International
Syrie, Irak : Daech mord et mordra encore !
Bien que l’Etat islamique (EI) soit en passe de perdre ses derniers réduits, il reste dangereux et le restera longtemps. Il est certes acculé en Syrie dans la province de Deir Ezzor, au nord-est du pays, dans le secteur de Hadjine, proche de la frontière irakienne. Hadjine est une ville de 30.000 habitants où seraient retranchés 2000 à 3000 djihadistes, dont 600 combattants étrangers et des «émirs» de Daech dont le « calife » al-Baghdadi et ses principaux lieutenants. Ils se déplaceraient le long de la vallée de l'Euphrate, entre Hadjine et les localités voisines, jusqu'à la frontière irakienne. L’encerclement n’est pas encore étanche : dans une conférence de presse donnée le 16 octobre, le chef d’état-major américain dirigeant la coalition internationale a expliqué que les combattants de l’EI retranchés dans cet ultime bastion reçoivent le renfort d’une centaine de combattants étrangers chaque mois. C’est un flux quinze fois moindre qu’il y a trois ans, quand l’EI était conquérant, mais la preuve néanmoins que le « califat » continue d’exercer un pouvoir d’attraction suicidaire, car ces étrangers ne peuvent pas espérer se fondre dans la population après la défaite.
N’ayant plus rien à perdre, ces jusqu’au-boutistes sont prêts à faire payer au prix fort leur anéantissement. Ils ont creusé des tunnels et piégé des centaines de maisons avec des engins explosifs. Et ils n’hésitent pas à utiliser des femmes et des enfants comme boucliers humains ou kamikazes. Quant aux 700 djihadistes étrangers prisonniers des Forces Démocratiques Syriennes (FDS) - regroupant des Kurdes et des combattants arabes issus de milices anti-Assad -, on comprend que leurs pays d’origine, la France notamment, renâclent à les récupérer en raison de leur dangerosité. Les autorités françaises sont déjà confrontées à l’épineux dossier des 450 détenus radicalisés qui sortiront de prison d'ici fin 2019, parmi lesquels une cinquantaine de condamnés pour terrorisme.
Chez eux, les djihadistes syriens ou irakiens qui ont pu s’échapper, se mêlent aux civils et forment des cellules dormantes prêtes à se réveiller à la première occasion. Cette menace rend encore plus cruelle et angoissante la situation des rescapés de Daech. Un poignant reportage de La Vie réalisé en Irak, où la guerre est officiellement terminée depuis un an, évoque le sort des milliers de yézidis et de chrétiens kidnappés et souvent portés disparus, et de leurs familles. Pour eux, comme en témoigne Nadia Murad, Prix Nobel de la paix, une jeune yézidie ancienne esclave de Daech, le calvaire se poursuit.
N’ayant plus rien à perdre, ces jusqu’au-boutistes sont prêts à faire payer au prix fort leur anéantissement. Ils ont creusé des tunnels et piégé des centaines de maisons avec des engins explosifs. Et ils n’hésitent pas à utiliser des femmes et des enfants comme boucliers humains ou kamikazes. Quant aux 700 djihadistes étrangers prisonniers des Forces Démocratiques Syriennes (FDS) - regroupant des Kurdes et des combattants arabes issus de milices anti-Assad -, on comprend que leurs pays d’origine, la France notamment, renâclent à les récupérer en raison de leur dangerosité. Les autorités françaises sont déjà confrontées à l’épineux dossier des 450 détenus radicalisés qui sortiront de prison d'ici fin 2019, parmi lesquels une cinquantaine de condamnés pour terrorisme.
Chez eux, les djihadistes syriens ou irakiens qui ont pu s’échapper, se mêlent aux civils et forment des cellules dormantes prêtes à se réveiller à la première occasion. Cette menace rend encore plus cruelle et angoissante la situation des rescapés de Daech. Un poignant reportage de La Vie réalisé en Irak, où la guerre est officiellement terminée depuis un an, évoque le sort des milliers de yézidis et de chrétiens kidnappés et souvent portés disparus, et de leurs familles. Pour eux, comme en témoigne Nadia Murad, Prix Nobel de la paix, une jeune yézidie ancienne esclave de Daech, le calvaire se poursuit.