Société
Suisse : cette si rentable euthanasie…
Non, l’euthanasie n’est pas légale en Suisse. Pourtant, le "tourisme de la mort" ne cesse de s’y développer, car si la loi suisse n'autorise jamais explicitement l'euthanasie, elle considère que l’assistance au suicide "n’est pas punissable, pour autant qu'elle ne réponde pas à un mobile égoïste", considérant alors qu’il s’agit d'un homicide atténué. Mais, comme il fallait s’y attendre, au-delà des raisons idéologiques que certains peuvent mettre en avant pour légaliser l’euthanasie, l’aide au suicide pourrait bien aussi constituer une activité des plus lucratives. Un argument mis en avant pour la légalisation du cannabis outre-Atlantique, aux Etats-Unis comme au Canada, mais jamais concernant l’aide au suicide assisté. Et pourtant...
Selon une récente enquête du journal suisse NZZ (Neuen Zürcher Zeitung), très peu relayée hors des frontières, l’organisation d’aide au suicide Exit, la plus importante de Suisse, est actuellement à la tête d’une fortune impressionnante pour une association : pas moins de 29 millions de Francs suisses (25,4 millions d’euros), selon les éléments divulgués lors de sa dernière assemblée générale. Comment diable une association dédiée à la promotion de l’euthanasie peut-elle être aussi riche. Alors qu’en 2013, Exit disposait déjà de 9,4 millions de Francs Suisses, elle a vu ses revenus tripler en cinq ans. La raison : alors qu’elle comptait 52.000 adhérents en 2010, elle en compte 120.000 aujourd’hui. Aux contributions à vie dont le tarif a désormais augmenté à 1100 Francs Suisses (963 euros) et aux cotisations annuelles de 39 euros, s’ajoutent dons et legs des militants et "suicidés".
Peut-on parler d’une activité commerciale sous couvert d’association, ce qui alors tomberait sous le coup du "mobile égoïste" justement exclu par la loi suisse ? On peut légitimement se poser la question, l’association diffusant des clips mettant en scène des personnalités suisses, et achetant des pages de publicité dans la presse helvète. "Cela démontre une fois de plus que la transparence financière des suicides assistés dans le secteur privé reste très problématique", estime Michel Romanens, président de l’Association Ethique et médecine Suisse (VEMS) opposée au suicide assisté, allant jusqu’à parler d’un véritable "modèle économique". "La campagne de communication en cours montre une fois de plus qu'Exit est avant tout un modèle économique exploitant l'aide au suicide et en faisant la publicité agressive", a déclaré pour sa part à la "Sonntags-Zeitung" Encarnación Berger-Lobato, porte-parole de la Conférence des évêques suisses.
L’an passé, Exit Suisse alémanique a permis l’euthanasie de 905 personnes et Exit Suisse romande de 299 personnes. Entre 2003 et 2016, le nombre de "suicides assistés" a été multiplié par cinq, selon les chiffres officiels. Et ce véritable business de la mort devrait être des plus lucratifs dans les années à venir : l’Observatoire suisse de la santé (Obsan) estime que, rien qu’en Suisse, environ 250.000 personnes ont l’intention de rejoindre une organisation d’aide à l’euthanasie. Quant aux "accompagnants" des candidats au suicide assisté faisant appel à Exit, il s’agissait jusque-là de volontaires bénévoles. Exit a désormais décidé de verser une indemnité forfaitaire "d’un montant raisonnable", que le porte-parole de l’association a refusé de divulguer, à sa quarantaine d’assistants volontaires formés...
Selon une récente enquête du journal suisse NZZ (Neuen Zürcher Zeitung), très peu relayée hors des frontières, l’organisation d’aide au suicide Exit, la plus importante de Suisse, est actuellement à la tête d’une fortune impressionnante pour une association : pas moins de 29 millions de Francs suisses (25,4 millions d’euros), selon les éléments divulgués lors de sa dernière assemblée générale. Comment diable une association dédiée à la promotion de l’euthanasie peut-elle être aussi riche. Alors qu’en 2013, Exit disposait déjà de 9,4 millions de Francs Suisses, elle a vu ses revenus tripler en cinq ans. La raison : alors qu’elle comptait 52.000 adhérents en 2010, elle en compte 120.000 aujourd’hui. Aux contributions à vie dont le tarif a désormais augmenté à 1100 Francs Suisses (963 euros) et aux cotisations annuelles de 39 euros, s’ajoutent dons et legs des militants et "suicidés".
Peut-on parler d’une activité commerciale sous couvert d’association, ce qui alors tomberait sous le coup du "mobile égoïste" justement exclu par la loi suisse ? On peut légitimement se poser la question, l’association diffusant des clips mettant en scène des personnalités suisses, et achetant des pages de publicité dans la presse helvète. "Cela démontre une fois de plus que la transparence financière des suicides assistés dans le secteur privé reste très problématique", estime Michel Romanens, président de l’Association Ethique et médecine Suisse (VEMS) opposée au suicide assisté, allant jusqu’à parler d’un véritable "modèle économique". "La campagne de communication en cours montre une fois de plus qu'Exit est avant tout un modèle économique exploitant l'aide au suicide et en faisant la publicité agressive", a déclaré pour sa part à la "Sonntags-Zeitung" Encarnación Berger-Lobato, porte-parole de la Conférence des évêques suisses.
L’an passé, Exit Suisse alémanique a permis l’euthanasie de 905 personnes et Exit Suisse romande de 299 personnes. Entre 2003 et 2016, le nombre de "suicides assistés" a été multiplié par cinq, selon les chiffres officiels. Et ce véritable business de la mort devrait être des plus lucratifs dans les années à venir : l’Observatoire suisse de la santé (Obsan) estime que, rien qu’en Suisse, environ 250.000 personnes ont l’intention de rejoindre une organisation d’aide à l’euthanasie. Quant aux "accompagnants" des candidats au suicide assisté faisant appel à Exit, il s’agissait jusque-là de volontaires bénévoles. Exit a désormais décidé de verser une indemnité forfaitaire "d’un montant raisonnable", que le porte-parole de l’association a refusé de divulguer, à sa quarantaine d’assistants volontaires formés...