
Les Français veulent se réapproprier leur héritage
Ces idoles, ce sont celles de l’anthropologie post-soixante-huitarde : le progressisme et l’individualisme qui coupent l’homme de ses racines et de son héritage sous prétexte de le rendre « d’autant plus libre, original et créatif ». Cette idéologie a débouché sur un désastre civilisationnel, dénonce-t-elle : loin de rendre l’individu libre, on l’enferme dans le conformisme parce qu’on « l’abandonne au présent ».
Or, c’est en héritier du passé que chacun peut «s’articuler avec la civilisation à laquelle il doit prendre part. » L’humanisation se fait par la transmission de l’héritage, et notamment de l’héritage chrétien qui met l’homme en tension vers plus grand que lui.
Cependant, ces idoles sont « à bout de souffle » en dépit de l’écho médiatique et politique qui masque leur épuisement. Le représentant emblématique de ce progressisme est aujourd’hui Emmanuel Macron. Mais son succès médiatique ou pire, son élection masqueraient les forces qui travaillent réellement ce pays. Confrontés au libéralisme libertaire et au communautarisme islamique, nous aspirons à nous souvenir de qui nous sommes. C’est un instinct de survie.
Sa conclusion : «Nous devrions énoncer un droit des peuples à la continuité historique. Nous sommes les héritiers d’un génie français, d’une langue française, d’une histoire. » Il s’agit de connaître et aimer cet héritage. « Je voudrais que l’école soit refondée sur cette base-là »