney. « S'il y a des accusations d'irrégularités, il y aura des enquêtes et in fine la justice tranchera », a-t-il ajouté. Le sénateur Marco Rubio, rival de Donald Trump aux primaires de 2016 puis devenu trumpiste, a juste tweeté un passage de l'Ancien Testament : « L'homme pervers, l'homme inique, marche la fausseté dans la bouche. Proverbes 6:12. ». Ces hommes-là ne veulent pas insulter l'avenir. En janvier, les républicains du Sénat sont en bonne posture pour conserver leur majorité, et leur pouvoir ; ils n’ont aucun intérêt à voir le scrutin présidentiel partir en vrille. The lone warrior risque effectivement de se retrouver seul et, à la longue, de scinder son propre camp.
4. Il « partirait » sur un grand succès. Donald Trump a recueilli plus de voix en 2020 que Barack Obama en 2008. Cette base électorale va rester mobilisée, surtout si elle sent son candidat dépossédé de sa victoire.
5. Partir pour mieux revenir en 2024. On serait curieux de voir comment Joe Biden pourrait réconcilier une Amérique que le discours des Démocrates ne cesse de diviser en minorités indifférentes ou hostiles les unes aux autres.
6. Joe Biden est vieux et ça se voit. À côté, François Hollande a le charisme de Mick Jagger. Une présidence apaisée serait un plus ; une présidence léthargique un moins. L’Amérique aura le sentiment de passer de l’iPad à l’Ehpad…
7. Si Joe Biden mourait en cours de mandat, ce serait l’ « Obama girl » Kamala Harris qui lui succéderait. Avec Nancy Pelosi à la Chambre des représentants, le trumpisme aurait face à lui deux figures de l’establishment aussi clivantes qu’Hillary Clinton – dont on voit mal comment elles pourraient recréer du commun. Le trumpisme, bière et country, a de belles heures devant lui.
8. Le conseil de Greta Thunberg : « Relax Donald, relax ! » Par ses mots, le président américain s’était moqué de l’ado écolo, alors que le magazine Time la désignait « personne de l'année 2019 ». Aujourd’hui, Greta prend sa revanche, après le tweet de Donald Trump appelant à « ARRÊTER LE COMPTAGE ! » en lettres capitales. Mais après tout, peut-être a-t-elle raison. Se détendre et voir loin. The Day After ou Apocalypse Now.