
Terrorisme islamique : Boko Haram, 11 ans d’horreurs
Depuis le début de l’année, Boko Haram concentre ses attaques autour du lac Tchad, une immense étendue d'eau et de marécages parsemée d'îlots que se partagent le Nigeria, le Tchad, le Niger et le Cameroun. Ses raids lui permettent de voler du bétail et des vivres, en faisant le maximum de victimes. Lors de l’attaque de la nuit du 1er au 2 août dernier au Cameroun, les terroristes se sont vengés sur des civils sans défense de la perte de cinq des leurs, tués par l’armée camerounaise sept jours plus tôt. La lutte anti-terroriste des forces gouvernementales des pays de la région, théoriquement coordonnées depuis 2015 au sein d'une Force multinationale mixte (FMM), reste brouillonne et ponctuée d’échecs sanglants.
Boko Haram est tenu pour responsable de plus de 30 000 morts et de l’exil de près de 3 millions de personnes. Coutumiers des enlèvements de jeunes filles (vieille tradition islamique), ces terroristes ne reculent devant aucune atrocité, jusqu’à utiliser des fillettes munies de ceintures d’explosifs pour perpétrer des attentats au cœur d’une foule. « Boko Haram, c’est la bête de l’Apocalypse ! », expliquait en janvier dernier à l’association internationale Aide à l’Église en Détresse, Mgr Bruno Ateba, évêque du diocèse de Maroua-Mokolo (nord du Cameroun), dans un entretien en lien ci-dessous : « Même si on coupe la tête, une autre repousse ! »