Société
Commerces ouverts dimanches et jours fériés, fêtes et repos menacés
Malgré les restrictions encore en vigueur, beaucoup d'enseignes pourraient bientôt être autorisées à ouvrir tous les dimanches. Agrégée de lettres et enseignante en classes préparatoires à Paris, auteur d'À Dieu le dimanche!, Hélène Bodenez lance un cri d’alarme dans cette tribune du Figaro : « Les jours fériés et en particulier les fêtes chrétiennes comme le 15 août sont menacés ». Elle s’inquiète en outre des conséquences pour la société de la disparition de ces temps d’un repos réparateur.
Vu en Bretagne (un exemple entre mille) : les affiches d’un supermarché annonçant son ouverture le 15 août avec en prime, un poulet «d'environ 1,4 kg», pour cinquante euros d'achat ! De telles incitations à la consommation les jours fériés dans les grandes surfaces se multiplient pour créer l’habitude de consommer ces jours-là. Les attaques se multiplient contre le «rite sacro-saint» du repos dominical pour transformer la dérogation en normalité. Déjà certains salariés précaires, notamment les femmes, sont incités à travailler le dimanche, les jours fériés, la nuit, avec désormais la bénédiction de l'Union européenne. Paradoxalement, les services existant depuis toujours le dimanche (alimentation, santé, sécurité) sont de plus en plus mal assurés ces jours-là.
De dérogation en dérogation, tout se passe comme s’il s’agissait de détruire un socle culturel aux multiples bienfaits sociaux sous prétexte de répondre à la crise économique. Pourtant, objecte Hélène Bodenez, se reposer n’équivaut pas à « ne rien faire ». Se ressourcer spirituellement, prendre du recul, se donner à sa famille, à ses amis, à une œuvre sociale, voilà le vrai et fécond repos dont bénéficie toute la société.
Que faire ? Résister ! S’organiser pour ne pas acheter le dimanche et les jours fériés, anticiper et « refuser le poulet cadeau du 15 août ! »
Vu en Bretagne (un exemple entre mille) : les affiches d’un supermarché annonçant son ouverture le 15 août avec en prime, un poulet «d'environ 1,4 kg», pour cinquante euros d'achat ! De telles incitations à la consommation les jours fériés dans les grandes surfaces se multiplient pour créer l’habitude de consommer ces jours-là. Les attaques se multiplient contre le «rite sacro-saint» du repos dominical pour transformer la dérogation en normalité. Déjà certains salariés précaires, notamment les femmes, sont incités à travailler le dimanche, les jours fériés, la nuit, avec désormais la bénédiction de l'Union européenne. Paradoxalement, les services existant depuis toujours le dimanche (alimentation, santé, sécurité) sont de plus en plus mal assurés ces jours-là.
De dérogation en dérogation, tout se passe comme s’il s’agissait de détruire un socle culturel aux multiples bienfaits sociaux sous prétexte de répondre à la crise économique. Pourtant, objecte Hélène Bodenez, se reposer n’équivaut pas à « ne rien faire ». Se ressourcer spirituellement, prendre du recul, se donner à sa famille, à ses amis, à une œuvre sociale, voilà le vrai et fécond repos dont bénéficie toute la société.
Que faire ? Résister ! S’organiser pour ne pas acheter le dimanche et les jours fériés, anticiper et « refuser le poulet cadeau du 15 août ! »