Société
Saint-Etienne-du-Rouvray : l’attaque aurait-elle pu être évitée ?
Scandale d’état, mensonges délibérés ou lenteurs mortelles ? Selon le site Mediapart, les services de renseignement français étaient au courant d’une attaque imminente contre l’église où officiait le père Hamel. Cinq jours avant l’attentat, un brigadier de la direction du renseignement de la préfecture de police de Paris avait en effet prévenu sa hiérarchie qu’un suspect repéré sur la messagerie Telegram était sur le point de commettre une attaque. Il s’agissait d’Adel Kermiche, responsable de la mort du père Hamel. Dans ces messages, le jeune terroriste laisse peu de doute sur ses intentions, évoquant une attaque dans une église, et mentionnant Saint-Étienne-du-Rouvray… Mais, toujours selon Mediapart, entre niveaux de validation et hiérarchie en vacances, cette note blanche n’atteindra son destinataire au sein de la DGSI que cinq jours plus tard, le 26 juillet, et trop tard.
L’enquête de six mois réalisée par Matthieu Suc s’intitule "Comment les renseignements ont étouffé leur raté après l’attentat de Saint-Etienne-du-Rouvray". Car Mediapart va plus loin en affirmant que les services de renseignement français ont fait antidater la note en question pour masquer leurs dysfonctionnements. Une affirmation niée par la préfecture de police de Paris, qui annonce mettre toutes les pièces du dossier à disposition. Maître Mehana Mouhou, avocat de deux victimes de l’attentat, a annoncé qu’il allait « solliciter du juge d’instruction la déclassification totale des documents classés secret-défense afin que toutes les pièces soient versées au dossier ». L’évêque du diocèse de Rouen, dans un communiqué, s’interroge : "Des questions se posent à nouveau : qui savait quoi ? Cet attentat aurait-il pu être évité ? Je pense aussi aux victimes de tous les attentats qui se posent les mêmes questions dans leur deuil." Mgr Lebrun rappelle également que l’instruction en cours "est ou sera saisie des informations publiées et bénéficiera des documents que la Préfecture de Police met à sa disposition".
L’enquête de six mois réalisée par Matthieu Suc s’intitule "Comment les renseignements ont étouffé leur raté après l’attentat de Saint-Etienne-du-Rouvray". Car Mediapart va plus loin en affirmant que les services de renseignement français ont fait antidater la note en question pour masquer leurs dysfonctionnements. Une affirmation niée par la préfecture de police de Paris, qui annonce mettre toutes les pièces du dossier à disposition. Maître Mehana Mouhou, avocat de deux victimes de l’attentat, a annoncé qu’il allait « solliciter du juge d’instruction la déclassification totale des documents classés secret-défense afin que toutes les pièces soient versées au dossier ». L’évêque du diocèse de Rouen, dans un communiqué, s’interroge : "Des questions se posent à nouveau : qui savait quoi ? Cet attentat aurait-il pu être évité ? Je pense aussi aux victimes de tous les attentats qui se posent les mêmes questions dans leur deuil." Mgr Lebrun rappelle également que l’instruction en cours "est ou sera saisie des informations publiées et bénéficiera des documents que la Préfecture de Police met à sa disposition".