International
Tensions France-Italie, méprise ou mépris ?
Le 7 Février dernier, la France a rappelé son ambassadeur en Italie pour consultation. Un fait rarissime au sein de l’Union Européenne, plus encore entre deux pays voisins et partenaires, et un niveau de tension inédit entre les deux pays depuis la Libération. De son côté, le Quai d’Orsay explique que la France « fait depuis plusieurs mois d’objet d’accusations répétées, d’attaques sans fondement, de déclarations outrancières », appelant à ne pas « instrumentaliser la relation à des fins électorales ». Après les désaccords sur le traitement des migrants, l’impression du côté italien est plutôt d’avoir été laissé seul en première ligne face à ce drame humain majeur,
Il faut dire que les critiques de Matteo Salvini au sujet d’Emmanuel Macron avaient déjà fait monter la tension. Le 22 Janvier dernier, le vice-président du Conseil en Italie avait dit espérer « que les Français pourront se libérer d’un très mauvais président », appelant le « peuple français » à « reprendre en main son avenir et son destin, son orgueil mal représenté par un personnage comme Macron »… Mais c’est la visite, mardi 5 Février, de Luigi di Maio auprès de Gilets Jaunes à Montargis, en France, qui aura fait office de casus belli. « Le vent du changement a franchi les Alpes. Je répète : le vent du changement a franchi les Alpes », déclarait-il le soir même.
Et maintenant ? Bien sûr, les relations diplomatiques ne sont pas rompues, aucune guerre ne se profile à l’horizon, et cela fait bien longtemps que la France n’a pas envahi l’Italie ! Aussitôt la décision française annoncée, Matteo Salvini a proposé, pour faire baisser la tension, de rencontrer Emmanuel Macron : « Je suis prêt à tourner la page dans les rapports avec la France pour le bien de notre peuple et je serais heureux de rencontrer Macron (…) « Mais la France doit arrêter de repousser les migrants à la frontière et de donner l’asile aux criminels italiens ». Ce vendredi, il a écrit au ministre de l’Intérieur pour l’inviter à Rome. Quant à Luigi Di Maio, dans une tribune parue dans Le Monde, il explique pourquoi il a voulu rencontrer des représentants des Gilets Jaunes : « J’avais été très marqué par le fait de trouver, parmi les revendications du manifeste des Gilets Jaunes, des thèmes qui désormais dépassent la droite et la gauche et qui mettent au centre le citoyen et ses besoins, dans une attitude post-idéologique. »
Reste que le contexte de la campagne des élections européennes devrait donner lieu à d’autres frictions de ce genre dans les semaines à venir, d’autant plus que Matteo Salvini est allié à Marine Le Pen. Chacun voulant mettre en scène sa position politique, les surenchères verbales ne devraient pas manquer, surtout vu la propension de la France à vouloir donner des leçons de démocratie non seulement à ses proches voisins, mais au monde entier.
Il faut dire que les critiques de Matteo Salvini au sujet d’Emmanuel Macron avaient déjà fait monter la tension. Le 22 Janvier dernier, le vice-président du Conseil en Italie avait dit espérer « que les Français pourront se libérer d’un très mauvais président », appelant le « peuple français » à « reprendre en main son avenir et son destin, son orgueil mal représenté par un personnage comme Macron »… Mais c’est la visite, mardi 5 Février, de Luigi di Maio auprès de Gilets Jaunes à Montargis, en France, qui aura fait office de casus belli. « Le vent du changement a franchi les Alpes. Je répète : le vent du changement a franchi les Alpes », déclarait-il le soir même.
Et maintenant ? Bien sûr, les relations diplomatiques ne sont pas rompues, aucune guerre ne se profile à l’horizon, et cela fait bien longtemps que la France n’a pas envahi l’Italie ! Aussitôt la décision française annoncée, Matteo Salvini a proposé, pour faire baisser la tension, de rencontrer Emmanuel Macron : « Je suis prêt à tourner la page dans les rapports avec la France pour le bien de notre peuple et je serais heureux de rencontrer Macron (…) « Mais la France doit arrêter de repousser les migrants à la frontière et de donner l’asile aux criminels italiens ». Ce vendredi, il a écrit au ministre de l’Intérieur pour l’inviter à Rome. Quant à Luigi Di Maio, dans une tribune parue dans Le Monde, il explique pourquoi il a voulu rencontrer des représentants des Gilets Jaunes : « J’avais été très marqué par le fait de trouver, parmi les revendications du manifeste des Gilets Jaunes, des thèmes qui désormais dépassent la droite et la gauche et qui mettent au centre le citoyen et ses besoins, dans une attitude post-idéologique. »
Reste que le contexte de la campagne des élections européennes devrait donner lieu à d’autres frictions de ce genre dans les semaines à venir, d’autant plus que Matteo Salvini est allié à Marine Le Pen. Chacun voulant mettre en scène sa position politique, les surenchères verbales ne devraient pas manquer, surtout vu la propension de la France à vouloir donner des leçons de démocratie non seulement à ses proches voisins, mais au monde entier.