Écologie
Sommes-nous trop nombreux sur Terre ?
Sommes-nous irrémédiablement trop nombreux sur la planète bleue ? La Terre a atteint le cap symbolique des 8 milliards d’habitants en novembre dernier, selon les estimations des Nations-Unies. La population mondiale est ainsi passée de 1 milliard en 1800 à 2 milliards en 1900, avant de littéralement exploser au XXe siècle. Avec elle, l’activité humaine et ses conséquences sur la planète ont aussi augmenté de façon exponentielle : besoin de répondre aux besoins alimentaires, pollution, émissions de gaz à effet de serre… Depuis les années 1960, on alerte quant à la future « bombe démographique ». Le cap des 7 milliards d'habitants avait été atteint en 2011. Pour l’instant, les démographes de l’ONU estiment que la population humaine va se stabiliser autour de 10,5 milliards d’habitants entre 2050 et 2100.
Mais les projections des Nations-Unies sont régulièrement révisées à la baisse. En effet, déjà, la population mondiale croît à un rythme plus lent, et ce depuis les années 1950. Les pays développés connaissent une chute importante du taux de fécondité, qui s'établit à 2,3 enfants par femme à l'échelle mondiale. Pour l'instant, en tout cas. En effet, dans vingt ans, l’humanité devrait commencer à voir sa population décroître : la concentration moyenne de spermatozoïdes a été réduite de moitié entre 1973 et 2018, passant de 100 M/ml à 49 M/ml. Une baisse rapide qui pourrait tout simplement menacer à terme l’avenir de l’humanité. Le seuil des 15 M/ml, celui de la stérilité, pourrait être atteint à l'horizon 2040. Les différentes causes : la pollution, l'évolution des modes de vie, mais aussi les perturbateurs endocriniens. « La probabilité que la taille de la population mondiale commence à se réduire dans les vingt prochaines années est bien plus élevée que ce que nous avions prévu initialement », soulignait ainsi James Pomeroy, économiste chez HSBC, dans une étude parue le 22 août dernier. « Au rythme où vont les choses, la population mondiale aura diminué de moitié avant 2070, le continent européen risquant de perdre 400 millions d'habitants d'ici à 2100 ». Le pic pourrait être atteint en 2043, avant que la population mondiale ne retombe à environ 4 milliards d’habitants en 2100. Et ce, bien sûr, sans prendre en compte les éventuelles guerres et pandémies meurtrières...
Si l’Europe sera bientôt submergée, ce ne sera pas par la montée des eaux, mais par celle des peuples. Le continent européen est donc appelé à voir fondre sa population pendant que celles des autres continents ne cessera d’augmenter. On peut même dire que la catastrophe démographique est certaine pour le « Vieux Continent ». Au total, 61% de la population mondiale vit déjà en Asie. L'Inde, proche des 1,4 milliard d'habitants, dépassera officiellement la Chine dès 2023. L'Afrique est appelée à être le continent connaissant l'évolution la plus forte, sa population devant doubler d'ici à 2050. Huit pays devraient surtout, selon l'ONU, concentrer la croissance démographique future : République démocratique du Congo, Égypte, Éthiopie, Inde, Nigeria, Pakistan, Philippines et Tanzanie. Ainsi, à la fin de ce siècle, les trois villes les plus peuplées au monde seront africaines : Lagos au Nigeria, Kinshasa, en République démocratique du Congo, et Dar Es Salaam, en Tanzanie. Aujourd’hui, en Europe et en Amérique du Nord, on compte 1,4 enfant par femme en moyenne, 1,9 en Asie et 1,8 en Amérique latine. L’Afrique, elle, compte un peu plus de quatre enfants par femme. Moralité : la pression démographique africaine sur l'Europe, que l'on ressent déjà avec les flots d'immigrés clandestins actuels, ne pourra aller que s'accentuant. La deuxième partie du 21e siècle sera sans doute celle de l'effondrement de l'Occident et de l'Asie, puis de l'omniprésence de l'Afrique.
La démographie est la clé de l’avenir. Celui de l’Europe comme du monde, et plus largement de l’espèce humaine. Si l'inéluctable question migratoire posée par l'évolution de la démographie mondiale n'est pas posée, hors de tout pathos et de toute idéologie, la peur risque de l'emporter sur la raison. Comme le soulignait récemment Gilles Pison, auteur de L’Atlas de la population mondiale, pour Vatican News, « les politiques sont impuissants face aux courbes démographiques. La fécondité ne se décrète pas en conseil des ministres. » Son conseil aux jeunes ? Faites autant d’enfants que vous le souhaitez, mais enseignez-leur à être plus respectueux de l’environnement et plus économes en ressources. En effet, « la vraie question, celle dont dépend la survie de l’espèce humaine à terme, est finalement moins celle du nombre que celle des modes de vie ».
Mais les projections des Nations-Unies sont régulièrement révisées à la baisse. En effet, déjà, la population mondiale croît à un rythme plus lent, et ce depuis les années 1950. Les pays développés connaissent une chute importante du taux de fécondité, qui s'établit à 2,3 enfants par femme à l'échelle mondiale. Pour l'instant, en tout cas. En effet, dans vingt ans, l’humanité devrait commencer à voir sa population décroître : la concentration moyenne de spermatozoïdes a été réduite de moitié entre 1973 et 2018, passant de 100 M/ml à 49 M/ml. Une baisse rapide qui pourrait tout simplement menacer à terme l’avenir de l’humanité. Le seuil des 15 M/ml, celui de la stérilité, pourrait être atteint à l'horizon 2040. Les différentes causes : la pollution, l'évolution des modes de vie, mais aussi les perturbateurs endocriniens. « La probabilité que la taille de la population mondiale commence à se réduire dans les vingt prochaines années est bien plus élevée que ce que nous avions prévu initialement », soulignait ainsi James Pomeroy, économiste chez HSBC, dans une étude parue le 22 août dernier. « Au rythme où vont les choses, la population mondiale aura diminué de moitié avant 2070, le continent européen risquant de perdre 400 millions d'habitants d'ici à 2100 ». Le pic pourrait être atteint en 2043, avant que la population mondiale ne retombe à environ 4 milliards d’habitants en 2100. Et ce, bien sûr, sans prendre en compte les éventuelles guerres et pandémies meurtrières...
Si l’Europe sera bientôt submergée, ce ne sera pas par la montée des eaux, mais par celle des peuples. Le continent européen est donc appelé à voir fondre sa population pendant que celles des autres continents ne cessera d’augmenter. On peut même dire que la catastrophe démographique est certaine pour le « Vieux Continent ». Au total, 61% de la population mondiale vit déjà en Asie. L'Inde, proche des 1,4 milliard d'habitants, dépassera officiellement la Chine dès 2023. L'Afrique est appelée à être le continent connaissant l'évolution la plus forte, sa population devant doubler d'ici à 2050. Huit pays devraient surtout, selon l'ONU, concentrer la croissance démographique future : République démocratique du Congo, Égypte, Éthiopie, Inde, Nigeria, Pakistan, Philippines et Tanzanie. Ainsi, à la fin de ce siècle, les trois villes les plus peuplées au monde seront africaines : Lagos au Nigeria, Kinshasa, en République démocratique du Congo, et Dar Es Salaam, en Tanzanie. Aujourd’hui, en Europe et en Amérique du Nord, on compte 1,4 enfant par femme en moyenne, 1,9 en Asie et 1,8 en Amérique latine. L’Afrique, elle, compte un peu plus de quatre enfants par femme. Moralité : la pression démographique africaine sur l'Europe, que l'on ressent déjà avec les flots d'immigrés clandestins actuels, ne pourra aller que s'accentuant. La deuxième partie du 21e siècle sera sans doute celle de l'effondrement de l'Occident et de l'Asie, puis de l'omniprésence de l'Afrique.
La démographie est la clé de l’avenir. Celui de l’Europe comme du monde, et plus largement de l’espèce humaine. Si l'inéluctable question migratoire posée par l'évolution de la démographie mondiale n'est pas posée, hors de tout pathos et de toute idéologie, la peur risque de l'emporter sur la raison. Comme le soulignait récemment Gilles Pison, auteur de L’Atlas de la population mondiale, pour Vatican News, « les politiques sont impuissants face aux courbes démographiques. La fécondité ne se décrète pas en conseil des ministres. » Son conseil aux jeunes ? Faites autant d’enfants que vous le souhaitez, mais enseignez-leur à être plus respectueux de l’environnement et plus économes en ressources. En effet, « la vraie question, celle dont dépend la survie de l’espèce humaine à terme, est finalement moins celle du nombre que celle des modes de vie ».